Nous venons d’apprendre que les salariés de la biscuiterie JEANNETTE qui depuis plusieurs mois sont dans l’inquiétude suite aux difficultés financières de leur entreprise, qui est un des fleurons historiques de l’industrie agroalimentaire de Basse Normandie, ont accepté le déménagement de leur entreprise.
Cette opération nécessite le recours à un financement d’environ 2,1 millions d’euro. Sollicitées par l’employeur, deux banques ont répondu favorablement à ce projet, mais malheureusement pas à la hauteur du montant nécessaire. Le CRÉDIT AGRICOLE, non content de ne pas répondre, a sommé le GROUPE dont dépend l’entreprise JEANNETTE de retirer l’ensemble de ses comptes du CRÉDIT AGRICOLE. Cette banque a pour slogan « Le bon sens a de l’avenir » mais pas pour les 37 salariés qui vont perdre leur emploi ainsi que les autres entreprises du groupe qui vont se trouver dans de graves difficultés.
Face à cette situation, il est urgent d’agir à tous les niveaux de décisions, pour arracher des pouvoirs au capital, avec de nouveaux critères de financement. Tout d’abord dans l’entreprise en donnant de nouveaux pouvoirs aux salariés et à leurs représentants syndicaux. Pouvoirs qui doivent s’étendre à la mobilisation des crédits bancaires nécessaires au financement de projets tels que l’entreprise JEANNETTE. Création d’un fonds national travaillant en liaison avec un pôle financier public associant les institutions financières existantes (Banque publique d’investissement, Banque postale, Caisse des dépôts, Banque de France…).
La France, prise dans le carcan financier européen conçu pour l’y enchaîner avec la monnaie unique (€), la banque centrale prétendue indépendante et les contraintes budgétaires formalisées dans le pacte de stabilité, enfoncent de plus en plus notre pays dans la récession et l’augmentation du chômage. Ce ne sont pas les milliards d’euros offerts par Hollande au MEDEF qui vont rétablir la situation et créer des emplois. Au contraire ! Ces milliards vont venir grossir les dividendes des actionnaires et gonfler la bulle financière. D’ailleurs, les dirigeants européens reconnaissent aujourd’hui que les 1 000 milliards d’euros prêtés aux banques en novembre 2011 et février 2012 n’ont pas servi à revitaliser l’économie de la zone euro.
C’est donc une toute autre voie qu’il convient de prendre. Cela passe dans un premier temps par la SORTIE DE L’EURO ET DE L’UE. Rétablir notre souveraineté, non pas pour s’isoler, mais pour mettre en route de véritables échanges économiques, sociaux et culturels avec les pays européens, mais aussi avec tous les pays qui le désirent.
C’est pourquoi, le PRCF, le M’PEP et les clubs Penser la France lancent un appel à boycotter les élections européennes, considérant que l’euro et l’UE sont les vecteurs des attaques en règle contre les travailleurs en Europe. Passer à l’offensive contre l’UE du capital, sa politique continentale d’austérité, sa destruction des souverainetés nationales et sa politique d’expansion impérialiste en Europe de l’Est est le meilleur moyen pour remettre en place un rapport de force favorable aux travailleurs.
Le PRCF soutien sans réserve l’action des salariés de JEANNETTE ainsi que l’occupation de leur usine afin de préserver leur outil de travail.
Notre soutien passe par la diffusion de vos communiqués sur notre site national www.initiative-communiste.fr et par un appel aux travailleurs de la région Basse Normandie à venir vous soutenir.
Georges Gastaud Jo Hernandez
Secrétaire Général du PRCF Secrétaire de la Commission Luttes du PRCF