Macron reconduit l’Etat d’urgence, y compris les interdictions de manifester anti constitutionnelles !
Dans un arrêt du 9 juin, le pourtant très à droite Conseil Constitutionnel a censuré la loi promulgant différentes mesures liberticides, loi prolongeant l’Etat d’Urgence. Le motif de la censure vise en particulier les interdictions de manifester. Ces interdictions de manifester qui ne participent en rien à la lutte contre le terrorisme, au contraire, démontrent que ceux qui – comme le PRCF dès le premier jour de l’Etat d’Urgence – dénonce un Etat d’Urgence anti social. Un régime d’exception qui ne vise qu’à frapper le mouvement social, réprimer l’opposition politique au pouvoir à la botte de l’UE et du MEDEF de Hollande et de Macron. Force est de rappeler que des ONG comme Amnesty International, ont démontré la nature violemment liberticide de l’état d’urgence.
Réprimer pour imposer par la force la politique anti sociale de l’UE MEDEF
Pourtant, les parlementaires aux ordres de Macron, (En Marche, Modem, PS, LR…) ont voté ce 6 juillet le renouvellement de l’Etat d’Urgence, y compris les interdictions de manifester, pourtant jugées anti constitutionnelle. C’est que dans le même temps, les mêmes s’apprêtent à profiter de l’été pour détruire par ordonnance, sans même un débat au parlement le Code d Travail. Il s’agit donc bel et bien de maintenir un outil de répression féroce des travailleurs, des syndicats, des manifestants pour interdire par la force l’opposition à la destruction des droits obtenus par plus d’un siècle de luttes sociales. De fait, illégitime car ultra minoritaire dans les urnes, c’est bien par la force, la répression et par des méthodes anti démocratiques, que Macron entend conduire une véritable blitzkrieg contre les travailleurs. Pour satisfaire aux exigences du MEDEF et aux ordres de l’Union Européenne.
Avec Macron, c’est la même politique que celle de Sarkozy et Hollande qui est mise en œuvre, celle dictée depuis Bruxelles par les multinationales, les grandes banques, les milliardaires, en un mot celle de la classe capitaliste. Et pour imposer son pouvoir sans contestation possible, c’est bien la fuite en avant dans le totalitarisme, la destruction des libertés publiques, que la classe capitaliste choisit. Une nouvelle foi,pour s’attaquer aux travailleurs, pour faire baisser les salaires et faire grimper les profits, le système capitaliste se précipite dans la fascisation. Oui, avec Macron, chacun peut voir l’euro fascisation En Marche.
Déjà rejeté par les français, Macron est bien plus impopulaire que Hollande et Sarkozy. Minoritaire et très mal élu, l’ex banquier est fragile et sa fuite en avant dans des méthodes anti démocratique et aussi le signe d’un profond rejet de sa politique dont témoigne les sondages. Tandis que sa cote de popularité, basse, est déjà en baisse, c’est bien … Mélenchon que les français place sur le podium des personnalités qu’ils veulent voir jouer un rôle plus important.
Défendre la démocratie contre la fascisation
Comme y appelle un communiqué de la CGT, il y a urgence à défendre la démocratie. Pour la Paix, pour les libertés et le progrès social, l’heure doit être à la mobilisation de tous, tous ensemble et en même temps, et ce alors qu’une large majorité des français rejettent la politique de Macron, celle de l’UE et du MEDEF, et que moins d’un français sur quatre est convaincu par le discours du président et de son premier ministre
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Loi antiterrorisme : Il faut d’urgence défendre la démocratie !
jeudi 6 juillet 2017
Aujourd’hui, l’assemblée nationale a voté la prolongation de l’état d’urgence pour la 6ème fois depuis les attentats de novembre 2015. L’état d’urgence dont les mesures sont attentatoires aux libertés individuelles et collectives a démontré son inefficacité pour contrer le terrorisme et a été largement détourné pour établir un contrôle social exorbitant sur les citoyens-e-s, manifestant-e-s et militant-e-s.
L’interdiction du droit de manifester, censurée par le Conseil constitutionnel le 9 juin dernier, a été réintroduite dans les textes par amendement le 28 juin.
Annonçant lors de son intervention devant le Congrès le 3 juillet qu’il « rétablirait les libertés aux Français en levant l’état d’urgence en automne », Emmanuel Macron a omis de dire qu’il comptait, après une dernière prolongation, faire voter une loi antiterrorisme faisant de l’état d’urgence un état permanent, inscrivant dans le droit commun les dispositions d’atteintes aux libertés individuelles et collectives, tels : les périmètres de protection avec fouille corporelle et de véhicule, le fichage généralisé de tous les voyageurs, l’assignation à résidence, le placement sous bracelet électronique, les perquisitions administratives, etc.
Derrière la démagogie sécuritaire du gouvernement qui instrumentalise les peurs, se cache la volonté de se doter de tout un arsenal pour tenter d’intimider les militant-e-s et, ainsi, museler toute forme de résistance et de mobilisation pour le progrès social et contre la casse des acquis sociaux.
La CGT réaffirme la nécessité de défendre les valeurs de démocratie, de solidarité et de paix.
Face aux mauvais coups et à l’urgence d’obtenir de nouveaux droits et de défendre la démocratie, la CGT continue avec détermination à développer les luttes pour la satisfaction de nos revendications et propositions.
Montreuil, le 6 juillet 2017