Le PCF et L’ÉNERGIE : Pierre Laurent, la dérive…
Pierre Laurent vient de diffuser une lettre aux salariés de l’énergie pour se différencier du programme anti-nucléaire de Mélenchon et présenter une nouvelle proposition de loi…
C’est une proposition de loi qui rompt une nouvelle fois avec l’histoire communiste en entérinant l’abandon par le PCF de la renationalisation d’EDF, GDF… et en reconnaissant même que le rôle de l’état se borne à « gérer ses participations »… autrement dit, à jouer au capitaliste… en proposant la création de « France Energie », un établissement public régulant un secteur à dominante privée.
Cet établissement public a vocation à gérer l’ensemble des participations de l’État dans les entreprises qui produisent, transportent, stockent, distribuent et commercialisent de l’énergie ou qui fournissent des services énergétiques.
Le recul politique est devenu si profond dans la direction du PCF qu’elle ne réalise même plus sa fuite en avant dans l’abandon de toute perspective de changement de société… Franchement, sur cette base, inutile de conserver un parti communiste, n’importe quel parti progressiste sera suffisant…
Non, les communistes doivent défendre la renationalisation du secteur, comme en 45, dans une approche intégrée de la production, la distribution et la commercialisation, qui peut accepter des contrats d’achats auprès de producteurs, ce qui a toujours existé, mais dans le cadre d’un service public national.
C’est vraiment humiliant pour un communiste de constater cette dérive.
P-A.M. Faire Vivre et Renforcer le PCF
Le texte de la proposition de loi :
INITIATIVE PARLEMENTAIRE POUR CRÉER « FRANCE ÉNERGIE »
Les parlementaires communistes/Font de gauche ont élaboré et déposé une proposition de loi qui propose, je cite :
Un établissement public, chargé de :
– sécuriser les approvisionnements en énergie du pays,
– élaborer des propositions en matière de politique énergétique portant sur le bouquet énergétique, la gestion des entreprises du secteur ainsi que les tarifs,
– garantir un droit d’accès effectif à l’énergie pour tous et assurer un développement équilibré des territoires.
Cet établissement public a vocation à gérer l’ensemble des participations de l’État dans les entreprises qui produisent, transportent, stockent, distribuent et commercialisent de l’énergie ou qui fournissent des services énergétiques. Sa gestion démocratique serait assurée par un conseil d’administration comprenant des représentants de l’État, des parlementaires représentant l’Assemblée nationale et le Sénat, des représentants des personnels du secteur.
Le Conseil supérieur de l’énergie, outre ses missions actuelles, serait saisi pour information et avis sur les décisions essentielles envisagées par le conseil d’administration de l’établissement public créé à l’article France Energie.
Un décret en conseil d’État fixerait les modalités de création d’un statut de l’énergéticien élargissant le statut des IEG et englobant tous les personnels du secteur.
Il serait également créé un Conseil supérieur de la recherche, des technologies et de la formation dont la mission serait d’impulser et de coordonner l’effort de recherche, de développement technologique et de formation dans le domaine de l’énergie.