De l’aveu même d’Occurence la technologie exploitée pour « compter » les manifestants est vieille de 10 ans. Jugée sans intérêt ces dernières années elle n’avait pas percée. Il faut dire que la méthode prête à sourire, exploitant des capteurs initialement conçu pour comptabiliser des personnes entrant dans des magasins de galeries commerciales ou parcourant des allées de musées. pas vraiment faite pour décompter des foules denses, brandissant drapeaux, pancartes et fumigènes. Pourquoi donc assiste t on à cette débauche de communication autour des chiffres de ce cabinet de communication qui travaille par ailleurs pour les multinationales ? un cabinet dont l’objectivité sur les manifestations des salariés de la SNCF, de Carrefour etc peut être mise en doute dans la mesure où il s’agit par ailleurs de ses principaux clients d’après son propre site internet.
Le but de la manœuvre est en fait transparent : il s’agit de minimiser la participation aux manifestations pour tenter de freiner le mouvement social.
A Marseille la propagande Occurence démasquée la preuve par les images
Ce 19 avril 2018, la préfecture de police annonce avoir compté 5 00 manifestants sur le parcours de plus de 2 km entre le vieux port et la place Castelane. Soit 2 manifestants par mètre de parcours. Sur des avenues parmi les plus larges de Marseille, pas très sérieux.
D’après le collectif de médias d’Etat et privés appartenant à des milliardaires qui utilisent les chiffres d’Occurence, cette société aurait installé le 19 avril ses capteurs au 4e étage d’un immeuble à Marseille. On ne saura pas où, on ne saura pas quand, ni pendant combien de temps. Impossible de vérifier
Mieux, alors que la méthode de comptage repose sur la mesure par leur « capteur » (en fait une analyse logicielle d’image vidéo) du nombre de manifestants, mesure sous estimant le nombre de manifestant (lire ici) de l’aveu même d’Occurence, et une « correction » au doigt mouillé reposant sur le recomptage manuel de 30 secondes du défilé qui a été filmé, Occurence indique qu’elle supprime systématiquement le film de la manifestation. Pratique. Pas vu, pas pris comme dirait l’autre. Mais des chiffres non vérifiables donc absolument pas scientifique. Une méthode permettant tous les trafics. En effet, le capteur étant incapable de mesurer le nombre de personne dansune foule mais uniquement la circulation de piétons clairsemés, seules les parties les moins denses des manifestations sont décomptées, tandis que les parties les plus denses abritant l’essentiel des manifestants sont elles tout bonnement comme effacées des chiffres.
Pour en avoir le cœur net, www.initiative-communiste.fr a procédé à une vérification d’après les très nombreuses photos présentes sur le net de cette manifestation. Témoignant d’une mobilisation importante sur la Canebière, le cours Lieutaud. D’après le témoignage de nos camarades présents sur place et les photos publiés par les médias, le cours Lieutaud était intégralement remplis.
Notre méthode : nous avons procédé au comptage des manifestants sur trois portions du cortège, deux portions peu denses et une portion normalement dense représentative de la réalité de la manifestation. Ce qui permet d’estimer la densité de la foule et partant au regard de la longueur du cortège de chiffrer le nombre de manifestants de façon objective et robuste.
Pour mémoire Occurence a décompté 5700 manifestants, là où la CGT revendique 65 000 manifestants contre 5 000 pour la police. Au passage le chiffre même d’Occurence démontre la mauvaise fois de la police puisque celle ci sous estimerait ainsi de 14% le nombre de manifestants. une paille.
Le nombre de manifestants sur le Cours Lieutaud en image
Sur l’image ci dessous, on a procédé au décompte du nombre de manifestants. 88 manifestants sur une portion du Cours Lieutaud de 10 mètres de largeur par 2,5 mètres de longueur. Soit 3,52 manifestants par m². Un chiffre tout à fait classique pour une foule, bien inférieur par exemple à celui utilisée par la préfecture de police de Paris pour décompter les foules dans les fan zones de l’euro 2016.
Il faut souligner ici que cette photo 1 est représentative de la majeure partie du cortège, et que le cortège des jeunes et lycéens, le cortège situé en tête de manifestation étaient bien plus denses ne nous permettant d’ailleurs pas de compter le nombre de manifestants d’après les photos.
Photo 1Rapporté à la surface du Cours Lieutaud, cela donne un nombre de 57 200 manifestants. un chiffre tout à fait cohérent avec celui annoncé par la CGT. Rappelons que rapporté à la surface du Cours Lieutaud, le nombre de manifestants annoncé par Occurence est de 0,35 manifestants par m².
Alors certains nous diront que le cortège n’a pas cette densité partout. C’est sans doute le cas, en plus et en moins. Mais dans les parties les moins denses de la foule de manifestant, la densité est elle aussi basse que celle annoncée par Occurence ?
On a donc vérifié sur les photos toujours sur le cours Lieutaud. Sur la photo suivante, où l’on voit une partie très peu dense du cortège, plusieurs fois moins que celle située juste devant d’ailleurs, comprenant plusieurs trous, on a décompté 112 manifestants sur une surface d’un peu moins de 180 m². Soit 0,62 manifestants par m². Tout juste deux fois plus que la densité moyenne retenue par Occurence !
Photo 2
Et pour bien vérifier, on a procédé au décompte sur une troisième photo prise à un troisième moment du défilé toujours au même endroit du cours Lieutaud, à mi parcours. Une portion particulièrement peu dense du cortège
photo 3
On a décompté 143 manifestants minimum pour une surface de 195 m² soit 0,75 manifestants au m². Toujours deux fois plus qu’Occurence.
En admettant que la densité moyenne du cortège était de la moyenne entre le chiffre le plus bas que nous avons décompté et le plus haut de ces trois photos, on obtient une densité moyenne de 2,07 manifestants par m² de cortège. Rapporté à la surface du cours Lieutaud, cela revient à une manifestation de 33 637 manifestants à Marseille. 0,5 fois moins que le chiffre annoncé par la CGT certe, mais près de 7 fois plus que celui annoncée par la Police et Occurence et repris par les médias. La photo n°3 prise depuis les escaliers du cours julien surplombant le cours Lieutaud a été prise en plein défilé, bien après que la tête de la manifestation. Elle montre que le cours est remplis au moins jusqu’au carrefour de la rue des trois mages. En considérant la densité moyenne de 2,07 manifestants par m², il y a sur cette photo représentant une petite fraction de la manifestation à Marseille 7900 manifestants. Une petite partie de la manifestation comporte déjà 30% de plus de manifestants qu’annoncé par Occurence.
Ces trois photos illustrent un des procédés d’Occurence conduisant à minimiser le nombre de manifestants : appliquer une densité très faible de manifestants, mesuré sur les parties les plus clairsemées du cortège, à la totalité de la manifestation. Ce qui permet de diminuer de plusieurs fois le nombre de manifestants. En s’abritant derrière des pseudo capteurs incapables en réalité de décompter de façon fiable le nombre de manifestants. Rappelons que la CGT et les autres organisations syndicales décomptent très précisément les manifestants durant toute la durée du parcours et en plusieurs lieu, décompte mené par plusieurs syndicalistes qui croisent leurs chiffres, et pas seulement durant 30 secondes comme le fait Occurence.
Les chiffres de la CGT meilleurs que ceux de la police Occurence
Cette démonstration prouve que les chiffres d’Occurence, ne valent pas mieux que ceux de la police, ce sont les chiffres d’officines aux ordres, des chiffres de propagande qui témoignent d’un régime aux abois, minoritaire, impopulaire totalitaire, qui n’a que le mensonge, la matraque et la peur comme argument pour se maintenir au pouvoir. Les chiffres de la CGT sont meilleurs que ceux de la police et d’Occurence. Si rien ne prouve qu’il n’y avait pas 65 000 manifestants à Marseille le 19 avril, tout indique qu’il y avait au moins plusieurs dizaines de milliers de manifestants. Preuve d’une mobilisation forte et réussie, d’autant plus réussie que la manifestation intervenait moins d’une semaine après une première manifestation le 14 avril ayant réunie elle aussi plusieurs dizaines de milliers de participants du privé, du public, et de tous les secteurs de l’économie.
Tous ensemble, et en même temps, au même endroit, dans l’unité d’action, les travailleurs, le peuple de France, en relevant la tête peut et doit stopper la casse du pays et de ses conquêtes sociale et démocratique. Les travailleurs, nous sommes des millions et c’est nous qui faisons tournons le pays, qui créons les richesses. pas les actionnaires, pas les milliardaires qui le bradent le casse, jetant 6,5 millions de travailleurs dans le chômage, 8 millions de français dans la pauvreté tandis que leurs profits n’ont jamais été ici hauts.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Pour le cas où ça vous amuserait:
https://www.legrandsoir.info/adieu-monsieur-david-pujadas-vendeur-de-l-annee-2016.html