C’est le 13e samedi consécutif de manifestation des gilets jaunes dans toute la France. Une journée de manifestations qui s’inscrit également dans un contexte d’intensification de la mobilisation alors que la CGT avait appelé – avec le soutien de la FSU et de Solidaires – à une journée de grève générale très suivie le mardi 5 février avec plus de 300 000 manifestants dans toute la France.
Cette journée de manifestation a une nouvelle fois était marquée par une participation importante, malgré la forte répression policière. Dans le même temps le gouvernement communiquait largement ce samedi matin sur une tentative d’incendie de la maison du président de l’assemblée nationale le député LREM Richard Ferrand membre du premier cercle d’Emmanuel Macron, bien connu pour n’avoir pu rentrer aux gouvernement en raison des affaires qu’il traine comme des casseroles retentissantes. L’incendie s’est produit alors que la maison était inoccupée depuis plusieurs semaines et daterait de jeudi au plus tôt.Pourtant c’est bien ce samedi matin qui a été choisie pour que l’information fasse la une des médias.
S’agissant u sinistre les gendarmes ont relevé des indices d’un incendie d’origine criminelle . Les premières constatations révèlent que le ou les incendiaires n’ont pas tenté de mettre le feu à l’intérieur même du pavillon : la mise a feu a été faite sur le palier d’une porte-fenêtre qui mène à l’arrière de la maison. Sous l’effet de la chaleur, la vitre se serait brisée et le feu serait entré dans le salon avant de s’éteindre de lui-même. Aucune autre pièce n’a été touchée.« Il n’y a aucun indice permettant d’orienter les soupçons vers un groupuscule, vers un groupe de gilets jaunes, qui seraient radicalisés ou non. Mais cela fait bien sûr partie des pistes de travail », explique Jean-Philippe Recappé, le procureur de Brest. Pour autant, déjà, du ministre de l’intérieur Castaner au locataire de l’Elysée Macron, les accusions portent sans attendre les conclusions de l’enquête judiciaire exclusivement contre les gilets jaunes. Bien évidemment ce type de violence doit être condamné sans aucune réserve. On ne peut cependant qu’observer avec dégout l’exploitation sordide qui est faîte par le gouvernement de cette incendie pour une nouvelle fois criminaliser les centaines de milliers de manifestants pacifiques en gilets jaunes et justifier de la violente répression déchainée chaque samedi contre eux. Devant l’assemblée nationale, une nouvelle fois ce samedi un jeune homme a eu la main arrachée par une grenade tirée par la police. Comme le montre une vidéo diffusée sur twitter c’est le commandement du dispositif de répression qui avait prévu d’arrêter la manifestation devant l’assemblée nationale
L’arrêt du cortège devant l’Assemblée Nationale était prévu par la police tel que l’indique ici un commissaire de police. Comment une telle erreur stratégique a-t-elle pu être commise ? Commet les forces de l’ordre ont pu ne pas prévoir les scènes de violence ? #ActeXIII pic.twitter.com/uDSj30IBBx
— Dernier.e.s de Cordée (@DCordee) 10 février 2019
La chaine de télévision RT a filmé le moment ou le jeune homme a eu la main arrachée.
Il n’y a eu aucune condamnation par le régime Macron de ces violences causant à nouveau des blessures de guerre à des manifestants désarmés. Chacun pourra constater sur les images tournées par RT que la situation n’était pas à l’émeute.
Le nombre jaune : Plus de 110 000 manifestants
- Paris : 20 000
- Toulouse : 15 000
- Bordeaux : 10 000
- Marseille : 5 000
- Lyon : 5 000
- Lille : 3 000
- Caen 2 000
Et donc sans compter les centaines d’autres manifestations partout en France. La page facebook le nombre jaune annoncait le double de manifestant, en se basant sur les chiffres communiqués par la presse locale reprenant quasi systématiquement les chiffres annoncés par les prefectures aux médias. Il y avait donc au moins 110 000 manifestants pour le 13e samedi consécutif de manifestations des gilets jaunes. Une mobilisation qui est stable par rapport aux samedis précédents. Une mobilisation qui témoigne que le tous ensemble et en même temps, avec la grève générale, cela fonctionne puisque le 5 février c’est 300 000 manifestants qui ont défilés dans toutes la France.
Des #GiletsJaunes à perte de vue à #Bordeaux ! On annonce 10.000 manifestants pour l’#ActeXIII pic.twitter.com/Ssek6Pn6VJ
— SolidairesNord φ🐝 n°2047 солидарности Север (@SolidairesNord) 9 février 2019