Non seulement le champion « français » du médicament, Sanofi, a déjà annoncé que, en cas de découverte pionnière d’un vaccin antivirus, les USA seraient les premiers servis, non seulement cette firme privée a fait d’énormes surprofits durant la crise en vendant à tour de bras du paracétamol, non seulement ce genre de trust a été gavé d’argent public (au titre de l’emploi !) par tous les gouvernements maastrichtiens successifs, mais c’est pratiquement le même jour que l’on apprend de sa direction que Sanofi va largement augmenter les dividendes des actionnaires et que les Picsou qui dirigent cette société vont supprimer des milliers d’emplois en France.
Cerise pourrie sur ce gâteau infect, le responsable de F.O. Sanofi explique sur France info que le management de cette boîte est tellement inhumain que plusieurs travailleurs se seraient suicidés et que d’autres seraient menacés par le syndrome d’épuisement professionnel (que les accros au globish appellent Burnout). À l’arrière-plan de cette accumulation de méfaits, le responsable de F.O. (qui ne va pas jusqu’à appeler à la lutte en tant que « syndicaliste réformiste et responsable », sic) laisse entendre qu’il y aurait un projet de fusion- acquisition, ou quelque chose de ce genre, car les patrons de Sanofi tentent de devenir le leader mondial, quitte à marcher sur le ventre des salariés, de leur pays d’origine et d’un certain nombre de médicaments de faible rapport.
Bref nous avons probablement une triste illustration supplémentaire de la stratégie dite « Besoin d’aire » du MEDEF, qui consiste à sacrifier la France et son peuple travailleur pour euro-mondialiser ses profits. Renault donne un sale exemple du même genre en ce moment tout en raflant des milliards d’argent public. Devant de tels comportements de voyou, un tel cynisme, un tel mépris des travailleurs, de la nation et de la santé des gens, le gouvernement à participation communiste de la Libération n’aurait pas hésité à prononcer la nationalisation sanction pour trahison de l’intérêt national comme ce fut fait à l’encontre de Louis Renault, convaincu de collaboration avec l’ennemi.
Mais ce pouvoir entièrement dévoué au MEDEF et à l’UE s’apprête déjà à verser des milliards, avec ses complices européens, aux laboratoires pharmaceutiques privés à propos d’un hypothétique vaccin qui pulvérisera tous les records de rapidité. En double aveugle ? Plus que jamais exigeons la nationalisation franche, sans indemnités pour les gros actionnaires, des laboratoires pharmaceutiques et pour cela n’hésitons plus à sortir de cette UE et de ce capitalisme monopoliste d’État qui n’apporte plus que du malheur.