Non, il n’y a pas eu de baisse du chômage. Pas de bol pour François Hollande, www.initiative-communiste.fr sait lire les chiffres et vous les explique.
S’appuyant sur l’évolution du nombre de chômeurs inscrits en catégorie A à Pole Emploi, le gouvernement et F Hollande lancent une nouvelle opération de propagande pour faire croire à une inversion de la courbe du chômage. Propagande nécessaire puisque c’est la condition posé par le chef de l’état et porte flingue du MEDEF et de l’UE pour se représenter en 2017.
D’après les chiffres publiés par la DARES au mois d’août 2016, le mois de juillet a connu une légère baisse du nombre de chômeurs en catégorie A (-21 100 chômeurs) par rapport au mois de juin 2016. Une baisse en trompe l’oeil puisque le solde du nombre d’emplois créés (100 200) et du nombre d’emplois détruits (116 900 fin de CDD + 33 600 fin d’interim +14 300 licenciement économique +41 000 licenciements) est toujours négatif, traduisant de fait une augmentation du nombre de chômeurs : près de 65 000 emplois ont encore été détruits au mois de juillet. Soit trois chômeurs de plus toutes les 2 minutes. Baisse du chômage vous dit Hollande ?
Qui plus est, cette baisse est très inférieure à l’augmentation des chômeurs inscrits en catégorie B (+16700) et C (+9900) en emplois précaires, deux catégories qui ont vu le nombre de chômeurs bondir de plus de 4% en un an ! Conduisant les syndicats à dénoncer une augmentation de l’emploi précaire.
Il suffit de tracer les courbes du nombre de chômeurs pour s’apercevoir qu’il n’y a malheureusement aucune diminution du chômage, aucune inversion de la courbe du chômage
Rappelons pourtant qu’avec les dizaines de milliards données par le gouvernement au grand patronat, il aurait été possible pour l’état d’embaucher immédiatement des millions de travailleurs.
Que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, des transports ou de la sécurité, ou pour réindustrialiser le pays et produire en France, en lançant par exemple la transition écologique.
Campagne de radiations massives, utilisation des stages parkings bidons, les vieilles ficelles pour trafiquer les chiffres
Surtout, la baisse du nombre de chômeurs en catégorie A est obtenue par une campagne massive de radiations administrative ainsi qu’une campagne massive d’inscription des chômeurs à des stages obligatoires, souvent bidons, utilisés pour faire baisser les chiffres du chômages.
Il suffit là aussi de lire les chiffres fournis par le ministère du travail.
- entre mai – juillet 2015 et mai – juillet 2016 le nombre moyens de chômeurs inscrits en stage par Pole Emploi et donc sortis de la catégorie A a bondi de 95.6%. Il a tout simplement été multiplié par deux. Rien que ça !
- entre mai – juillet 2015 et mai – juillet 2016 le nombre moyens de chômeurs rayés des listes par Pole Emplois a lui bondi de 28% Et celui virés de pôle emplois pour défaut d’actualisation de 11.4% !
On a compris comment François Hollande magouille pour faire croire à une baisse du chômage. Problème, les travailleurs le savent, et en particulier les 6,5 millions de chômeurs, le chômage continue de monter et les salaires de baisser.
Il n’y a guère que les dividences des actionnaires du CAC40 – gavés par les dizaines de milliards d’euros données par le gouvernement, et faisant les poches des travailleurs avec l’ANI, la casse des retraites et la Loi Travail – qui augmentent.
Face à cette nouvelle provocation du gouvernement, méprisant les travailleurs, et alors que les syndicats appellent à la mobilisation le 15 septembre prochain, gageons que dans la rue et par le mouvement social, les travailleurs vont avoir à cœur de montrer avec une rentrée sociale qui s’annonce chaude que le chômage – très loin devant les stériles polémique sur les maillots de bain – les salaires et les droits des travailleurs demeurent leur premier sujet de préoccupation.
Les chiffres du chômage : 106 000 chômeurs de plus en juin 2016
Le chômage de longue durée est en très forte augmentation, +7,5% en un an, symptôme supplémentaire de l’échec total
voici le nombre de chômeurs inscrits à pôle emplois selon les catégories (en milliers)
- A : 3 506.6 -0.5 % ( – 1.2 % sur 1 an ).
- B : 735.5 +2.3 % ( + 4 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 1 200 +0.8 % ( + 4.8 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures. - D : 308,9 + 1.6 % ( + 10.7 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 431 300 + 0,0 % ( + 7 % sur 1 an ) contrats aidés etc.
TOTAL : 6 503 000 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 1,7 % sur 1 an, 106 000 chômeurs de plus, par rapport à juin de l’année dernière, et près de 20 000 chômeurs de plus en un mois. Au mois de juin, chaque jours il y a eu 626 nouveaux chômeurs inscrits à Pôle Emploi !
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Chiffres du chômage de juillet 2016 Les vases communicants ne font pas une baisse durable !
mercredi 24 août 2016
Le gouvernement va certainement crier à l’inversion de la courbe du chômage, en mettant en avant la très légère baisse de la catégorie A (- 0,5 % sur un mois et -0,1% sur 3 mois).
Mais, en regardant dans le détail, on constate d’abord que le chômage des plus de 50 ans n’en finit pas de progresser (encore 0,2 % en juillet et surtout plus 2,8 % sur un an).
De plus, les catégories B et C, celles des travailleurs précaires, celles des petits boulots de plus en plus court, ne cessent de progresser : en catégorie B (78h ou moins dans le mois) plus 2,3 % sur un mois, plus 1,8 % sur trois mois et plus 4% sur un an, tandis qu’en catégorie C, même progression de 0,8 % sur un mois, 3,1 % sur trois mois et 4,8% sur un an.
Ainsi, le chômage total des catégories A, B et C s’établit à 5 442 100 personnes, en hausse de 0,1 % sur un mois, 0,8% sur 3 mois et 0,7 % sur un an, soit 39 400 demandeurs d’emploi supplémentaires.
Enfin, la catégorie D des inscrits en formation augmente de 10,1% sur un an, traduction du plan d’urgence d’envoi en formation.
Même si le chômage ralentit sa progression, il n’est pas enrayé : il se crée surtout plus de précarité !
La CGT revendique une véritable politique de relance de l’emploi, par la réduction du temps de travail, l’augmentation des salaires et des pensions et la réorientation de la dépense publique des poches des actionnaires vers l’investissement. Tout ceci a contrario des politiques d’austérité du gouvernement et de son jeu de bonneteau autour des chiffres du chômage pour masquer la faible « création » d’emplois majoritairement précaires. Cette situation ne pourra qu’être renforcée par la loi travail si celle-ci n’est pas abrogée.
C’est tout le sens de la journée d’action du 15 septembre.
Montreuil, le 24 août 2016