26/05/2024 – Alors que les travailleurs français, employés, petits artisans et commerçants ET AVANT TOUT ouvriers des usines, des ports et docks, des transports etc, ont rejeté massivement en 1992 le traité de Maastricht, en 2005 la logique du saut fédéral européen, et boycottent tout aussi massivement les scrutins européistes successifs, la direction de la confédération CGT, à l’instar de ses homologues de la CFDT et de la Confédération européenne des syndicats (qui aborde fièrement un compte à rebours sur son site internet jusqu’au scrutin !) totalement vassalisée à l’Union européenne capitaliste et supranationale, appelle les travailleurs à participer au scrutin européiste du 9 juin 2024 et à légitimer la « construction européenne » qu’il s’agirait de « transformer en Europe des peuples et du travail ».
Et c’est au nom et dans la continuité du combat contre la contre-réforme des retraites, totalement dictée par Bruxelles et imposée par la force par le Macronat et contre la volonté populaire et nationale en 2023, que la direction confédérale de la CGT prétend appeler les salariés à concourir au succès de ce scrutin en animant une campagne au nom mensongé de « l’Europe s’occupe de vous ». (l’Europe est un continent, c’est l’Union Européenne qui « s’occupe de nous », plus exactement qui nous maltraite !)
C’est à croire que la direction confédérale de la CGT n’a d’autres ambition pour le monde du travail et pour la France que de les soumettre à la multiplication des directives européennes capitalistes mortifères qui attaquent depuis des années nos services publics (hôpitaux et système de santé « pas assez concurrentiel » ; Education nationale pas suffisamment altantiste), notre industrie et notre « produire en France » largement délocalisé, nos communications et réseaux de transports nationaux (SNCF dépouillée et en voie de démembrement ; AirFrance progressivement lâché par l’Etat ; France Télécom privatisé etc.), ainsi que les conquêtes sociales, démocratiques et nationales si imparfaites soient elles (République une et indivisible ; laïcité ; fin du travail des enfants ; vote des femmes ; Sécurité sociales nationale ; conventions collectives nationales ; retraites par répartition etc.), toutes adossées à l’indépendance nationale de notre pays, chèrement défendue ces derniers siècles (des sans-culottes parisiens et fédérés provinciaux ; des communards ; des résistants FTPF et FTP-MOI), et toutes issues de nos différentes révolutions et des combats de 1789/93, 1830, 1848, 1871, 1936, 1945, 1968…
Sans oublier que le baratin de « l’U.E. c’est la paix », seriné depuis des décennies par les eurobéats, a totalement volé en éclat, l’U.E. ne parlant plus que de guerre, d’achat d’armes et de mobilisation. Tout un programme !
En bref… plutôt que d’entendre la colère des peuples, des travailleurs et des ouvriers contre l’Union européenne qui depuis des décennies détruit notre pays, jusqu’à le rendre invivable pour des millions de concitoyens, et ce dans la continuité des trahisons nationales historiques de la très grande bourgeoisie, la direction confédérale de la CGT abonde dans l’union et l’appel sacré à l’introuvable « Europe des peuples ».
Camarades, amis syndicalistes et compatriotes, l’acte CITOYEN contre cette Union européenne de malheur et contre son bras armé l’OTAN, et l’acte MILITANT et ANTIFASCISTE pour le progrès social, pour l’indépendance nationale et l’émancipation populaire ne consistent pas le 9 juin prochain en l’exercice béat de son droit de vote « chèrement acquis par nos aïeuls », mais bien à REFUSER de cautionner cette mascarade pseudo-démocratique qui, en réalité, ne cherche qu’à se substituer au seul cadre souverain qu’ont justement conquis et construit « nos aïeuls », pour eux-mêmes, pour les travailleurs et les peuples, c’est à dire le cadre NATIONAL.
Dans ces conditions camarades, laisserons nous l’Union européenne « s’occuper de nous » ? Ou donnerons nous le 9 juin, par notre abstention massive et citoyenne, le coup de semonce du monde du travail refusant de cautionner plus longtemps ses diktats capitalistes et supranationaux ?
Commission luttes PRCF.