C’est une nouvelle claque à Macron, après la censure pour constitutionnalité de nombreux articles de la loi sécurité globale, après qu’il a villipendé et annulé de nombreuses mesures du schéma de maintien de l’ordre comme « attentatoires » à la liberté de la presse, la liberté d’informer ou encore la liberté de manifester, le Conseil d’Etat vient de suspendre en urgence la réforme de l’assurance chômage.
Le jugement, intervenu en urgence par une procédure de référé portée par une large intersyndicale emmenée par la CGT, la FSU, Sud Solidaires et FO notamment, est très clair :
D’abord il bat en brèche les soit disant motivations du gouvernement justifiant de cette loi qui vise en réalité a privé les travailleurs précipité dans le chômage en réalité de la précarité de leur emploi fait de contrat court d’indemnisation. Et de faire ainsi les poches aux travailleurs de plusieurs milliards d’euros chaque année. Ni plus ni moins qu’un vol car rappelons le, la totalité de l’argent de l’assurance chômage c’est le salaire différé et mutalisé des travailleurs constitué des cotisations sociales. Une réforme qui, bien qu’appliquée avec le zèle et la morgue que l’on connaît au régime Macron, n’est en réalité que la traduction des ordres de l’Union Européenne édictés dans le cadre de ses recommandations par pays du Semestre Européen. Car le régime Macron Borne osait prétendre, toute honte bue, que la réduction des indemnités chômages des travailleurs victimes de la précarité avait pour but de réduire la précarité. Les juges du Conseil d’Etat qui sont pourtant connu pour leur conservatisme et pas du tout pour etre des bolchéviques au couteau entre les dents observent que
les salariés de ces secteurs, qui subissent plus qu’ils ne choisissent l’alternance entre périodes de travail et périodes d’inactivité.
Conseil d’Etat
Les juges du Conseil d’Etat n’ont d’ailleurs sans doute pas apprécier d’être pris par des idiots par le régime Macron qui tout en suspendant les très timides pénalités appliquées aux entreprises abusant outrageusement des contrats courts et précaires jusqu’en septembre 2002 « du fait de la crise sanitaire », prétendait appliquer dès ce 1er juillet la baisse des indemnités chômage. On le sait le « quoi qu’il en coute » n’a vallu et ne vaut toujours que pour les riches. Le même régime Macron -applaudit pour cela par sa comparse Marine Le Pen – qui prétend qu’il n’y a pas d’argent pour les retraites, les indemnités chômages, l’éducation nationale et même pour les hôpitaux publics, a réussi dès lors que le capital de la bourgeoisie était menacé n’a pas hésité à endetter à hauteur de centaines de milliards d’euros l’Etat pour renflouer sans aucune condition, ni contraintes les milliardaires ! Il n’y a pas d’argent magique osait pérorer le petit banquier il y a peu devant des infirmières appelant au secours de l’hôpital public ! Massacrant en appliquant les directives d’euros austérité de l’Union Européenne et de l’Euro avec nos hôpitaux publics notre santé et mettant en danger comme on l’a vu avec le Covid-19 la survie même du pays.
Ils observent ainsi dans leur décision la totale inequité de cette euro réforme. Il est vrai que son caractère de classe, anti populaire est évident :
Alors que la réforme prévoit de différer au 1er septembre 2022 la mise en œuvre du système de bonus-malus pour les cotisations dues par les employeurs, précisément en raison des incertitudes sur l’évolution de la situation économique et du marché du travail, les nouvelles règles de calcul pour les salariés s’appliquent dès le 1er juillet prochain. La juge des référés considère qu’est sérieuse la contestation portant sur l’erreur manifeste d’appréciation entachant ainsi l’application immédiate de la réforme pour les salariés.
Conseil d’Etat
Le jugement au fond sera rendu à l’automne. En attendant la mobilisation doit continuer pour le retrait de toutes les euro réformes. En osant mettre en cause l’instrument de destruction massive de notre pays et de ses conquêtes sociales, l’Union Européenne et son euro, par le Frexit progressiste. Assurance Chômage, retraites, Bac, plan hercule et clamadieu de liquidation du service public de l’énergie, privatisation de la SNCF et mise en concurrence des RER et TER, privatisation et décentralisation des autoroutes, liquidation de la filière industrielle des fonderies, casse de l’industrie automobile etc… Oui l’heure doit être au tous ensemble et en même temps pour opposer avec le front unis des travailleurs l’alternative rouge tricolore !
JBC pour www.initiative-communiste.fr