Délit de solidarité, délit d’assistance à personnes en danger. C’est pour ces raisons que gendarmes et policiers des Alpes Maritimes – dont on pourrait imaginer qu’elles aient d’autres priorités – arrêtent des habitants de la vallée de la Roya. Leurs crimes? avoir porté secours à des migrants – et en particuliers des mineurs – arrivant dans la vallée de la Roya, cette vallée alpine frontalière de l’Italie, alors que le gouvernement refuse de mettre en place les structures de secours adéquates. (lire ici pour plus de précisions)
Reniant cet engagement là aussi – pour mieux s’aligner sur l’extrême droite – le PS et ses procureurs poursuivent donc les habitants de la Roya qui ne font que répondre à un devoir, celui de la solidarité. Qui est inscrit au fronton des mairies de chacune de nos villes et villages. Pourtant à plus de 1000 mètres d’altitudes, alors que l’hiver est là, quelle société, quelle être humain pourrait laisser sans secours des enfants, des femmes des hommes qui ont besoin de secours ? C’est pourtant bien ce choix là qui est fait par le gouvernement de M Hollande, par M Valls Cazeneuve et Urvoas qui applique la même politique que les autorités départementales et régionales de la droite extrême de M Estrosi.
Bien sûr, il est facile de fermer les yeux, mais cela n’apporte aucune solution à une tragique réalité, celles de femmes, d’enfants, d’hommes qui sans le secours de quelqu’un crèveraient de froid ou de faim en montagne.
Pour rappeler le gouvernement et les collectivités locales à leurs devoirs légaux, pour stopper la répression pour délit de solidarité, une pétition a été lancée.
SOLIDARITÉ AVEC LES CITOYENS SOLIDAIRES DES RÉFUGIÉS !
Département des Alpes-Maritimes, le 15 novembre 2016.
Face à l’afflux de réfugiés dans notre département, et plus particulièrement dans la vallée de la Roya, l’Etat n’a réagi qu’en renforçant la présence de militaires et de forces de police, renvoyant notamment, au mépris de la loi, les mineurs en Italie, au lieu de les protéger.
Un certain nombre de citoyens solidaires, comme Cédric Herrou et Pierre-Alain Manonni, qui doivent comparaître le 23 novembre à 13 h devant le Tribunal de grande instance de NICE au motif d’« avoir facilité l’entrée, la circulation et le séjour irrégulier » (Cf. article 622 du CESEDA, pouvant entraîner jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30.000 € d’amende) de plusieurs mineurs, femmes et hommes, venus demander l’asile en Europe, sont outrés par l’absence de prise en charge des pouvoirs publics. Ils aident ces personnes en détresse, simplement par humanité, conformément aux valeurs de la République française.
Comment punir quelqu’un qui apporte secours à des personnes en danger ?
Alors que, comme tant d’autres, ils se substituent simplement à l’État français, celui de la cinquième puissance mondiale et des droits de l’homme, qui refuse d’apporter assistance aux réfugiés en zone frontalière, se plaçant ainsi en dehors du droit international.
La solidarité n’est pas un crime, la solidarité n’est pas illégale !
Les associations et les citoyens signataires demandent la relaxe immédiate des prévenus solidaires.
Cette pétition concerne tous les interpellés dans les Alpes-Maritimes dans le cadre des actions de soutien aux réfugiés, elle devrait rester ouverte au moins jusqu’au 4 avril 2017, date de comparution de Francesca Peirotti.
Chacun peut signer la pétition en ligne sur la plateforme change.org en cliquant ici.