Après la mascarade des élections européennes où les partis politiques bourgeois vont nous refaire le coup de « l’Autre Europe », la chancelière Merkel réserve une petite surprise à ses colonies. Et que pourra faire le parlement européen?
Rien du tout !
Voici ce que nous apprennent les camarades du Parti des Travailleurs de Belgique dans leur journal « Solidaires ».
« Mais pour Merkel, il manque « un chaînon ». Même si l’Union européenne peut émettre des avis et directives, elle déplore que seuls 10 % des recommandations européennes soient appliqués. Il s’agit de matières relevant de la compétence nationale : compétitivité et salaires, emplois et flexibilité, systèmes des pensions et chômage, efficacité du secteur public, enseignement… Seuls les pays sous la curatelle de la troïka (Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne, Commission européenne) peuvent être soumis à des obligations en matière de réforme, comme c’est le cas pour la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre. Ces pays ont reçu l’ordre de privatiser, de réduire les salaires et le nombre de fonctionnaires, de diminuer les pensions, etc. Les pays qui n’obéissent pas aux ordres de la troïka ne recevront plus aucune aide sous forme de prêts à taux préférentiel.
Ce qui manque, selon Merkel, c’est un instrument permettant de rendre ce type de mesures contraignantes y compris pour les états qui ne sont pas sous curatelle, autrement dit tous les autres pays. Elle propose donc une sorte d’accord de compétitivité volontaire, une « troïka soft ». Concrètement, un contrat bilatéral entre un état membre et la Commission, dans lequel l’état promet de mener des réformes structurelles en échange d’un soutien financier. Un mémorandum sur mesure pour chaque état. »
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