Par la commission santé du PRCF – 10 avril 2020
Agnés Buzyn puis Véran et les caciques du ministère de la Santé n’ont cessé de faire échec à l’IHU et au traitement expérimenté, non sans succès thérapeutique, à Marseille. Ils l’ont fait en vertu d’une conception de la « science » qui, confondant les exigences de la recherche pure et celles de la thérapeutique ici et maintenant, a dessaisi les médecins de ville de leur responsabilité inaliénable de soignants, à laisser sans suivi thérapeutique réel nombre de patients graves, à mettre en place une expérience européenne qui – de fait – ne teste nullement le traitement mis en place à Marseille, en Chine et ailleurs. Ce parti-pris révoltant laisse planer de graves soupçons sur la mainmise des labos pharmaceutiques privés et de leurs réseaux mandarinaux sur la Santé publique en France.
Et voilà que, sentant que l’appui de l’opinion publique et d’une partie croissante des médecins est désormais acquis aux médecins marseillais, Macron, non pas « adoube » le professeur Raoult (qui n’a aucun besoin d’une onction politique pour être un « premier de cordée » de l’infectiologie mondiale…), mais tente de se faire adouber par lui à Marseille. Le but est de surfer sur un courant d’opinion et de faire oublier que les dirigeants du pays devront bientôt rendre des comptes, y compris devant la justice, sur leur gestion mensongère, inappropriée et retardataire, de la crise sanitaire. Sans parler de la destruction de l’hôpital public et de la délocalisation irresponsable des industries productrices de matériel sanitaire qu’ont provoquée les politiques maastrichtiennes d’austérité et l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » instituée par le Traité de Maastricht.
Dans ces conditions, la commission santé du PRCF appelle les soignants, les malades et leur famille à faire montre d’esprit critique à l’égard de cette entreprise dérisoire de communication. Concernant le traitement mis au point à Marseille
a) Il doit être testé en toute bonne foi : non pas distribution d’hydrochloroquine aux malades en phase terminale et sans adjonction de l’antibactérien dit azytromicine, mais (entre aures) dans les conditions testées à Marseille ; toute autre manière de procéder respire le parti pris médical grossier ;
b) Il faut en finir avec le scandale qu’est la prohibition d’État de l’hydroxychloroquine dans les pharmacies (alors que cet antipaludéen de large diffusion, bon marché et connu depuis des décennies était encore en vente libre en décembre !) avec interdiction faite aux médecins de le prescrire sous contrôle cardiologique s’ils l’estiment utile en leur âme et conscience, éventuellement associé à l’azytromicine, et cela, dès la détection de la maladie effectuée le plus tôt possible
c) Il faut enfin doter toute la population, et d’abord, tous les soignants et tous les salariés contraints de se rendre sur leur lieu de travail, de masques efficaces, fournir au corps médical les moyens de tester toute la population, en finir avec l’abandon de fait où sont de nombreux patients non atteints de Covid 19, mais souffrant de maladies graves, et qui voient leurs traitements repoussés aux calendes du fait de l’acharnement pluri-décennal des Mattéi (UMP), Bachelot (LR), Bertrand (LR), Touraine (PS) et Buzyn contre l’hôpital public.
d) Il faut en finir avec la permission criminelle donnée au patronat par le gouvernement, et notamment par la glaciale Muriel Pénicaud, notamment dans le BTP, de faire travailler des ouvriers alors que leur travail ne comporte pas un caractère d’urgence et que ces allers-retours permanents mettent en danger les personnes concernées et leur famille.
Macron croit se dédouaner en surfant sur la popularité acquise par les infectiologues de Marseille. Mais l’heure des comptes viendra pour tous les casseurs maastrichtiens de nos services publics.