Après le 11 mai, par la lutte, imposons de véritables changements !
Après 6 semaines de confinement, chacun s’est adapté aux nouvelles règles de vie. Une France résiliée et confinée qui doit faire face à ses difficultés et qui affecte le monde du travail. Ces conséquences vont être extrêmement lourdes, puisqu’elles impactent de plein fouet les salariés, les entreprises. Il va falloir ensemble reconstruire un futur à l’image de notre pays, en rupture avec les politiques menées jusqu’à présent, qui ne font que semer le désordre.
A ce jour, le gouvernement, bien qu’il propose un déconfinement en date du 11 mai, certaines questions restent floues, voir stériles face à la pénurie de masques qui tarde à venir. On entend jusqu’à présent divers sons de cloche. A commencer, par le Directeur de la Santé M. Salomon, qui a dilapidé tout le stock stratégique de la France de 1,7 milliards de masques quand il était conseillé de la ministre de la santé Marisol Touraine, et qui annonce un objectif de 165 000 à 200 000 tests PCR par semaine, et 700 000 masques. Quant à olivier Veran il annonce à son tour 500 000 à 700 000 tests PCR. Faut pas oublié, lorsqu’il était député LREM, il s’était illustré par deux propositions de loi inspirés des directives de L’Union européenne de la concurrence « Libre et non faussée » , à savoir, introduire les assurances privées en lieu et place de la Sécu et que les mots « sécurité Social » soit remplacé par « protection sociale » ainsi que la mise en place d’une prime de 70 € pour les hôpitaux par malade refusés à l’hospitalisation,
Par ailleurs, les entreprises ont une volonté de rouvrir, mais les conditions sanitaires ne sont toujours pas réunies et les mesures pour garantir la protection des salariées et des consommateurs censées être prises par les Ministres du Travail, de l’économie, de l’Intérieur traînent en longueur, d’où la mise en garde de la CGT « pas de protection pas reprise du travail » C’est dire combien la protection sanitaire est majeure et primordiale pour une reprise dans des conditions adaptées.
En voulant précipiter le déconfinement, Macron aggrave la sécurité des citoyens. Manque de moyens, lourdeurs administratives, machines bloquées par la douane française, de quoi prolonger le malaise des chômeurs, des salariés et des entreprises.
Comment doit-on réagir lorsque M. Veran, annonce en Conférence de Presse : « le masque ne remplacera jamais les mesures barrières » ? Inadmissible, inacceptable, inconcevable, incohérent, et inefficace, toutes ces mesures annoncées sont réduites à une peau de chagrin, tant il est triste de constater que le manque de masques, de tests, confirme l’inaptitude d’un gouvernement désavoué par plus de 64 % de la population, qui se voient entraînés dans une spirale interminable et sans issue.
Désengagement de l’État, qui confie aux régions le soin de fabriquer masques et tests, double discours de l’exécutif qui n’a d’autre préoccupation que celle de dissimuler la pénurie par un langage ambivalent.
Seule perspective pour Macron et son gouvernement : augmentation du volume horaire du travail, à 60 heures par semaine 12 heures par jours, légifération par ordonnance, paupérisation accrue des travailleurs, multiplication du nombre de sans-abris et des chômeurs.
Face à cet attaque en règle, le PRCF appelle dès aujourd’hui les travailleurs à s’organiser à travers les réseaux sociaux, pour que dès la sortie du confinement, par la lutte :
- imposer au pouvoir de véritable changement de politique, la fin de la casse des services publics de santé,
- – en extrême urgence l’augmentation des capacités d’accueil de l’hôpital et procéder à la nationalisation de l’ensemble des établissements et structures de santé privée.
- Pour qu’avant le 11 mai, soit mis en route des mesures de protection (masques, tests, organisation du travail, etc) de la population et des travailleurs, contraint de rester à son poste de travail,
- prendre en compte l’opinion des travailleurs concernés et leurs syndicats sur les secteurs indispensables. Dans ce cadre l’inspection du travail doit retrouver ses droits d’intervention et de sanction.
Nadia et Jo – pour la commission luttes du PRCF
Revue de presse :
§ – Gers : la préfète interdit aux syndicats les lampions du 1er mai
Source : La Dépêche du midi – 30/04/2020
Dans le Gers, ça chauffe entre les organisations syndicales et certaines autorités. Après que deux délégués CGT en pleine opération syndicale ont été verbalisés par la police mardi pour non-respect du confinement, la préfète a interdit ce jeudi après-midi l’opération lampes illuminées prévue vendredi à 22 heures en guise de « 1er-Mai confiné » !
§ – Condor Ferries : pas de chômage partiel pour les marins de Saint-Malo
Source : FR3 Bretagne – 30/04/2020
Les marins français du Condor Rapide sont au chômage technique, mais ne bénéficient pas du chômage partiel car ils dépendent du droit de Guernesey. Le bateau de Condor Ferries assure les liaisons entre Saint-Malo et les îles anglo-normandes, mais les rotations sont stoppées à cause du Covid-19.
§ – COMMUNIQUE ASSOCIATION MOR GLAS
Source : Association MOR GLAZ – 30 avril 2020
La relève du câblier « RAYMOND CROZE » à la Seyne Sur Mer tourne à la débandade et à l’insécurité sanitaire pour les Marins. Ces derniers refusent de poursuivre la mission ! Tests égarés, procédure de protection non respectée, bagages des Marins embarqués précipitamment etc. !!!
Ce que nous allons écrire nous parait invraisemblable. Il y a quelques semaines, l’Association MOR GLAZ félicitait, saluait la procédure mise en place par la Société « ORANGE MARINE » lors d’une relève effectuée à Brest à bord du « PIERRE DE FERMAT » !
D’après les éléments que nous avons en notre possession, la relève à bord du câblier « RAYMOND CROZE » en début de cette semaine était peu ou pas organisée et est devenue rapidement un cauchemar tant pour les Marins débarquants qu’embarquants ! Un laboratoire « test » installé sur le quai, qui n’était peut-être en fait qu’une démonstration commerciale, à cause de l’oubli du câble spécial d’alimentation de la machine avec un connecteur a testé bien trop tard les marins, déclarant certains positifs ! Des personnes sur le quai sans masque et sans respect des distances sociales et de préventions, imposées à tous les Français pour le bien de toutes et tous.
Etant donné ce manque d’organisation, les Marins refusent de prendre la Mer afin de poursuivre la mission ! Depuis des semaines, l’Association MOR GLAZ demande des tests lors des relèves à bord des navires et notamment bien plus encore lorsque ces navires effectuent des missions de service public ou stratégique, navires poseurs de câbles, recherche Océanographique et autres activités sensibles !
Cette relève – plusieurs Marins venaient de la Région Bretonne soit à 1200kms de distance- sans respect de certaines procédures est exactement ce qu’il ne faut surtout pas faire en cette période : une relève précipitée et brouillonne, sans suivi de protocole, contrairement à la précédente relève. L’intégrité du navire a subi une brèche : des Marins ont embarqué sans même attendre les résultats (positifs), le navire pourrait être contaminé ?
L’association MOR GLAZ est aussi inquiète pour les Marins Malgaches qui sont embarqués depuis plusieurs mois à bord de ce navire.
§ – Cambrai : Un mouvement de grève ce lundi matin chez CMD
Source : L’observateur – 22/04/2020
Un mouvement de grève a eu lieu ce lundi matin chez CMD, usine spécialisée dans les transmissions. Vers 11 h 30, l’activité a repris car un accord a été trouvé avec la direction.
L’usine CMD a repris il y a 3 semaines sur la base du volontariat. Au début, les ouvriers travaillaient 6 heures et étaient payés 8 heures.
Lundi dernier, les salariés ont été obligés de reprendre le travail et ce vendredi une annonce faite lors d’une réunion entre la direction et les délégués du personnel a causé la colère des salariés. « On nous a dit qu’on devrait travailler 6 heures payées 6 et qu’en plus on devrait obligatoirement venir travailler le samedi », explique Mehdi Dolphin, représentant CGT du personnel….
§ – [Covid-19] La bagarre quotidienne des élus de la CGT dans le Var
Source : La Marseillaise -22/04/2020
La CGT 83 met en évidence le rôle crucial joué par les élus du personnel pendant cette crise sanitaire en leur donnant la parole.
Ce mercredi matin, autour de la table virtuelle dressée par la CGT, on trouve Françoise Martinez, agent des Finances publiques, Céline Arnaud, salariée du secteur de la grande distribution et Walter Taillée, de Naval Goup. Des responsables syndicaux qui doivent se battre avec encore davantage de force pendant cette pandémie pour la protection des salariés…
http://www.lamarseillaise.fr/var/social/81784-covid-19-la-bagarre-quotidienne-des-elus-de-la-cgt
§ -Toulouse : une jeune femme placée en garde à vue pour une banderole sur sa maison
Source : FR3 Occitanie – 25/04/2020
A Toulouse, une jeune femme a été placée en garde à vue pendant plusieurs heures pour avoir mis une banderole « Macronavirus, à quand la fin ? » sur sa maison. Associations, Ligue des droits de l’homme, partis politiques ou syndicats dénoncent ce vendredi une « police politique ».
§ – Tarn : des étudiants en soins infirmiers mobilisés pendant le coronavirus se sentent lésés
Source : La Dépêche du Midi – 25/04/42020
Plusieurs étudiants en soins infirmiers du Tarn dénoncent les conditions de leur stage : pas d’encadrement, remplacement du personnel en arrêt et faible rémunération. Une situation jugée injuste dans un contexte inédit.
International :
§ – Covid-19 n’a pas tué l’activisme américain – il l’a radicalisé ( extrait)
Source : Paul Street, auteur de nombreux livres,
Les travailleurs de Whole Foods , InstaCart et Amazon ont quitté leur emploi en prenant leurs congés maladie pour protester contre les conditions de travail dangereuses, y compris le manque de masques et les congés de maladie payés. Une telle résistance est courageuse compte tenu de la faiblesse du filet de sécurité américain et des positions idéologiques antisyndicales de ces entreprises. Amazon a licencié des employés pour avoir exigé un lieu de travail aseptisé, tandis que Whole Foods – une filiale d’Amazon – a été capturé à l’aide d’une «carte thermique interactive», un «système de notation élaboré, qui attribue une note à chacun des 510 magasins de Whole Foods en fonction de la probabilité que leurs employés forment ou adhèrent à un syndicat. »
Développant ces luttes de travail, l’organisation de gauche noire Coopération Jackson (CJ) a lancé un appel à « Une grève générale – pas de travail, pas de shopping» le vendredi 1er mai. Comme CJ l’explique : « Nous devons arrêter le pire, arrêter les fatalités de cette pandémie de devenir une réalité, et nous devons nous assurer de ne jamais retourner dans la société qui a permis à cette pandémie d’émerger et d’avoir l’impact qu’elle a euen premier lieu… Pour riposter, nous devons utiliser le plus grand pouvoir nous avons à notre disposition – notre travail collectif. «
Alors que la gauche a depuis longtemps lancé l’idée d’une grève générale, cette notion revêt une importance particulière à une époque où la droite, du président jusqu’à sa base, tente de pousser les travailleurs vers les lieux d’emploi et de consommation de masse avant de pouvoir les rendre sans risque de contagion. Trump a choisi la journée internationale des travailleurs, May Day, le produit de la lutte ouvrière menée par la gauche dans l’Amérique de la fin du XIXe siècle
§ – Au Chili, le coronavirus affaiblit aussi les retraites
Source : Ouest france -27/04/2020
L’effondrement des bourses mondiales, lié à la crise du coronavirus, touche de plein fouet le système privé de pension, au Chili, hérité de la dictature Pinochet. Vigile à Santiago-du-Chili, Claudio Zamorano, 50 ans, fait les comptes, mâchoire serrée : Je viens de perdre, en un mois, 3 millions de pesos (3 260 €), l’équivalent de trois ans de cotisation. Je vais devoir travailler jusqu’à 68 ans, si ce n’est plus… Dans le sillage de la pandémie de coronavirus, la tempête financière érode la retraite de millions de Chiliens…