Alors que le gouvernement vient d’achever la privatisation (le bradage devrait on plutôt dire) de deux des plus grands aéroports français (Lyon et Nice, lire ici), le tout sous la pression de l’Europe, alors que les plans de licenciements se succèdent à la compagnie aérienne nationale Air France en raison du dumping social conduisant à un accroissement de l’exploitation capitaliste, l’Union Européenne du Capital lance une nouvelle phase de déréglementation et de libéralisation de l’aviation civile.
Il n’est que de voir les importants dommages causés aux compagnies européennes mais surtout à leurs travailleurs (personnels aux sols, navigants, pilotes …) au profit de compagnie dites à bas couts ou du golfes sur exploitants les personnels pour comprendre le danger de cette offensive capitaliste contre le transport aérien.
Au moment où l’Union Européenne à travers le Luxembourg juge les lanceurs d’alertes dénonçant l’évasion fiscale (affaire luxleaks) et ou éclate le scandale des panama papers, la directive européenne prévoit la mise en place de pavillon de complaisance dans le transport aérien.Et d’organiser le dumping social entre compagnie aérienne, entre aéroports et territoires, tout en prévoyant de lever les « freins liés à la sécurité ». Toujours au nom de la « compétitivité » et de la « concurrence libre et non faussée ». En clair ouvrir les vannes de l’exploitation capitaliste pour remplir les poches de la classes capitalistes. Peut importe les droits des travailleurs, leurs salaires et conditions de travail, peut importe la sécurité des passagers, peut importe l’environnement. Pour faire converger les luttes, revendiquer la sortie de l’UE
Au moment où les cheminots sont en luttes pour faire échec aux effets d’une directive européenne de dumping social dans le transport ferroviaire, où le secteur de l’énergie est en lutte contre la privatisation des barrages hydroélectrique et le saccage de l’outil de production lié à la libéralisation/privatisation imposée par l’Union Européenne, où les transports routiers sont en lutte contre le dumping social impulsée par les directives européennes, où l’ensemble des travailleurs de France se battent pour le retrait de la Loi Travail qui cassent le code du travail pour « libéraliser le marché du travail » en application des ordres de Bruxelles etc. toutes ces résistances, ces luttes doivent et peuvent converger pour briser les chaines de l’Union Européenne. Porter le mot d’ordre de sortie de l’Union Européenne et de l’Euro dans nos luttes c’est un formidable outil de construction de leur convergence vers le tous ensemble et en même temps de l’ensemble de la classe des travailleurs, c’est leur donner la capacité de gagner en faisant sauter le verrou totalitaire de l’Union Européenne du Capital, structure supranationale qui est le principal outil de la classe capitaliste (grand patronat, banques, finances, multinationales etc…) pour interdire toute politique démocratique et de progrès social au service de l’intérêt des travailleurs. Sortir de l’UE et de l’euro par la voix progressiste, c’est libérer les travailleurs de l’exploitation et de la dictature capitaliste.
JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF – Infos, actus, action : libre et engagée : soutenez et rejoignez le mouvement !
Paquet « Aviation » de la Commission Européenne,Transport aérien : Un agenda de « déréglementation » et de « libéralisation »
Communiqué de la FEETS FO
La Commission Européenne a rendu public son paquet pour l’aviation civile en Europe le 7 décembre 2015. Il prévoit notamment un calendrier de modifications ou de nouveaux textes réglementaires et législatifs.
Pour la FEETS-FO, plusieurs propositions de la Commission Européenne constituent une nouvelle vague de déréglementation d’un secteur déjà fortement déstabilisé, notamment :
Accords entre l’Union Européenne et des pays de la région Asie et Moyen-Orient : de tels accords constitueraient une perte de pouvoir au niveau des Etats de l’U.E. et accentueraient la concurrence déloyale au profit des compagnies totalement financées par leurs Etats (le golfe,….).
Evolution des règles concernant la propriété et le contrôle des compagnies aériennes de l’UE pour apporter plus de sécurité juridique pour les investisseurs et les compagnies aérienne : cette « déterritorialisation » rappelle le projet à ce jour avorté au niveau international de l’OACI. La conséquence pourrait être le développement de pavillons de complaisance dans le transport aérien avec la recherche systématique de la législation la plus accommodante pouvant porter potentiellement des impacts négatifs sur les droits sociaux à court terme et sur la sécurité à plus long terme.
La lutte contre les limites à la croissance à la fois dans l’air et sur le terrain : cela touche aux infrastructures aéroportuaires. En préalable au développement du trafic et des capacités d’utilisation, nous estimons qu’il est indispensable d’élaborer un projet stratégique d’aménagement du territoire et de développement des aéroports pour chacun des Etat et au niveau de l’UE. L’intermodalité ou complémentarité des divers modes de transport est plébiscitée par les voyageurs. Plutôt que la concurrence à tous prix, il faut travailler à la complémentarité des divers modes de transport. Cela éviterait une concurrence stérile tant économiquement que socialement, et répondrait aux préoccupations environnementales tout en permettant d’être plus fort en Europe et faire face au dumping extra-européen.
Absence de projet ambitieux au niveau environnemental : que ce soit au niveau de la gestion des ressources que du taux d’occupation des vols.
Pour ce qui est de la sécurité, le document de la Commission contient des paradoxes. Ainsi, il ambitionne d’alléger les freins liés à la sécurité tout en affirmant augmenter le niveau de sécurité. De plus il prétend vouloir aussi améliorer la compétitivité.
Enfin, au niveau du social, malgré de grandes déclarations de principe (guide, renforcer l’analyse sur l’emploi, envisager la nécessité de poursuivre la clarification du droit applicable…), rien n’est prévu à ce jour en droit positif pour protéger les salariés du secteur. Action pourtant indispensable, alors que l’on assiste à une précarisation de l’emploi (changements d’employeurs fréquents dans une année, contrats de très courte durée, recours important à l’intérim) et à une intensification des rythmes de travail.
Pour la FEETS-FO, la compétitivité ne doit pas être érigée en dogme. Elle ne doit pas primer sur le social.
L’amélioration des conditions de travail et des niveaux de vie des salariés du transport aérien doit faire partie des priorités.
Les enjeux sont nombreux. Il s’agit pour nous de lutter contre la dérive vers les pavillons de complaisance, le dumping social, le développement des formes atypiques du travail (contrats 0 heure, auto-entreprenariat…).
Pour la FEETS-FO ce nouvel agenda de « déréglementation » et de « libéralisation » est contraire aux intérêts du secteur du transport aérien et de ses salariés.