Dans un communiqué publié le 13 juin, la CGT dénonce le passage en force de Macron pour détruire le code du travail à coup d’ordonnance. Une clarification salutaire – même si des voix s’élèvent pour dénoncer une prise de position tardive dans le débat électoral – alors que les législatives vont sans doute permettre à Macron d’obtenir la majorité lui permettant d’attaquer comme lui ordonne le MEDEF et l’Union Européenne le code du travail et les salaires à la faveur de l’été. Et ce par le moyen le plus antidémocratique qui soit, celui des ordonnances.
Le premier syndicat du pays appelle à la résistance et la mobilisation, soulignant la fragilité du président Macron et de son gouvernement, eux qui n’ont été élu qu’avec moins de 18% et 16% des voix des électeurs inscrits. Partout en France la CGT va impulser la mobilisation dès la troisième semaine du mois de juin. Gageons que les travailleurs sauront répondre présent et que le mouvement social saura conduire l’indispensable troisième tour social. Déjà la lutte, tous ensemble et en même temps se prépare, avec les manifs du front social – le 19 juin à Paris – mais également des manifestations contre les ordonnances qui ont déjà eu lieu à Marseille, Le Havre, Paris et bien d’autres villes de Fnance.
La CGT revendique résolument le progrès social
mardi 13 juin 2017
Le résultat du 1er tour des élections législatives est marqué par le fort taux d’abstention (51,3%) jamais connu sous la Vème République, c’est un électeur sur deux qui n’a voté !
Le score place le parti du Président Macron, en tête avec 32,32%, soit à peine plus de 6 millions, ce premier tour laisse bel et bien entrevoir un raz-de-marée du parti présidentiel dans la prochaine assemblée, entre 400 et 440 sièges. Cependant, le record d’abstention ne peut pas s’interpréter comme un blanc-seing au programme du MEDEF et de la finance porté par le Président Macron.
Sa volonté de casser le code du travail, la protection sociale, d’augmenter la CSG qui va pénaliser les retraités les plus modestes et les salariés les plus précaires réjouit le patronat.
La CGT condamne la méthode de consultation des organisations syndicales menée au pas de charge, ainsi que l’annonce des ordonnances qui sont un déni de démocratie La CGT se rendra aux rendez-vous sans pour autant être l’alibi d’un pseudo dialogue social.
Nous y porterons les exigences sociales qui s’expriment dans les nombreuses luttes menées sur les lieux de travail ainsi que nos propositions de nouveaux droits et garanties sociales, d’ augmentation de salaires, de pensions, et des minima sociaux, du temps de travail à 32 heures pour toutes et tous.
Depuis plusieurs semaines déjà, la CGT appelle ses organisations à se déployer partout sur tous les lieux de travail afin de débattre avec les salariés, d’élaborer avec eux leurs cahiers revendicatifs, de faire de la 3ème semaine du mois du juin des temps forts d’initiatives et de mobilisations, de profiter de l’été pour aller à la rencontre des saisonniers , des salariés lors des festivals, du Tour de France…
Un monde meilleur est possible, il appartient au monde du travail de prendre ses affaires en main afin de ne pas les laisser à la finance et au patronat !
Montreuil, le 13 juin 2017