Le collectif féministe Les Glorieuses appelle les femmes françaises à cesser le travail lundi 7 novembre à 16 h 34 (7 secondes) pour protester contre les écarts de salaire entre les femmes et les hommes.
Selon les calculs du collectif, si elles étaient payées comme les hommes, les femmes travailleraient bénévolement à partir de cette date jusqu’à la fin de l’année. Mais elles gagnent en moyenne 15,1 % de moins.
Pour déterminer la date du 7 novembre, le collectif s’est appuyé sur les chiffres des rémunérations de l’organisme de statistiques de l’Union européenne Eurostat, comme il l’explique sur son site :
« Nous avons pris en compte l’inégalité des salaires calculée par Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union Européenne. Cette inégalité représente “la différence moyenne de rémunération horaire brute entre les travailleurs de sexe féminin et masculin”. Nous avons ensuite adapté ce rapport au nombre de jours ouvrés en 2016 (253), ce qui nous a donné 38,203 jours ouvrés. Cette méthode nous a ainsi permis d’arriver à la date du 7 novembre 2016 à 16 h 34 et 7,5 secondes (soyons précises). »
Cet appel s’inspire d’une action lancée le 24 octobre en Islande, où une femme gagne en moyenne 18 % de moins qu’un homme. Un appel similaire à arrêter le travail d’organisations féministes avait rencontré un franc succès.
Bien sûr cette action est symbolique. Mais a le mérite de mettre l’accent sur l’inégalité… au moment où celle-ci est contestée. C’est parce les femmes sont à temps partiel, parce qu’elles n’occupent pas les mêmes métiers, parce qu’elles veulent s’occuper des enfants… nous dit-on…
Justement c’est contre tous ces « parce que » qu’il faut s’élever pour défendre l’égalité !
C’est justement ce que propose le PRCF dans son programme candidat :
- 5.4. Pénaliser les entreprises qui bafouent la parité salariale et l’égalité du déroulement de carrière des hommes et des femmes;
- 4.1. Sanctionner lourdement toute discrimination (emploi, promotions, logement…) fondée sur le sexe, l’ethnie, la religion, l’orientation sexuelle, les choix politiques ou syndicaux, l’âge, etc.;
Contre les discriminations, mobilisation pour l’égalité hommes femmes
Rappelons que les femmes sont les premières victimes de l’exploitation capitaliste :
- les femmes subissent trois fois plus que les hommes les temps partiels imposés. Les femmes représentent près de 3/4 des personnes en sous-emploi
- elles sont plus nombreuses à occuper un emploi précaire. 10,6% des femmes sont en contrat à durée déterminée, contre 6,9% des hommes
- le salaire des femmes est en moyenne de 80% de celui des hommes dans le privé, de 85% de celui des hommes dans le secteur public
- 2/3 des femmes en âge de travailler sont en activité, contre 3/4 des hommes
Sur le plan de la représentation politique, rappelons que les femmes ne sont que 26.2% des députés à l’assemblée nationale. A comparer à la parité qui est établi à Cuba socialiste où 48,9% des parlementaires sont des femmes !
Cette manifestation est tout à fait justifiée , mais à quand une manifestation pour rétablir l’équilibre salarial entre le travail manuel et le travail intellectuel !