Chaque année depuis 2018, l’inique système Parcoursup mis en place par le régime Macron pour accélérer la privatisation de l’enseignement supérieur frappe plus fort la jeunesse de France : aors que la phase d’admission se termine ce 17 juillet, cette année ce sont 54 000 jeunes bacheliers – donc en droit d’avoir accès à l’enseignement supérieur – qui se retrouvent sur le carreau sans aucune proposition. 21 169 de plus qu’en 2019 au même moment, une augmentation de 63%.
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Sur les 857 216 jeunes ayant candidaté pour une inscription dans l’enseignement supérieur sur Parcoursup, au 16 juillet 2020, seuls 727 615 avaient reçu au moins une proposition d’admission. 129 601 n’ont donc reçu aucune proposition, dont 54 000 jeunes bacheliers toujours inscrits sur Parcoursup et aujourd’hui sur le carreau.
Sans oublier les 36 000 jeunes qui ont été éjectés de la plateforme depuis le début des inscriptions.
Au total, d’après les chiffres officiels ce sont 15% des jeunes qui se voient barrer l’accès à des études supérieures, toutes filières confondues. Un résultat qui n’a rien de surprenant puisque le régime Macron refuse d’augmenter le nombre de places dans l’enseignement supérieur et ce malgré la croissance démographique.
Rappelons que la récente inspection par la Cour des comptes a confirmé ce qui n’est qu’une évidence : l’opacité du classement des dossiers des candidats sur la plateforme. Dans son rapport, la Cour recommande de « rendre publics les algorithmes locaux utilisés par les commissions d’examen pour l’ensemble des formations. » dénonçant des « critères de classement peu transparents » pour les 900 000 candidats, parmi lesquels le lycée d’origine. Ce dernier est mis en balance surtout dans les filières non-sélectives comme les licences. Les algorithmes de sélection n’ont toujours pas été rendus publics.
Alors que la crise économique systémique du Capitalisme, accélérée par la crise sanitaire du COVID-19 précipite les suppressions massives d’emplois, la conséquence de cette politique injuste c’est une condamnation au chômage de masse pour la jeunesse, mais également un considérable appauvrissement de la qualification pourtant indispensable des jeunes générations. De fait, les choix du régime Macron sont ceux dictés par le MEDEF et l’Union Européenne, à l’opposé des besoins de la jeunesse :
- la casse du bac national, avec la réforme du bac, au profit d’un diplôme local, délivré en pratique par les établissements et défavorisant les élèves des quartiers populaires dans le processus de sélection de Parcoursup.
- la sélection, sociale et par l’argent, pour transformer l’enseignement supérieur en un marché mettant en concurrence les jeunes et les formations.
- l’euro-austérité qui conduit malgré l’augmentation du nombre de jeunes en droit d’accéder à l’Université à ne pas ouvrir des places en même proportion dans les facultés.
Tout au contraire, la voie de la justice c’est celle de la préservation des diplômes nationaux – à commencer par le bac national premier grade universitaire donnant droit à l’accès à l’Université pour tous – une voie d’égalité ( même diplôme = mêmes droits) et de mérite (le même examen pour tous).
JBC pour www.initiative-communiste.fr