Hausse de la CSG, baisse des APL, diminution des complémentaires retraites et très bientôt une nouvelle réforme des retraites. Une réforme qui serait repoussée d’un an à 2019, le président Macron craignant un mouvement social énorme alors qu’en 2018 il s’attaque aux fonctionnaires, aux étudiants et aux chômeurs. De fait Macron et son gouvernement de millionnaires ont trouvé un coupable à faire payer : les retraités
Le retraité, ce pelé, ce galeux, d’où viendrait tout le mal, cet inutile qui vit trop bien (voyages, restaurants et tutti quanti). Plus riche qu’un jeune, quel scandale ! Lui qui coûte si cher à la société quand il tarde à mourir et accumule les bobos dispendieux. Le conseiller de Macron, le sémillant Jacques Attali se prononce d’ailleurs pour la liquidation des retraités qui à partir de 65 ans « coutent trop cher » (1).
Nos retraités, une richesse pour le pays
Mais voilà, il y a un autre regard possible sur le retraité, qui a vécu durement, longuement cotisé et longtemps travaillé. Si impliqué dans la vie des familles, des associations, dans la vie publique et qui subvient de plus en plus aux besoin de ses ascendants et descendants (prix des EPAD, compensation du CHÔMAGE des enfants et des petits-enfants).
A travers les retraites, ce sont les salaires qui sont la cible
Alors les sanctions sont « EN MARCHE », les réformes pleuvent à tous vents sur les retraités. Les inégalités se creusent comme jamais. La volonté du gouvernement de mettre en œuvre une nouvelle contre-réforme des retraites par points effacerait les spécificités du système de retraite de la fonction publique et aussi des régimes spéciaux tout en soumettant le niveau des pensions aux fluctuations de la rentabilité capitaliste.
A tout cela s’ajoute dans l’immédiat le blocage du point d’indice dans la fonction publique, et la hausse de la CSG au 1er janvier 2018, de 1,7 point sur les pensions, soit une augmentation de 25% NON COMPENSEE et cela au nom d’une solidarité avec les actifs. Cette augmentation d’impôt représente une perte nette du pouvoir d’achat pour la majorité des retraités de 0,9 %; . alors que les pensions ont augmenté en moyenne du prix d’une baguette ordinaire depuis 2008 !
Le gouvernement Macron prétend que cette augmentation massive d’impôts ne frappera que les retraités « riches ». sachez donc que pour Macron et ses ministres millionaires, un retraité est riche à partir d’une pension de retraite mensuelle de 1200 € ! Tandis que les millionnaires – tels la ministre de la casse du code du travail et du chômage Murielle Pénicaud – pas suffisament riches selon Macron voient eux la suppression de l’ISF (impôts sur la fortune). Selon les calculs de nos confrères de l’hebdo Marianne, la suppression de l’ISF c’est un cadeau de 2 milliards d’euros pour 3.400 ménages les plus riches. Et à cela s’ajoute le prélèvement forfaitaire unique, un cadeau de 1,3 milliard pour les 2.830 ménages faisant parti des 0,01% les plus riches.
Attaque contre les retraites : l’application de l’euro destruction des salaires
Toutes ces mesures s’ajoutent aux précédentes ponctions fiscales : CASA de 0,30%, suppression de la demi-part des veufs et des veuves, fiscalisation de la majoration familiale pour trois enfants, qui ont pour conséquence une baisse continue du pouvoir d’achat des retraités. Et cela sans parler des précédentes réformes de retraites (Raffarin, Fillon/Sarkozy, Ayrault Hollande Macron…).
Toute cette politique est l’application de l’euro destruction des salaires impulsée par l’Union Européenne. Faut il rappeler que la funeste « construction » européenne pousse, Accords de Barcelone à l’appui, à « monter l’âge de la retraite en moyenne à 67 ans dans l’Union européenne ». C’est-à-dire, soit à crever au boulot pour le seule profit du patronat, soit à obtenir des pensions misérables si l’on est forcé d’arrêter avant (tel est le système des « décotes » instauré par Balladur et repris par Fillon, puis prorogé par Sarko, Hollande et Macron qui, eux, ne risquent pas de mourir sur une chaîne ou de faire un malaise à une caisse de supermarché !).
Mépris et violence contre les retraités
Macron a refusé de recevoir les REPRESENTANTS mandatés par 16 MILLIONS de retraités et continue à les ignorer ; les retraités ne sont ni des « personnes âgées » ni des assistés, encore moins des privilégiés. ILS RECLAMENT LEUR DÛ à un gouvernement de millionnaires qui donne beaucoup plus aux riches (baisse de l’ISF, baisse de l’impôt sur les sociétés, plafonnement de l’impôt sur le capital à 30% ….). D’autant que depuis trois décennies, la part des salaires sur la valeur ajoutée, qui était de 3/5 en 1970 (à l’époque où on LUTTAIT !), est descendue à 2/5ème, la petite minorité capitaliste prenant tout le reste !
La baisse des pensions de retraites – à travers les décotes, augmentation de l’age de départ à la retraite, baisse des complémentaires etc.. – c’est très concrètement la baisse du salaire des travailleurs : en effet les pensions de retraites sont une partie du salaire – différé et mutalisé – gagné par chaque travailleurs. Selon les projections du Conseil d’Orientation des Retraites, avant même les nouvelles attaques menées par Macron MEDEF, le niveau de vie des retraités va baisser de plus de 40% dans les décennies à venir. Mais cela n’est pas inéluctable, et cet avenir sombre ne se réalisera pas si les travailleurs, jeunes, salariés, publics, privés ou retraités se mobilisent tous ensemble.
Avec le PRCF rendre aux travailleurs, retraités, chômeurs ou étudiants un avenir
Dans cette période d’URGENCE SOCIALE, il faut redonner aux travailleurs, aux retraités et aux demandeurs d’emplois des perspectives de changement; pour refuser ces régressions dont profitent le MEDEF, les banques et l’oligarchie capitaliste.
Le PRCF appelle les étudiants, futurs salariés exploités, les actifs, que l’on presse actuellement comme des citrons, les demandeurs d’emploi, dont Macron veut fortement réduire l’indemnisation, et les retraités à préfèrer une politique , républicaine, authentique, laïque, ouvrière, sociale et révolutionnaire: pour cela il faut retrouver le chemin tous ensemble et en même temps contre les régressions et la fascisation, hors de l’Union européenne du grand capital, de l’euro, cette austérité faite monnaie, de l’OTAN, la république SOCIALE ET SOUVERAINE en marche vers le socialisme. Rejoingons les syndicats de lutte, aidons le PRCF à reconstruire un VRAI PARTI COMMUNISTE en France : c’est indispensable pour remettre à les travailleurs, actifs, retraités, du public et du privé, à l’offensive contre le capital.
(1) « Mais dès qu’on dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. » Jacques Attali Ce texte, comme les suivants, est extrait de l’interview de M. Jacques Attali publié par Michel Salomon dans son livre « l’Avenir de la Vie » (Segher éd.)