Alors que les plans de licenciements se multiplient, le capital profitant de la crise sanitaire pour accélérer sa guerre de classe contre les travailleurs, la résistance s’organise. Après les manifestations massives de Valencienne à Choisy, c’est à Lannion et Tulles qu’on a manifesté en force pour l’emploi et le produire en France, alors que des nouveaux appels à la mobilisation sont lancés de Paris à Toulouse. La colère populaire gronde et pour défendre nos usines, nos laboratoires, notre recherche et l’avenir du pays, l’heure n’est pas à lutter en ordre dispersé, mais bien à se rassembler tous ensemble et en même temps.
Observons que dans une lettre ouverte à la direction confédérale de la CGT, c’est l’appel lancé par l’emblématique délégué syndical des Goodyear Mickael Wamen. Un syndicaliste qui est la preuve que c’est en luttant pied à pied que l’on gagne, un exemple qui doit donner énergie et espoir pour tous.
À Tulles : la bataille pour l’usine BorgWarner est engagée
Impressionnante manifestation à #Tulle ce #4juillet, où la population se mobilise contre une catastrophe économique et sociale : la fermeture de l’usine #BorgWarner en 2022, décidée par l’équipementier automobile américain.pic.twitter.com/uzPPYLoOIY
— 🌿🐝 Реми φ🦞 (@Callystor) July 4, 2020
À Lannion pour Nokia
5000 manifestants à Lannion, la mobilisation a été massive dans le Trégor pour sauver les emplois dans le site breton de l’équipementier télecom. Avec pour slogans « Délocalisations, non, non, non… Des emplois dans le Trégor, oui, oui, oui »
Beaucoup de monde pour manifester ce matin à Lannion contre les licenciements chez Nokia. pic.twitter.com/xqZGcBLREa
— Sébastien Brault (@sebastienbrault) July 4, 2020
La multinationale finlandaise a annoncé la suppression de 1233 emplois en France dont 402 à Lannion, notamment sur les sites de production et d’activités issus de la fusion avec Alcatel Lucent. L’intersyndicale « refuse d’accepter ou de négocier les 402 suppressions de postes annoncées » et réclame « l’annulation du plan social ».
Après qu’Alcatel a supprimé la totalité de ses usines en France, c’est désormais le cœur des centres d’ingénierie et de R&D qui sont visés en France.
831 postes sont également dans le collimateur à Nozay dans l’Essonne. Rappelons que la R&D d’Alcatel comptait plus de 2000 techniciens dans les années 1990.
En 4 ans c’est le 4e plan de licenciement et cela malgré les 70 millions d’euros de crédit impôts recherche donnés tous les ans par le régime Macron, malgré la promesse du ministre de l’Économie Macron de préserver chaque emploi lors de l’acquisition d’Alcatel par Nokia, saluée comme une bonne nouvelle au nom de l’Europe.
Faut-il rappeler que ces licenciements ne sont en rien liés à la crise du COVID ? Nokia ce sont 5.7 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires ces 4 dernières années.
Une manifestation nationale est prévue le 8 juillet au métro Edgar Quinet à 10h30
Une grande manifestation à Toulouse le 9 juillet
15000 suppressions d’emplois à Airbus, des coupes sombres chez le motoriste SAFRAN, chez Derichbourg, SNEF…. et d’autres plans non encore annoncés, et ce sans compter la pression des accords compétitivité emplois issus des ordonnances Macron, c’est un tsunami antisocial qui déferle sur la filière aéronautique en France. L’un des derniers secteurs industriels de la France et qui contribue fortement à sa balance commerciale.
À Toulouse ce sont près de 110 000 emplois qui sont menacés dont 3600 rien que chez Airbus, premier fabriquant d’avions au monde fort d’un trésor de plus de 40 milliards d’euros de profits.
À l’issue d’une réunion de 200 militants à la bourse du Travail de Toulouse, l’UD CGT de la Haute Garonne a décidé d’une grande manifestation le 9 juillet au rond point Dewoitine à Blagnac.
JBC pour www.initiative-communiste.fr