Par les syndicalistes du Front syndical de classe
A l’action le 15 novembre et après contre la démolition sociale
Le FSC participe à la journée d’action du 15 novembre et appelle les militants, organisations de base, syndiqués, travailleurs à développer leurs liens, à soutenir les luttes nombreuses qui se déroulent (mais sont tues par les médias aux ordres) afin de mettre en perspective le mouvement de lutte que le peuple doit construire pour mettre un terme à la démolition sociale.
En effet, depuis des années, en France comme dans l’ensemble de l’UE, c’est la loi de fer du pouvoir des grandes entreprises qui s’attaquent au nom du « profit » et de la « concurrence non faussée » à tous les acquis que les travailleurs ont arrachés durant les décennies précédentes.
En Grèce, au Portugal, en Espagne… la « troïka » (UE, BCE, FMI), c’est-à-dire le gouvernement direct du grand capital, a infligé des reculs sans précédent à des peuples sonnés qui continuent malgré tout à résister. En Allemagne, le « miracle » vanté par tous les experts grassement payés s’appuie en réalité sur des « boulots à un euro » à l’intérieur, les délocalisations en Europe centrale et sur la mise sous tutelle des budgets et des politiques nationales dans l’UE.
En France, le gouvernement « socialiste » entend rien moins qu’en finir avec la Sécu, l’énergie publique, les conventions collectives… tout en laminant les salaires et le pouvoir d’achat populaire. Bientôt, le vieux rêve du patronat de détruire les conquêtes de 1936, 1945 ou 1968 serait réalisé, condamnant les travailleurs à un grand bond en arrière et à l’austérité à perpétuité. Le tout alors que les inégalités explosent et que les « élites » n’en finissent plus de cracher leur mépris du peuple.
Néanmoins, la France est un des pays où, malgré des gouvernements de combat, les travailleurs ont réussi à résister le plus, grâce aux grands mouvements sociaux de 1995, 2003, 2010, aux nombreuses luttes sectorielles, à l’héritage vivace du syndicalisme de classe dans de nombreuses organisations de base CGT.
Toutefois, ces mouvements, parfois proches de cristalliser et d’ouvrir un réel espoir comme en 2005 avec le Non à la constitution européenne, ont fini par être dévoyés et battus, en grande partie par des états-majors syndicaux se rassemblant autour de la Confédération Européenne des Syndicats, de l’accompagnement des politiques antisociales, du mythe de « l’Europe sociale » et de la trahison des dirigeants de la CFDT à présent ardemment soutenus par M. Valls qui aime la CFDT comme les entreprises du MEDEF !
Si bien qu’aujourd’hui, l’heure est grave et plus que jamais le choix entre lutter ou sombrer dans la misère est devant nous.
Comme l’écrivaient il y a deux ans les syndicalistes du PAME en Grèce : « Travailleurs d’Europe, levez-vous ! »
A la suite du 15 novembre et surtout des nombreux appels d’organisations de base à la construction d’une convergence des luttes, et alors qu’en Angleterre, Allemagne, Belgique ou Grèce des mouvements de masse se développent, les militants du FSC feront tout leur possible pour contribuer en France à la construction du mouvement social de grande ampleur indispensable pour inverser le rapport de forces et permettre une véritable contre-offensive du monde du travail et une véritable alternative aux choix mortifères du pouvoir !
Le Front Syndical de Classe, 11 novembre 2014