Communiqué de presse – CGT IBM France – Le 7 mai 2015
IBM France : poursuite accélérée des destructions d’emplois
La Cie IBM-France poursuit à marche forcée son autodestruction. L’annonce d’un 4ème PSE en 2 ans vient de tomber : 345 suppressions d’emplois (4,5 % des effectifs) à réaliser d’ici octobre. Pourtant, le travail des salariés en 2014 a permis un résultat d’exercice positif à 13 millions d’euros (malgré toutes les provisions passées pour restructurations), pour un chiffre d’affaires de 2,27 milliards d’euros.
Les plans sociaux se succèdent depuis 1992, au rythme de 800 à 1000 pertes d’emplois annuelles. Depuis l’année 2000, 9 000 postes ont disparu chez IBM-France.
Le PSE annoncé se situe dans la foulée d’un accord GPEC signé le 24 avril. Cet accord est la porte ouverte en permanence à la chute des effectifs : il facilite et accélère les procédures que doit engager l’entreprise. La CGT est la seule organisation syndicale représentative d’IBM à avoir refusé de cautionner cette carte blanche offerte à la direction.
Pour rappel, la CGT a fait annuler en justice le PSE 2013 (arrêt de la cour d’appel de Versailles du 18.11.2014).
La stratégie d’IBM-Corp (US) est la disparition à terme des filiales historiques pour les remplacer par des « centres de compétence » low cost. Il en existe un en France (à Lille) filiale d’un holding hollandais (pour optimisation fiscale), mais la balance nette des emplois d’IBM en France est très déficitaire : ce sont donc les organismes sociaux et l’Etat qui financent indirectement le démantèlement d’IBM-France.
Les pertes de compétences dues aux suppressions d’emplois massives mettent en cause la capacité d’IBM à servir ses clients et respecter ses engagements. La précipitation actuelle et le changement de stratégie sans formation préalable adaptée du Personnel inquiètent fortement la CGT.
IBM prend trop tardivement le virage du « Cloud » et du « Mobile » face aux géants Microsoft, Amazon et Google. La puissance financière d’IBM se dilue et s’épuise dans les rachats frénétiques de ses actions et de start-up « software ». Les effectifs mondiaux d’IBM ont chuté de 13% dans le monde en 2014 (- 55 000 personnes), y compris en Inde et en Chine, ce qui est révélateur du changement de cap et des doutes sur l’avenir de l’entreprise qui se sait maintenant OPAble.
Contacts CGT IBM-France :
Régine DELEBASSEE Jean-Michel DAIRE Frédéric ROUSSEL
déléguée syndicale centrale CGT IBM délégué syndical central CGT IBM représentant syndical CGT
(suppléant) CCE IBM France