Chers Camarades de la Confédération Paysannes ,
Le P.R.C.F. (Pôle de Renaissance Communiste en France) apporte son soutien aux neuf militants de la Confédération paysanne condamnés injustement à des peines de prisons avec sursis et à des amendes, pour des actions non violentes, symboliques, à visage découvert, dans le cadre d’actions syndicales collectives et pour la défense de l’agriculture paysanne, d’une agriculture d’intérêt général.
- Parce que les travailleurs salariés n’ont pas envie que toute leur alimentation soit produite dans des usines impersonnelles n’ayant d’autre but que le profit maximal,
- parce que les terres agricoles doivent servir à produire de la nourriture, pas de l’énergie,
- parce que les territoires ruraux et la Nation elle-même ont besoin de paysans pour rester vivants, parce que les paysans doivent être les garants d’un environnement respecté… Nous soutenons les militants courageux de la Confédération paysanne, qui par trois fois, a pris la responsabilité de stopper le chantier de la ferme-usine des 1000 vaches, symbole de l’industrialisation de l’agriculture soutenue par une Europe capitaliste au service des monopoles européens et internationaux qui par le canal de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) exerce la dictature universelle des marchés financiers.
L’Union Européenne et sa Commission de Bruxelles pénalisent la France qui verse, en tant que contributeur net plus qu’elle ne reçoit, ce surplus dépasse les 10 milliards d’euros.
Dans le projet de société proposé par le PRCF est envisagée la reconstruction de la souveraineté alimentaire complète de la France. En découleraient notamment la suppression des quotas et montants compensatoires, l’interdiction des OGM, de leur vente ou des produits en contenant, l’interdiction des importations agricoles en provenance de pays utilisant des méthodes d’élevage et de culture insalubre ou effectuées par la destruction massive des milieux naturels, la fin des dérogations permettant aux abattoirs industriels de tuer le bétail dans des conditions atroces, l’interdiction immédiate et sans dérogation des pesticides les plus nocifs, la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour s’opposer à la disparition des abeilles…
Il est absurde de casser les usines, l’emploi industriel et la qualification des ouvriers d’usine pour dans le même temps sur-industrialiser l’agriculture et prolétariser les paysans.
Pour mettre en œuvre vos et nos propositions, la lutte est nécessaire pour un changement profond de notre société et surtout sortir de cette Europe qui impose à notre pays des directives qui vont à l’encontre des intérêts des ouvriers et paysans. Il faut s’opposer clairement à la droite et à la fausse gauche de Valls-MEDEF qui répriment tout autant les luttes ouvrières que les luttes paysannes et environnementales, sans craindre éventuellement de tuer (Sivens).
Le PRCF qui a gardé comme logo le marteau et la faucille, symbole de l’union des travailleurs des villes et des travailleurs des champs, appelle à construire ensemble un Front Antifasciste, Populaire et Patriotique (F.R.A.P.P!) militant pour les « 4 sorties » : de l’Euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.
Bien fraternellement,
Pierre Pranchère ancien militant des organisations de la Jeunesse Paysanne, ancien membre de la section agraire du PCF, responsable des questions agricoles au groupe PCF du Parlement Européen, Franc-Tireur et Partisan – français, ancien député PCF – Georges Gastaud secrétaire général du PRCF – Jo Hernandez syndicaliste, secrétaire du secteur luttes du PRCF
Soutenons les paysans de la Conf’ menacés par la répression syndicale
La ferme-usine des 1000 vaches est devenue un symbole : celui de l’industrialisation de l’agriculture. Un élevage démesuré, voué à alimenter un méthaniseur sur-subventionné, du lait écoulé à prix cassé, et aucun paysan à l’horizon.
Mais c’est toute l’agriculture que les politiques actuelles poussent à l’industrialisation, et donc à la disparition des paysans.
Les semences que les industriels reproduisent à notre place niant des millénaires de savoir-faire paysan ; les OGM qui imposent l’usage d’herbicides ; le puçage électronique obligatoire des animaux, adapté seulement aux gros troupeaux ; la règlementation sanitaire qui favorise les aliments industriels au détriment des produits fermiers ; la Politique agricole commune qui exclu les fermes moyennes et diversifiées en continuant d’engraisser les plus nantis…
En amont (semences, intrants), comme en aval (agro-alimentaire), les industriels se sont installés dans notre métier. Aujourd’hui, c’est à la production qu’ils s’attaquent ! Le modèle des 1000 vaches, même s’il ne récolte que peu de soutiens affichés, est celui vers lequel nous sommes incités à nous tourner. Avec la fin des quotas laitiers en 2015, on pousse les producteurs de lait à l’agrandissement, à la modernisation, à des investissements sans limite qu’une improbable croissance des marchés d’exports serait sensée justifier !
Mais n’a-t-on donc rien appris du passé ? Ne sait-on plus ce qu’est une crise de surproduction ? Envisage-t-on de produire à la place des paysans des autres pays ? Va-t-on vraiment oublier notre vocation : produire une alimentation de qualité ? Croit-on que les conditions de travail sont meilleures dans une usine ? Peut-on se passer de paysans ?
La Confédération paysanne dit NON ! Nous faisons le choix de nous battre, de prendre nos responsabilités pour que l’agriculture reste le métier des paysans. Nous le faisons pour notre avenir, mais aussi pour le vôtre ! SOUTENEZ-NOUS !