Les salariés ont été très nombreux dans les manifs mais ils en ont marre d’être trimballés tous les deux mois dans des actions-alibis par le « rapace » Chérèque et par ses suiveurs de la Confédération Européenne des Syndicats, la courroie de transmission du patronat européen qui « tient » désormais la direction de l’ensemble des Confédés françaises, CGT incluse. Mais comme la base ouvrière n’a pas oublié le combat de classe et qu’elle vit une situation de plus en plus terrible (emploi, précarité, salaires, services publics, Sarko-MEDEF et l’UE du capitalisme détruisent TOUT notre pays!), c’est l’ex-premier ministre Villepin qui va jusqu’à parler d’un danger de révolution et d’insurrection en France, où l’on n’a pas oublié les traditions révolutionnaires de notre peuple malgré le lavage de cerveaux permanent.
Bien sûr les états-majors syndicaux cherchent fébrilement comment donner le change et continuer les négo-bidon avec Fillon, lequel vient de les féliciter pour leur « esprit de responsabilité » alors qu’il envoie les CRS aux Caterpillar, aux étudiants en lutte et aux « Faurécia » (62).
Bien sûr l’euro-« gauche » et l’euro-extrême gauche du « Front de gauche » au NPA, ne jure que par la réorientation progressiste de la belle Union européenne si on leur donne quelques voix de plus pour aller parader au « parlement » de Strasbourg, ce cache-sexe de l’euro dictature patronale, vassale des Etats-Unis… Combien de temps ce mensonge durera-t-il encore ? Combien de temps la revendication élémentaire du droit de notre peuple à disposer de lui-même pour coopérer avec le monde entier continuera-t-il d’être pitoyablement amalgamé au « nationalisme » par les sociaux-nationalistes… européens ?
Mais les travailleurs et la jeunesse se laisseront-ils encore longtemps amuser ? Rien n’est moins sûr car dans les manifs, la colère contre Sarkozy atteignait AUSSI ceux qui l’aident à canaliser la colère sur des voies de garage.
Les vrais communistes répondront-ils aux appels du PRCF à agir ensemble sans préalable, qu’ils soient ou non encore membres du PCF, pour combattre ensemble le capitalisme et défendre la perspective de l’indépendance nationale, du retrait de l’UE et du socialisme pour la France ?
Les vrais syndicalistes parviendront-ils ensemble à impulser ensemble la renaissance du syndicalisme de classe, non pour affaiblir les syndicats mais pour les relancer sur une vraie ligne de classe, capable d’unir les salariés du public et du privé dans le « tous ensemble en même temps » qui ose affronter le grand capital et bloquer le profit capitaliste ?
Les vrais républicains parviendront-ils à secouer la tutelle de la fausse gauche en appelant ensemble à une abstention citoyenne majoritaire pour délégitimer les élections au parlement bidon de l’Europe supranationale et pour appeler à sortir de cette nouvelle prison des peuples ?
La réponse à chacun d’entre nous, discutons-en dans les entreprises, les quartiers et sur les campus !
Georges Gastaud, secrétaire national, Benoit Foucambert, secrétaire de la commission luttes