Paysans, cheminots privatisés, ouvriers licenciés, fonctionnaires humiliés, gilets jaunes… : QUE « LE PEUPLE SOUVERAIN S’AVANCE »! Et préparons la grande explication de classes avec les tenants de l’Ordre UE-OTAN !
Déclaration du Secrétariat national du PRCF – Mardi 19 novembre 2024La France s’apprête à entrer en ébullition. Six ans après le soulèvement des gilets jaunes du 17 novembre 2018 qui fit trembler l’Élysée, une nouvelle explosion sociale se profile au moment même où la Macronie, insidieusement flanquée des pseudo « patriotes » du « Rassemblement national » et des LR, vient de rejeter le budget amendé à l’Assemblée nationale.
Ce 18 novembre 2024, plus de 85 points de manifestation paysanne se sont formés dans le pays pour exiger le rejet du traité UE-Mercosur qui menace de détruire les petits et moyens paysans d’Europe et d’Amérique du Sud, voire de grandes exploitations en Europe, et qui mettrait aussi un terme définitif à la souveraineté alimentaire de la France. Et c’est d’autant plus vrai qu’avec l’appui des LR, du MODEM, des macronistes, mais aussi des Verts et du PS, la France euro-formatée ne dispose plus d’un droit de veto dans les instances européennes qui lui permette de défendre ses intérêts vitaux! En attendant, à peine un an après le premier soulèvement paysan, le trio Macron-Barnier-Retailleau, que l’UE et les « marchés financiers » ont mandaté pour appliquer l’euro-austérité dans les grandes largeurs, est menacé par un embrasement social général.
Car les paysans ne sont pas seuls en colère. Les cheminots, ulcérés par l’euro-privatisation en marche du rail français, ont déposé un préavis pour une grève illimitée à partir du 11 décembre et seront une première fois mobilisés ce jeudi 21 novembre. En outre, l’annonce de la fermeture d’usines Michelin et de plusieurs hypermarchés Auchan a renforcé l’hostilité à l’égard d’un capitalisme toujours plus mis en accusation. Enfin, les milliers de suppressions de postes annoncés et le blocage de fait des salaires assorti du projet de trois jours de carence non indemnisé pour les fonctionnaires (alors qu’il n’existe pas de compensation mutualiste dans le public) ont entraîné un appel à la mobilisation dans toute la Fonction publique le 5 décembre. Et ne parlons même pas des hôpitaux qui s’effondrent, de l’euro-privatisation d’EDF-GDF, de l’écroulement-délocalisation du secteur d‘automobile, etc. Hélas, une fois de plus, les états-majors syndicaux choisissent de partir en ordre dispersé au lieu d’œuvrer au « tous ensemble en même temps » des travailleurs salariés du public et du privé.
Même si les confédérations euro-complices font silence sur cet aspect structurel, la mort programmée du « produire en France » agricole et industriel, la destruction des acquis sociaux (diminution des remboursements médicaux, maintien de la contre-réforme des retraites, baisse des indemnités chômage…) sont l’effet direct de cette « construction » européenne entièrement au service du grand capital. En effet, TOUS les traités européens successifs définissent l’UE comme une « économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée », ce qui menace a priori les acquis sociaux tout en fermant la voie du socialisme à tout pays affilié à l’UE! En outre, arrimée aux guerres impérialistes de l’OTAN, l’UE incite ses États-membres à multiplier leurs dépenses d’armement au détriment des prestations sociales, des « dépenses » de santé et de l’investissement productif.
Le résultat, c’est le grand retour des affrontements de classes en France comme dans le reste du monde : postiers, cheminots, « débardeurs » et agents publics au Québec et dans le Canada anglophone, multiples grèves ouvrières aux Etats-Unis (dont celle de Boeing, Stellantis, dockers), grèves du métro au Royaume-Uni, colère paysanne dans toute l’Europe face à une Politique agricole européenne foncièrement inique. Or face à cela, les directions confédérales des syndicats de salariés, adeptes du « dialogue social » bidon et des journées de (dé-)mobilisation « saute-mouton », se signalent par leur absence totale de stratégie offensive globale et efficace et par leur aplatissement devant la Confédération européenne des syndicats au nom des mensongers slogans de type « Europe sociale ».
L’heure n’est plus à ces sornettes mais à l’affrontement entre le peuple travailleur et l’ordre oligarchique en place ! Contre les tenants de l’ordre UE-OTAN qui, depuis 45 ans – fausse « gauche » euro-béate incluse – ont TOUT détruit : conquêtes sociales, libertés démocratiques, services publics, structures productives du pays, etc., l’heure est à la nationalisation des secteurs clés de l’économie sous le contrôle démocratique des travailleurs ; à la reconstruction des services publics euro-privatisés et du « produire en France » euro-délocalisé ; à la bataille pour reconquérir les droits des travailleurs et, plus globalement, à la construction d’une nouvelle République sociale, souveraine, fraternelle et en marche vers le socialisme.
Cela ne sera possible qu’en rompant avec l’euro (cet autre nom du deutsche Mark), l’UE, l’OTAN (qui détourne l’argent des travailleurs pour préparer l’affrontement nucléaire proprement suicidaire avec la Russie !) ET avec le capitalisme qui sème partout chaos, misère et guerre. Ce que même le réactionnaire Xavier Bertrand reconnaît en partie : « Si la Commission européenne et l’UE valident cet accord avec le Mercosur, c’est un coup de poignard dans le dos de la France et de l’agriculture. Et ce serait la première fois que l’UE envisage son avenir sans la France et contre la France« . Mitterrand prétendait jadis que « la France est notre patrie, l’Europe notre avenir ». En réalité, l’UE arrimée à l’OTAN est notre tombeau et si la France n’en sort pas, elle « y restera » !
Les militantes et militants du PRCF et de la JRCF, qui s’adresseront à cette occasion à la jeunesse populaire, appuieront de toutes leurs forces les convergences de luttes qui se préparent et qui ne doivent pas être verrouillées par les appareils confédéraux (comme lors de la trahison à l’occasion du grand mouvement des retraites en 2023) et par la fausse « gauche » euro-otano-compatible. Même certain(e)s de ses défenseurs fanatiques le reconnaissent désormais à demi-mots : l’Axe UE-OTAN est bien l’ennemi mortel de la France ! Et avec lui, le capitalisme mortifère !
À l’approche du 20e anniversaire de la victoire du NON au référendum de mai 2005 – violé par l’euro-oligarchie sarko-hollandiste –, aidons les travailleurs en colère et le peuple souverain à balayer les destructeurs euro-atlantiques de France et à rouvrir la voie vers la seule alternative possible : le FREXIT PROGRESSISTE !