Le 30 janvier, tous ensemble mobilisons nous pour défendre les principes démocratiques et les libertés.
Refusons la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence.
Le PRCF membre du collectif « Nous ne céderons pas » appel à décréter l’état d’urgence pour le monde du travail, l’état d’urgence social !
www.initiative-communiste.fr publie ci-après le tract unitaire du collectif « Nous ne céderons pas » dont le PRCF est membre ainsi que le tract du PRCF
Collectif « Nous ne céderons pas ! »
Refusons la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence
En réaction à l’horreur des attentats qui ont frappé notre société tout entière, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis prolongé pour une durée de trois mois. Un projet de loi constitutionnelle prévoit l’inscription, dans la Constitution, non seulement de l’état d’urgence mais aussi de la déchéance de la nationalité pour les binationaux auteurs de « crimes constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».
Sortons de l’état d’urgence
L’état d’urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. Depuis novembre 2015, plus de trois mille perquisitions sont intervenues. Tout comme les assignations à résidence, elles ont donné lieu à de nombreux dérapages, à un accroissement des discriminations à l’égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou leur religion supposée ou réelle. Toutes ces mesures, dont l’efficacité n’est pas démontrée, mettent à mal la séparation des pouvoirs : l’exécutif s’accapare le pouvoir législatif et relègue le pouvoir judiciaire hors de son rôle de gardien des libertés.
Inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, c’est graver dans le marbre ce régime d’exception qui permet l’action des forces de sécurité sans contrôle du juge. C’est habituer les citoyen-ne-s à un état d’exception. Avec les moyens ainsi mis en place, il faut s’inquiéter des pouvoirs sans contrôle donnés à ceux qui peuvent arriver aux manettes de l’Etat…
Inscrire le retrait de la nationalité française aux binationaux condamnés pour crimes terroristes, c’est porter atteinte au principe même d’égalité des citoyens, inscrit à l’article 2 de la Constitution, fondement de la République. C’est instituer, dans la loi fondamentale de notre pays, deux catégories de Français, ceux qui le seraient et ceux qui le seraient moins, au motif que leurs parents ou grands-parents ne l’étaient pas. C’est, de fait, remettre en cause le principe d’une nationalité française ancrée dans le droit du sol.
C’est aussi mettre dans la Constitution une mesure dont personne ne croit à l’efficacité en termes de lutte contre le terrorisme, mais réclamée depuis longtemps par le Front national.
C’est banaliser la logique du rejet de l’autre. C’est s’exposer à ce que d’autres majorités politiques élargissent le champ des actes conduisant à la déchéance de nationalité.
N’acceptons pas la gouvernance de la peur : exigeons la sortie de l’état d’urgence !
Nous affirmons qu’il est nécessaire et possible que l’Etat protège les habitants face au terrorisme, sans remettre en cause les droits et les libertés. Nous refusons une société du contrôle généralisé, une société qui glisse de la présomption d’innocence au présumé potentiellement coupable. Ne donnons pas satisfaction aux terroristes qui cherchent justement à nous faire renoncer à notre vie démocratique.
L’état d’urgence contribue au renforcement des préjugés racistes, aux amalgames et aux pratiques discriminatoires.
Notre pays a été blessé, mais loin d’en soigner les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté. C’est pourquoi, nous demandons la levée de l’état d’urgence et l’abandon de cette réforme constitutionnelle.
Nous appelons tous les habitants de notre pays à développer la citoyenneté et à agir pour construire une société solidaire.
Manifestation le samedi 30 janvier
partout en France et à Paris, à 14h30, place de la République
Signez la pétition sur nousnecederonspas.org
A l’appel de AC ! Agir ensemble contre le chômage !, AC ! Trégor, Act Up-Paris, AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Apel-Egalité, Altertour, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, CADTM France, Cedetim, CGT Police Paris, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, Clamart-Citoyenne, Collectif des 39, Collectif des associations citoyennes, Collectif D’ailleurs nous sommes d’ici Tours 37, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif de défense des libertés fondamentales de l’agglomération rouennaise (CDLF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor-Goëlo, Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination nationale Pas sans nous, Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emancipation Tendance intersyndicale, Emmaüs France, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Espace Marx, Euromed Feminist Initiative IFE-EFI, Farapej, Fédération des CIRCs, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Halte OPGM07, Ipam, Jinov International, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Genepi, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amoureux au ban public, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’Enseignement, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Marche des femmes pour la dignité (Mafed), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Mouvement pour l’économie solidaire (Mes), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement pour l’économie solidaire, Négajoule!, Observatoire international des prisons (OIP) – section française, Osez le féminisme !, Planning familial, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Powerfoule, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Revue Ecole émancipée, Revue Inprecor, Revue Mouvements, Revue Regard, Romeurope 94, Survie, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat de la médecine générale (SMG), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, SNUEP-FSU, SNUipp-FSU Paris, SNUTER-FSU, Solidaires étudiant-e-s, SUPAP-FSU, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union rationaliste, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.
Télécharger le tract unitaire :
Tract-Sortir-de-l étatdurgence-
Le tract du PRCF pour l’Etat d’urgence pour le monde du travail :
Etat d’urgence pour le monde du travail [Tract – PRCF]
Face au mépris des actionnaires d’Air-France et de Valls-MEDEF, face à l’U.E. qui détruit le produire en France , les services publics et la souveraineté du pays, les ouvriers d’Air-France ont répondu « coup pour coup ». Aussitôt, du PS à l’UMP en passant par les grands médias et par le FN (M. Collard a traité les cégétistes de « gens bornés »), ceux qui ne disent jamais rien contre les «plans sociaux » et contre les délocalisations, ceux qui se fichent de la pauvreté, de la précarité et de l’énorme violence de classe endurée par les travailleurs, ont traité de « voyous » les
ouvriers en légitime défense !A l’inverse, le PRCF est totalement solidaire des travailleurs en lutte. Car le temps des concessions aux casseurs de
France et d’acquis sociaux est révolu. Assez de ce « dialogue social » bidon où le MEDEF, Valls et la CFDT «négocient» pour casser le CDI, les statuts, la Sécu, les retraites, le code du travail ! Basta du baratin du PS, mais aussi des états-majors du Front de gauche, des Verts et de la Confédération européenne des syndicats qui promettent l’« Europe sociale », comme si l’U.E. pilotée par Berlin et par ses collabos « français » n’était pas conçue de A à Z pour détruire notre indépendance, liquider l’emploi productif et substituer le tout-anglais à la langue française en broyant la vie de millions d’honnêtes gens.Assez aussi de ces guerres et de ces ingérences où nous entraînent les Sarko, Hollande et autres valets de l’Empire américain qui ont déstabilisé des pays entiers : Irak, Ukraine, Libye, Syrie,Mali, au risque de déchaîner des monstres (néonazis au pouvoir à Kiev, tueurs fanatiques de Daesh…), de provoquer la noyade de milliers d’enfants en Méditerranée… et de ruiner le contribuable français alors que Hollande, Sarko et Cie privent de moyens la Sécu,
l’Education nationale et les Hôpitaux publics…Bien entendu, les réseaux terroristes doivent être éradiqués sans faiblesse ; mais pas question de laisser amalgamer à ces monstres, produits ultimes de la déshumanisante mondialisation capita-liste, la masse des jeunes d’origine immigrée qui ne demandent qu’à vivre en paix ; pas question non plus, sous couvert d’« union sacrée », de laisser Valls-MEDEF massacrer nos acquis en réprimant l’action syndicale. L’union du peuple de France se construit contre le capitalisme destructeur et autour des travailleurs en lutte, pas autour de Hollande, de Sarkozy et du MEDEF ! En réalité, si la France reste dans l’UE du capital, elle y restera et nous avec !
En réalité, le Parti Maastrichtien Unique formé du PS, de l’ex-UMP et des Euro-Ecologistes (qui préfèrent l’Europe des Länder à la République une et indivisible) travaillent à dissoudre notre pays dans les Etats-Unis capitalistes d’Europe et dans le « Grand Marché transatlantique » cher à l’Oncle Sam !
Quant au FN, il défend en réalité l’euro et l’UE ! Non contente d’attiser la xénophobie, Mme Le Pen vient en effet de déclarer que « si l’UE nous restitue notre souveraineté », alors il faudra y rester ; oui ! Et si les crocodiles deviennent végétariens, on pourra même leur faire des chatouilles ! En réalité, le FN prône la sortie concertée des 18 pays de l’euro-zone (donc la souveraineté française attendra le feu vert d’Angela !) et les experts frontistes s’interrogent désormais publiquement sur le recul de l’âge de la retraite… que l’UE veut reporter à 67 ans ! En fait Mme Le Pen renie en douceur son discours pseudosocial et pseudo-national pour séduire ses vrais maîtres, les capitalistes, et obtenir au second tour les voix UMP. Après l’UMPS, c’est le tour de l’UM-Pen-S !
Quant aux naïfs qui auront voté FN, ils auront pour salaire la matraque antisyndicale et la guerre civile dans les cités ! Est-ce la guerre de religions que nous voulons pour notre pays ou, comme y travaille le PRCF, un Front antifasciste, patriotique et populaire (FRAPP) associant le drapeau tricolore au drapeau rouge des travailleurs ?C’est pourquoi il faut sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN pour battre le grand capital et mener une politique progressiste (nationalisations, planification industrielle et écologique, développement des services publics : école, santé, logements…), coopérations internationales avec tous les continents. Non seulement la révolution sociale et le communisme restent d’actualité, mais ils sont le seul espoir de survie pour la France, la Terre et l’humanité face aux méga-forces de mort déclenchées par le capital allié aux pires réactionnaires de la planète ! C’est pourquoi le PRCF fait deux propositions unitaires pour aider les travailleurs à contre-attaquer :
- Appeler ensemble à un référendum permettant aux Français de se prononcer contre le maintien dans l’euro et l’UE (p. 4) ;
- intervenir ensemble le 2 décembre devant les préfectures et les chambres patronales pour soutenir les ouvriers d’Air-France sommés de comparaître devant un juge.
Pour le secrétariat politique du PRCF, Léon Landini, président, Georges Gastaud, secrétaire national, Jo Hernandez, commission Luttes