A défaut de s’attaquer au chômage, le régime Macron MEDEF s’attaque aux chômeurs. En applicant scrupuleusement les ordres de la Commission Européenne, détaillés noirs sur plans dans ses sinistres GOPE. Ces fameuses recommandations par pays envoyés par courrier chaque année par l’Union Européenne et qui sont le programme du gouvernement de Macron. Un programme dans lequel figure noir sur blanc la « réforme » de l’Assurance Chômage. La CGT Chômeurs explique ce qu’il en est et quelles sont les conséquences pour les travailleurs. Une réduction massive du salaire effectif. En effet, les indemnités chômages sont une part du salaire de chaque travailleurs, mutualisé et reversée aux privés d’emplois. Réduire les indemnités chômages c’est donc bien réduire les salaires
On ne peut pas reprocher à notre banquier de président de manquer de cohérence.
Macron, en mettant fin au régime assurantiel socialisé de la protection contre le chômage, dont la cotisation est basée sur le salaire, sait très bien ce qu’il fait.
Il est dans la ligne droite de la politique pro-riches et anti-travailleurs qu’il a mise en oeuvre jusqu’à maintenant :
- Ratification d’accords internationaux calamiteux pour les travailleurs et l’environnement (CETA)
- Déconnexion du contrôle juridique de l’action de la police, via l’état d’urgence permanent
- Disparition de nombreux garde-fous contre les patrons voyous, avec la « loi travail XXL » : Disparition du comité hygiène, sécurité et conditions de travail, casse des droits liés au licenciement économique, facilitation des licenciements, exonération de l’obligation pour les patrons de respecter le droit du travail, dérogations pour permettre aux patrons d’imposer le « travailler plus pour gagner moins » en entreprise.
- Suppression des contrats aidés, alors qu’il aurait fallu les titulariser.
- Etrangler financièrement les collectivités locales, la sécurité sociale, les hôpitaux, déjà exsangues.
- Suppression du caractère automatique des critères de pénibilité pour raccourcir les carrières des travailleurs travaillant dans la chimie, le port de charges lourdes, les vibrations mécaniques, les postures pénibles.
- Hausse de la CSG, la taxe la plus injuste.
- Suppression de l’ISF, qui ne concernait que les riches.
- Sélection à l’entrée de l’université, ce qui revient à fermer les portes des facs à de nombreux jeunes issus des milieux populaires.
- Stigmatisation des manifestants, des SDF, des demandeurs d’asiles.
- Stigmatisation des salariés privés d’emploi, via la sempiternelle « chasse aux fraudeurs », alors même que la fraude sociale est dérisoire au regard de la fraude fiscale des riches, et que ce sont bien les actionnaires et les banquiers qui sont responsables de la crise sociale actuelle.
salaire et allocation chômage :
Les salariés toujours payeurs,
mais plus décideursL’unedic, l’organisme qui gère, depuis 1948, et encore pour quelques mois, l’assurance chômage, est amenée à disparaître. Comment est-ce possible ? Dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale de 2018, l’Etat a tout simplement remplacé une COTISATION SOCIALE par un IMPOT.
Imaginez que l’Etat décide de piquer votre cotisation d’assurance logement, et qu’il le remplace par un impôt. Impossible dans une société capitaliste ! Mais pas pour Macron. D’autant plus qu’il s’agit ici d’une COTISATION SOCIALE GEREE PAR UNE ASSOCIATION.
En effet, l’Unedic est une association.
On reste quand même bouche bée devant ce hold-up pur et simple.
Si les cotisations sont – pour le moment – compensées par un autre impôt, on voit bien ici que l’Etat prend la main sur la cagnotte de l’assurance chômage. Ce qui veut dire qu’il décidera de l’avenir de cette assurance chômage.
Car, en termes financiers, c’est celui qui détient le pognon qui décide de ce qu’il en fait.
L’ »unité syndicale » et la question de la cotisation dite « patronale »
L’unité syndicale patronat-salariés pour « préserver le paritarisme » risque de rapidement voler en éclats.
Les patrons en veulent toujours plus. Concrètement, ils ne pensent qu’à rogner sur la part des travailleurs, sur les droits des travailleurs.
Ici, le sujet qui fera sauter cette belle entente, sera la part dite patronale des cotisations.
Car cette part dite patronale des cotisations d’assurance chômage reste, elle, toujours prélevée en tant que cotisation sociale.
Malin, Macron. A nouveau, c’est celui qui a le pognon qui décide.
Ce qui revient ici à laisser la liberté aux patrons de supprimer eux-mêmes leurs cotisations… Ce qu’ils ont toujours demandé.
Une fois que ce sera fait, le « paritarisme » sera officiellement mort et enterré.
On peut déjà parier que cette part « patronale » sera elle aussi remplacée par un impôt, mais moins élevé bien sûr. Macron adore les patrons.
Tout le monde au forfait ?
On peut aussi parier, qu’une fois que l’Unedic sera morte et enterrée, les allocations vont baisser.
Car l’Etat nous jouera la petite musique « les caisses sont vides », « on ne peut plus se permettre de financer autant l’assurance chômage ».
En oubliant bien sûr de faire payer ceux qui sont à l’origine de la crise sociale, les actionnaires et les banquiers, assis sur un tas de pognon spéculatif destructeur d’économie réelle.
Comme en Angleterre, l’allocation risque d’être non seulement abaissée, mais « forfaitisée », car déconnectée du salaire (via la cotisation). Un RSA légèrement majoré, et surtout très temporaire.
Assurance optionnelle = assurance pour riches !
L’arnaque derrière l’arnaque du MEDEF et de Macron : On risque aussi de voir arriver des « assurances complémentaires » pour les salariés privés d’emploi. Les travailleurs seront ainsi « libres » de cotiser ou pas.
Devinez ce que feront les travailleurs avec des petits salaires ? Ils se contenteront de l’allocation « d’Etat », faute de pouvoir se payer l’assurance « pour riches ».
Rappel : C’est bien de notre pognon dont il s’agit.
Quasiment 30 milliards d’euros d’ »aide au retour à l’emploi » par an tout de même.
Source : Unedic
Demain, tous endettés et toujours plus sous pression ?
Au bout du bout, les travailleurs, toujours plus pauvres, toujours plus endettés, sous des contrats toujours plus précaires, seront toujours plus sous la pression des patrons voyous qui proposent des conditions de travail dégradées, voire dangereuses, avec des salaires de misère.
Stop, ou encore ?
Pendant la crise sociale, l’explosion du chômage et de la précarité, la CFDT et FO, continuent de jouer avec le feu en jouant « copain copain » avec le grand patronat, signant, accord après accord, soit une diminution de la durée, soit une diminution du taux de l’assurance chômage. L’accord du 1er novembre 2017 entérine encore une saignée, en particulier pour les intérimaires et les 50-55 ans. En plein boom du chômage, il fallait y penser.
La CGT est là, toujours du côté des travailleurs. Tous, sans exception.
Encore une fois, la balle est dans le camp des travailleurs. Chômeurs, précaires, ou en CDI, ce sujet nous concerne tous. C’est de la maîtrise financière même de nos cotisations qu’il s’agit. 30 milliards par an. Allons-nous laisser passer ce hold-up en plein jour ? Ou allons-nous reprendre ce qui nous appartient, ces droits acquis par le rapport de force, ce droit à une assurance chômage en lien direct avec le salaire antérieur ?
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