Face à la tenaille politique qui broie la France, FAIRE LA BRECHE et PRENDRE L’OFFENSIVE
Osons regarder les choses en face : notre peuple est pris en tenaille dans plusieurs étaux potentiellement mortels.
Sur le plan politique, notre pays est sommé de choisir entre… deux genres de mort également déshonorants : se suicidera-t-il en suivant le Parti Maastrichtien Unique (P.M.U.) des Hollande, Sarko, Borloo, Duflo et Cie, qui rampent devant le M.E.D.E.F. et A. Merkel, qui arasent les acquis du C.N.R. et qui veulent diluer la République française une et indivisible dans l’Europe fédérale des régions et des métropoles ? Ou bien le peuple français s’abandonnera-t-il à la voie fascisante que porte l’U.M.’ Pen en gestation sur fond d’appel bonapartiste à la dictature de l’ « homme fort », de xénophobie, de haine des « assistés », des fonctionnaires, des « cocos » et des syndicalistes ?
Sur le plan institutionnel, le démontage de la République s’accélère. Que pèseront le monde du travail et le peuple de France, qui ont déjà tant de mal à défendre leurs intérêts vitaux, quand feu le territoire national aura été découpé en 15 Länder dialoguant directement avec Bruxelles (et Berlin !), court-circuitant « Paris » et abandonnant peu à peu la langue commune – cette langue française que le P.M.U. harcèle de toutes parts (Charte européenne des langues, loi Fioraso instituant l’anglais à l’Université) – au profit de « langues minoritaires et régionales » coiffées par le tout-anglais indispensable à l’Union transatlantique en construction ?
Sur le plan syndical, les luttes dures menées par nombre d’ouvriers du privé et d’agents du service publics sont abandonnées à elles-mêmes par des états-majors syndicaux vassalisés par ces courroies de transmission patronales que sont la direction de la C.F.D.T. et la Confédération européenne des « syndicats ».
Pourtant (et les militants franchement communistes – au premier rang duquel ceux du P.R.C.F. –, les républicains anti-Maastricht et les syndicalistes de classe n’y sont pas pour rien !) des possibilités nouvelles apparaissent qu’il faut mettre d’urgence à profit ensemble pour faire naître un large Front de résistance antifasciste, populaire, patriotique et populaire.
En Europe, un nombre grandissant de P.C. et de forces progressistes condamnent désormais l’U.E. du capital, se détachent du Parti de la Gauche Européenne (présidé par P. Laurent) et dénoncent le mensonge de l’ « Europe sociale » et de l’ « euro au service des peuples ». Le P.R.C.F. s’est affilié à L’Initiative, qui regroupe 30 organisations communistes d’Europe et qui appelle à sortir de l’euro, de l’U.E. et de l’O.T.A.N. dans la perspective du socialisme. Cela n’est pas sans impact sur certaines forces social-démocrates de « gauche » puisque des personnalités comme Tony Benn (aile gauche du Labour anglais) et Oskar Lafontaine (Die Linke, R.F.A.), se prononcent désormais contre l’U.E., au grand dam de leurs partis respectifs.
En France, le « bougé » des forces communistes sur l’U.E. est prometteur. Déjà les Assises du communisme avaient appelé la classe ouvrière à revendiquer les quatre ruptures (euro, UE, OTAN, capitalisme). Désormais nombre de communistes opposés à la direction euro-formatée du P.C.F.-P.G.E. font mouvement vers le boycottage des élections européennes, comprenant qu’un tel appel offensif serait une déclaration de guerre du peuple français à la dictature supranationale du capital. Le PRCF qui, en 2005, militait déjà contre TOUTE constitution européenne et qui, en 2009, appelait par affiches à l’abstention citoyenne, se félicite de cette prise de conscience euro-critique qui peut permettre aux vrais communistes, membres ou pas du P.C.F., de prendre la tête du rassemblement populaire majoritaire contre l’U.E.. Quitte à affronter la direction hollando-dépendante du PCF et des confédérations syndicales à la dérive !
Quant aux francs républicains, ils se regroupent de diverses manières. Il y a d’abord eu l’appel de Limoges au boycott des européennes, lancé en commun par le P.R.C.F., le M.’p.e.p. et les Clubs Penser la France. Une action offensive qui ferait la brèche dans le dispositif politique du grand capital. Boycotter l’UE et l’institution destinée à la légitimer – le « parlement » européen – ce serait OSER AFFRONTER EN BLOC TOUTES les forces du système, non seulement celles du P.M.U. mais aussi celles du F.N. : lequel a le culot de se dire euro-critique mais ne manque pas de se goberger grassement aux frais du « parlement » potiche de Strasbourg !
Par ailleurs, nombre d’intellectuels français connus, les économistes F. Lordon, J. Sapir et bien entendu, J. Nikonoff, les sociologues E. Todd et Pinçon-Charlot, se prononcent ouvertement contre l’euro. Le tabou européen est en train de tomber à gauche et le débat fait rage au sein du Parti de gauche. On a vu récemment Daniel Mermet donner la parole au sociologue euro-critique A. Bernier ; de même le journal « Marianne » vient-il d’opèrer un recentrage éditorial euro-critique en publiant un numéro spécial dirigé contre l’euro.
La balle est donc dans NOTRE camp, et d’abord dans celui des communistes. Comment s’unir plus fort sur les « quatre sorties », comment aller ensemble sur cette thématique à la porte des usines, comment empoigner sans complexes les deux drapeaux de la tradition communiste française, le rouge et le tricolore, pour appeler à boycotter cette U.E. de malheur tout en refusant le racisme, le communautarisme, le régionalisme et la xénophobie ? Comment fédérer notre peuple sur les principes actualisés d’un nouveau C.N.R. affrontant concrètement, non dans des incantations « anticapitalistes » à la Krivine, mais DANS LA PRATIQUE, le grand capital et ses laquais de l’U.M.P.S., de l’U.M.’.Pen et de l’euro-régionalisme ?
Comment faire en sorte que sans tarder, les républicains anti-euro s’expriment ensemble, qu’ils soient communistes ou pas, de manière à briser l’étau médiatique qui présente la « gauche » comme acquise à l’U.E. et la droite comme seule garante du patriotisme ? Pour cela il faudra briser le tabou de l’anticommunisme qui pèse encore sur le regroupement des républicains. Raison de plus pour que les communistes anti-UE s’expriment tous ensemble vite et fort !
Le P.R.C.F. continuera de mener sa propre lutte sur ces sujets tout en multipliant les « mains tendues » unitaires. Mais que chacun mesure bien l’urgence : quand tout le social sera détruit, quand le cadre territorial « jacobin », quand le cadre linguistique francophone, les plus propices à l’unification des luttes sociales et civiques, sera démoli, il sera trop tard : « Quand les blés sont sous la grêle / Fou qui fait le délicat / Fou qui songe à ses querelles / Au cœur du commun combat » (Aragon).
Alors, unité d’action MAINTENANT pour que vive la France, la République et le combat du monde du travail pour l’émancipation des peuples !
Par Georges Gastaud et Antoine Manessis (Pôle de Renaissance Communiste en France).
Une maladie sévit depuis qq décennies dans notre pays : la francophobie. Qui mieux qu’un français « vomi » sur son pays? Je pense que c’est un cas unique au monde. La gauche voie du brun partout quand on lui parle de nation. Y a du boulot!
Luc Boltanski dit lui aussi qu’après avoir exploré les voies internationales et local, il est temps pour la gauche de s’intéresser au national. l’idée fait son chemin mais il est vrai qu »y a du boulot »!
Très bon article à diffuser largement pour faire pression sur les dirigeants du PCF actuels englués dans des rapports avec le PS qui bloquent l’autonomie totale du mouvement communiste en France. D’échecs électoraux en échecs idéologiques depuis le programme commun suicidaire des années 70 les communistes organisés ou pas doivent enfin réagir face à cette crise du capitalisme qui genère des drames humains permanents comme nous le voyons actuellement partout sur la planète. Cette fameuse union de la gauche qui date de l’époque thorézienne est un échec patent et elle a permis la mise en place d’une sociale-démocratie européenne alliée du capitalisme. Le mouvement communiste s’est donc affaibli dans les masses populaires par cette illusoire « Union de la Gauche ». La construction de l’Union Européenne par la grande bourgeoisie se poursuit sans relâche, surtout depuis la fin de l’URSS conduite par Le social-traître Gorbatchev et l’agent de la CIA Eltsine . Les dirigeants communistes de l’époque Marchais ont une grande responsabilité dans le déclin de l’influence communiste en France . La critique de cette époque de compromis avec la social-démocratie Mitterrandienne et ses rejetons Delors- Jospin-Hollande n’a pas encore été faite sur le plan historique malgré quelques articles dans l’Huma . Pour redonner du mordant aux camarades au sein du PCF et dans d’autres types d’organisations révolutionnaires il faut renouveler les cadres dirigeants au tempérament bien trempé sans culte de la personnalité . Ce renouveau de la militance communiste doit sortir des sentiers battus avec des outils d’information moderne comme une radio et une télé plus ou moins clandestine à faire connaître aux masses populaires et principalement à la classe ouvrière ,fer de lance de la lutte contre le capitalisme . Je suis prêt pour ma part à aider avec d’autres compétences militantes à rechercher les moyens nécessaires pour faire grandir la visée communiste de notre société alors que le capitalisme est très malade , si ce n’est moribond .
Bernard SARTON ,section d’Aubagne