Adel, ouvrier de l’automobile chez MA France, sous-traitant de Stellantis, en lutte depuis le 16 avril contre la délocalisation de leur usine
C’est la dernière usine automobile du 93, un sous traitant de PSA Peugeot Citroen devenu Stelantis, un groupe dont le siège social est désormais délocalisé au Pays Bas un des centres de l’échappement fiscal au sein de l’Union Européenne. En Seine Saint Denis de Renault à Peugeot Citroen c’est 30 dernières années sous la pression des délocalisations impulsées par l’Union Européenne et son dumping anti social, c’est toute la filière industriel de l’automobile qui est détruite.
Les 400 ouvriers (280 ouvriers permanents et 120 intérimaires) se battent donc depuis le 16 avril pour défendre leur usine, leurs emplois. Coup dur le 13 mai, le tribunal de Commerce de Bobigny a ordonné la liquidation, c’est à dire la fermeture de l’usine d’Aulnay sous Bois.
Rappelons que MA France est fermé suite à une décision unilatérale de son donneur d’ordre Stellantis dont le patron se verse des dizaines de millions d’euros de salaires (36.5 en 2023) et le groupe réalise 18.6 milliards de bénéfice en 2023.. En réalité l’usine est délocalisée vers la Turquie, une délocalisation qui est permise par l’accord de libre échange instituée en 1995 par l’Union Européenne. Cet accord permet la libre circulation des productions industrielles turques au sein de l’Union Européenne. Le salaire minimum en Turquie est de 440 €, le temps de travail y est de 45h par semaine et les travailleurs n’y ont que 11 jours de congés payés.
Avec MA France, plus largement c’est un demi million d’emplois ouvriers dans le secteur automobile qui sont menacés d’ici 2040, sous le masque de la directive européenne de passage à la soit disant voiture électrique.
Les militants du PRCF 93 sont mobilisés pour apporter un soutien politique à la lutte des ouvriers de MA France. Et leur donner avec Initiative Communiste la parole.
La bataille est dans l’usine et dans la rue, avec la CGT, mais aussi au tribunal. maître Marlon Zard, qui représente les intérêts des salariés auprès de la justice. « Ce qu’on va faire maintenant, déclarait il à la presse devant le tribunal, après son entrevue avec le procureur, c’est essayer de pointer toutes les fraudes et tous les manquements, de la direction, des associés et de Stellantis [principal client du site aulnaysien] pour montrer qu’il y a de l’argent et qu’il faut que des observateurs soient nommés pour qu’ils puissent prendre toutes les décisions qui correspondent au bien-être de la société et de ses salariés« .
La CGT de l’usine appelle à faire pression sur le ministre de l’industrie à Bercy.
De fait, il faut aussi faire pression contre la racine des causes de ces délocalisations, de cette désindustrialisations qui ruine le pays et ses ouvriers : l’Union Européenne du Capital. La France ouvrière lui a dit NON en 2005 dans les Urnes, et elle le redira par un boycott massif des élections européennes avec une vague d’abstention citoyenne, alors que l’UE et ses soutiens coalisés, du PS de Glucksmann jusqu’au tandem Macron Le Pen sont en parfait accord écraser et exploiter les travailleurs, arraser les salaires et les droits démocratiques. Face à la casse des droits des travailleurs, la destruction de l’industrie du pays, la riposte tous ensemble et en même temps, en brisant les chaines de l’Union Européenne, cette arme d’exploitation massive, est une urgence impérative.
JBC pour www.initiative-communiste.fr