Diviser pour mieux régner, c’est le mot d’ordre du pouvoir capitaliste. Cette petite classe qui impose sa dictature, pour mieux exploiter, est ultra minoritaire et pour mieux exploiter l’immense majorité, la classe des travailleurs, elle s’active pour la diviser. En pointant du doigt les travailleurs immigrés, par exemple. Mais pas seulement. Le diviser pour mieux régner passe également par l’opposition entre jeunes et retraités, entre travailleurs précaires et travailleurs en CDI, entre travailleurs du privé et du public, et également entre travailleurs actifs et travailleurs au chômage. C’est aussi pour cela que le régime Macron, avec le MEDEF, avec le FN/RN avec les LR mène une propagande permanente contre les chômeurs. Le chômeur présenté comme un « assisté » qui coûte si cher à la Nation…
Le régime Macron-UE-MEDEF tape sur les chômeurs !
Les travailleurs au chômage, privés d’emploi, voila l’ennemi. Ce sont plus de 6 millions de travailleurs qui sont ainsi attaqués par le régime Macron, appliquant avec zèle les directives de la Commission Européenne qui, dans ses recommandations aux pays, a ordonné à Paris de s’attaquer à l’assurance chômage, reprenant la revendication du grand patronat et notamment de la principale organisation des multinationales de France, le MEDEF.
Rappelons qu’il n’y a pas de déficit de l’assurance chômage en France.
Les « sans-emplois », cible privilégiée : comme il faut faire des économies sur les politiques sociales qui « coûtent un pognon de dingue » – un propos bien plus violent que peut l’être celui des manifestations des Gilets jaunes – ils tapent d’abord sur les cadres, puis sur ceux qui ne sont pas cadres mais qui, par application des lois, touchent plus que leur salaire…
C’est ainsi que l’ex DRH de Danone -qui a mis des milliers de travailleurs au chômage – qui ne se souvient des « Lu » de Calais ? – cette millionnaire devenue ministre du travail de Macron cogne :
Un chômeur sur cinq perçoit plus au chômage qu’en travaillant
Murielle Pénicaud
Mais cette situation n’est pas une anomalie, une injustice. Elle résulte du fait que le calcul est basé sur le nombre de jours travaillés et cela permet d’indemniser les personnes enchainant les contrats courts. Et la ministre est totalement silencieuse sur le fait que la durée de leur indemnisation s’en trouve raccourcie.
En effet, si le patronat pour faire exploser le nombre de travailleurs précaires en contrats courts et instables a accepté de payer un plus de cotisation chômage, c’est uniquement en installant une clause qui limite fortement la durée du droit à indemnisation. Une précarité qui frappe massivement la jeunesse, demandez à nos enfants, puisque 85% des offres d’emplois sont désormais hors CDI. Il s’agit de faire baisser les salaires. Salaires directs d’abord, par le chantage au chômage. Salaires indirects, par la réduction des cotisations sociales patronales qui financent les remboursements de sécurité sociale ou les indemnités chômage, cette redistribution solidaire qui fait partie du salaire de chaque travailleur.
Ce qu’il faudrait faire : s’attaquer aux vrais assistés, les capitalistes
Au lieu de s’attaquer aux victimes du système « tout financier », qui fait
des salariés et des salaires les « variables d’ajustement » du « tout profit », attaquez-vous à ces
groupes du C.A.C 40 qui délocalisent l’activité, fuient l’impôt (évasion fiscale annuelle 117 Milliards
d’euros) et dont les dividendes distribués finissent dévorés par « les Caïmans ».
Ignorer la poutre dans l’œil des marchés, pour cogner sur les salariés !
La mondialisation des dividendes, la nationalisation des sans-emplois : pour celui qui ne le sait pas encore, notre système économique porte le nom de « mondialisation », en fait « Capitalisme mondialisé » qui, comme le montre la carte, s’appuie sur la mondialisation des flux entre trois pôles dominants (Asie, U.S.A, Europe), réplique du commerce triangulaire de l’esclavage (1492) :
C’est l’imposition « sans vote des citoyens », des règles du « marché libre et non faussé », fondé sur la compétitivité, la flexibilité et le libre-échange qui génère le chômage et les précarités de masse. L’Union Européenne, l’Euro, en Europe, organisant et renforçant la libre circulation des capitaux, des biens et des travailleurs, impose une mise en concurrence des peuples, divisant les travailleurs, menant une guerre permanente aux salaires à travers un dumping social, un dumping fiscal et environnemental, toujours plus écrasant pour la classe des travailleurs.
Observez que c’est bien sûr par la baisse des salaires que les dividendes bondissent. Et c’est cette hausse des dividendes qui explique, plus que tout, la hausse du chômage officiel. Il n’y a plus de « régulation économique », tout passe, comme le déclamait la théorie d’Adam Smith, plus ancien
que Karl Marx, par la main invisible du marché, qui nous fouette tous les jours. Les migrants, chômeurs, jeunes n’y sont donc pour rien dans la situation actuelle : ils ne sont jetés en pâture médiatique que pour cacher les réalités des violences économiques et sociales du CAPITAL.
En Gilet jaune ou rouge, BOUGEZ–VOUS, AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD !
Les courbes sur l’évolution des salaires et des dividendes sont particulièrement explicites des effets consécutif à la suppression de l’échelle mobile des salaires en 1983.
C’est justement une mesure qui est exigée par l’U€ pour les pays adhérents qui ne l’auraient pas encore prise, depuis le pacte euro plus de 2010, reprise dans quelques unes des feuilles de route annuelle de Bruxelles aux vice-consuls nommés Présidents qui se succèdent à la tête de la France.
On en comprend bien l’intérêt du point de vue des capitalistes…