Soutien du PRCF à l’ACTION des SYNDICATS DE RETRAITÉS le 31 mars 2017
Alors qu’un nombre croissant de jeunes subissent le chômage, les bas salaires et la précarité, la masse des retraités s’appauvrit. Une part croissante d’entre eux, notamment des millions de femmes, victimes des « décotes » et des carrières incomplètes, plonge dans la pauvreté.
Pire, les autorités et les médias s’emploient à dénier le statut de retraité, c’est-à-dire de travailleur salarié ou indépendant ayant gagné son DROIT à la retraite par son travail passé et par ses cotisations (lesquelles ne sont pas une « charge patronale » mais un « salaire indirect mutualisé » appartenant à 100% au travailleur). Les média-menteurs préfèrent en effet mettre en avant un sous-statut quasiment caritatif de « personne âgée » qui coupe les pensionnés de la classe des travailleurs salariés dont ils émanent pour la plupart. Il s’agit aussi de travestir les pensions de retraite en une sorte d’assistanat et à justifier la désindexation des retraites sur les salaires.
Enfants, Parents, Grands-Parents : tous ensemble pour défendre les salaires, donc les retraites
Ne parlons pas des campagnes honteuses qui, pour préserver le capital, opposent les anciens aux jeunes en ciblant les retraites par répartition : Macron (« retraite à points ») et Fillon (retraite à 65 ans, destruction de la Sécu…) ont d’ailleurs avoué, lors du débat télévisé, qu’ils sont sur la même longueur d’onde. Il en va de même du « revenu universel de base » de B. Hamon qui nie à la fois le droit au travail pour tous, le droit à une retraite pour tous et le droit à des indemnités chômage respectueuses des qualifications. Ces attaques néolibérales ne visent qu’à aggraver l’exploitation capitaliste conformément aux sommations de l’Union européenne visant officiellement, avec la complaisance de la CFDT et de la Confédération Européenne des Syndicats, à…
- Briser les protections sociales, les conventions collectives et les statuts publics pour « libérer » le marché du travail de toute contrainte pesant sur le patronat et sur l’État-patron.
« porter en moyenne l’âge de départ à la retraite à 67 dans toute l’UE», comme le stipulent les Accords européens de Barcelone signés par Chirac et Jospin en 2002, qui sont la « Bible » des gouvernants européens, y compris des « socialistes » et « sociaux-démocrates » - détruire les retraites par répartition, ainsi que les remboursements de soin pour favoriser les assurances et les banques qui font la pluie et le beau temps à Bruxelles et à Francfort
- Préserver la funeste « monnaie unique » en fondant l’euro sur une euro-austérité sans fin qui vise à maintenir l’alignement artificiel de la France et de l’Europe du sud sur l’euromark, base de la domination continentale de la grande industrie allemande soutenue par ses collabos du MEDEF et du CAC-40.
Agir pour sauver les retraites
Dans ces conditions, il faut exiger…
- la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités,
- la ré-indexation des pensions sur les salaires et le rattrapage qui en résulte, de manière à « re-solidariser » les actifs et les retraités,
- l’abrogation des contre-réformes Balladur (94), Fillon I (2003), Fillon II (2007), Fillon III (2010) aggravées par Hollande, avec en particulier l’abolition des « décotes »
- le remboursement à 100% des soins par la Sécu (c’était le cas en 1946 sous le ministre communiste Ambroise Croizat, alors que notre pays était ruiné et bien plus pauvre qu’aujourd’hui !).
PLUS GENERALEMENT, actifs, retraités, jeunes en formation et privés d’emploi du public et du privé doivent « tous ensemble et en même temps » :
- militer pour le « Frexit progressiste » : sortie de l’euro, de l’UE et de l’OTAN par la porte à gauche (nationalisations démocratiques, coopérations internationales, réduction des inégalités, défense de la paix, élargissement de la démocratie…). Syndicalistes, arrachons la défense de la souveraineté nationale des mains indignes du FN qui dévoie le patriotisme à des fins fascisantes et xénophobes
- remettre au cœur de l’action populaire la lutte contre le capitalisme, fondé sur le profit d’une minorité égoïste, et la perspective du socialisme, fondé sur le pouvoir des travailleurs, la socialisation des grands moyens de production et la satisfaction des besoins de tous.
Dans l’immédiat, pour élargir l’espace politique progressiste et euro-critique indispensable aux luttes, et tout en appelant à reconstruire un vrai Parti communiste, le PRCF apporte son « soutien critique, mais dynamique et constructif », à la candidature Mélenchon.
Le secrétariat national du PRCF sur avis de la commission Luttes et syndicalisme.
Extraits du programme communiste 2017 du PRCF :
« Dénonciation des accords européens de Barcelone sur l’augmentation de l’âge de la retraite, et abolition des lois Balladur, Fillon et Woerth : retraite pleine à 60 ans – 55 pour les travaux pénibles et les travailleurs handicapés du milieu ordinaire comme du secteur protégé – après 37 annuités ½ de cotisation. Droit pour les ouvriers du bâtiment, de l’agriculture, de l’industrie, à partir après 37 ans ½ de cotisation quel que soit leur âge. Revalorisation des pensions de reversion des veuves pour parvenir progressivement à 100 % de la pension du conjoint décédé. Abolition des dispositions restrictives sur l’APA. Taux de remplacement égal à 80% du meilleur salaire. Evolution de la retraite calquée sur celle des salaires et non des prix. Garantie des régimes spéciaux et particuliers de retraite. »