30% des stations services sont à secs. Bien plus dans les zones urbaines et dans le quart nord ouest du pays. 8 raffineries en grève, des dizaines de dépôts pétroliers bloqués, les grands ports de commerce en grève, dont désormais le terminal pétrolier de lavera, appel à la grève reconductible à la RATP dès le 2 juin, grève reconductible à la SNCF, grève et blocage par les transporteurs routier … la grève générale s’étend et réussie de façon spectaculaire.
Puisque Hollande, Valls l’UE et le MEDEF veulent casser le pays, veulent détruire les acquis des travailleurs et n’ont pour seul argument que le 49.3 en l’absence de majorité parlementaire et les matraques des CRS, devant tant de brutalité, les travailleurs répondent par le blocage des profits. En stoppant la production.
Malgré les dénégations ridicules et pathétiques du gouvernements, les stations services se vident les unes après les autres. Et il suffit de regarder une carte de France des stations services sans carburant pour se rendre compte que ce gouvernement ment. Ce gouvernement qui préfère obéir au MEDEF et à la Commission Européenne que d’écouter la colère des 75% de Français, les travailleurs, qui exigent le retrait de la loi travail, osent prétendre qu’il n’y a pas de pénurie d’essence mais une sur-consommation de carburant. Sur toute la façade nord ouest du pays, il est pourtant désormais difficile de trouver de l’essence.
Grève générale : la pétrochimie et les terminaux pétroliers à l’arrêt
Et la pénurie de carburant déjà là va grandir.
6 raffineries sur 8 étaient arrêtées lundi 23 mai 2016 en raison de la grève générale. Une septième s’apprête à rejoindre le mouvement, l’énorme raffinerie de Fos dont les expéditions de carburant sont déjà bloquées. [MAJ : et en réaction à l’attaque de leurs collègues de Fos la raffinerie de Gravenchon s’est mise en grève, 8 raffineries sur 8 sont désormais à l’arrêt). Les dockers du Havre ont voté la grève et leur terminal pétrolier est à l’arrêt. C’est eux qui assurent le débarquement de 40% de la consommation française.
Et l’ensemble de la classe ouvrière, l’ensemble des travailleurs en luttent s’organisent pour faire grandir la convergence des luttes pour apporter le soutien nécessaire en bloquant les dépôts de carburants, les zones d’activités, les zones portuaires. Pour bloquer les profits. La solidarité de classe s’organise pour tenir les piquets de grèves. Pour apporter un soutien total aux secteurs stratégiques les plus mobilisés.
Ainsi c’est poing levé et en chantant la marseillaise qu’à Marseille les travailleurs font front pour défendre le blocage du dépôt pétrolier de Lorient opposant la souveraineté populaire à la dictature de la classe capitaliste
Le gouvernement sous les ordres de l’UE et du MEDEF a voulu passer en force, par la violence, la répression et le totalitarisme, il doit désormais faire face à la solide résistance du mouvement social. Une résistance démocratique, pacifique et majoritaire.
Le gouvernement panique et se lancent dans la fuite en avant autoritaire, sous la pression de l’Union Européenne du Capital
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a donné vendredi ses ordres au gouvernement Valls, s’étonnant de la vigueur de la fronde et qualifiant la réforme de « minimum de ce qu’il faut faire » en France. Continuant à mettre la pression sur le gouvernement.
« Je n’ose pas m’imaginer quelle aurait été la réaction de la rue (…) si votre pays avait dû appliquer des réformes comme celles qui ont été imposées aux Grecs », a-t-il pointé dans le quotidien Le Monde.
Et ses zélés serviteurs de Matignon et de Bercy, Sapin, Macron et Valls de disputer à la droite et l’extrême droite la rhétorique la plus violente contre les travailleurs et les syndicalistes. Attaquant avec une violence inouie la CGT. Et le PS de s’engager comme à son habitude dans la répression violente des travailleurs, utilisant les même méthode que Sarkozy. Parce que le gouvernement affaibli, illégitime, panique.
Il est vrai qu’en stoppant le travail, les travailleurs ne peuvent que s’apercevoir que c’est eux et eux seuls qui font tourner le pays, qui créent les richesses et non pas les actionnaires, les banquiers, ces assistés de la classe capitaliste, et leur revendication du retrait de la loi travail, et au delà de son monde, le monde capitaliste, s’en trouvent renforcer. Il est vrai que les yeux s’ouvrent et que la solidarité de classe se reconstruit dans la lutte. Et que chacun prend conscience que nous, les travailleurs, nous sommes le nombre, et qu’unis et organisés, en ne lachant rien, c’est nous qui allons gagner.
JBC pour www.initiative-communiste.fr