10 000 manifestants à Tahiti dans les rues de Tarahoi pour exiger le retrait du projet de loi de réforme des retraites du gouvernement Fritch
La journée de grève générale a fortement mobilisée – même si en métropole les médias l’ont totalement censurée – à l’appel de l’intersyndicale CSTO/FO-CSIP-O Oe To Oe Rima-Otahi-COSAC.
La mobilisation intervient à deux mois des élections territoriales alors que le gouvernement de la collectivité d’outre mer de Polynésie française veut supprimer la retraite à 60 ans par répartition, pour reculer comme en métropole l’age de départ à la retraite. En l’état, le texte prévoit que l’âge légal de départ à la retraite qui est actuellement de 60 ans sera porté à 61 ans en 2020, puis 62 ans en 2021. Parallèlement, la durée légale de cotisation, pour l’heure de 35 ans, sera portée à 36 ans en 2019, 37 ans en 2020 et 38 ans en 2021. L’âge minimum pour prendre une retraite anticipé, aujourd’hui à 55 ans, sera porté dès 2019 à 57 ans. Le taux de remplacement des pensions de retraite, qui demeure à 70 %, sera calculé sur la base du revenu mensuel moyen des 15 meilleures années sur les 20 dernières, alors qu’il est pour l’instant calculé sur une base de référence des 10 meilleures années sur les 15 dernières.
Le gouvernement de Polynésie Française ne peut compter pour soutenir sa réforme cassant les droits de nos compatriotes polynésiens que sur … le MEDEF. De Paris à Papeete, l’exploitation capitaliste frappe de la même façon les travailleurs avec les mêmes méthodes.,
L’intersyndicale propose à contrario d’une réforme d’austérité qui ne règle rien et va mécaniquement faire augmenter le chômage, que soient créés des emplois et que le salaire différé – à travers les cotisations sociales – soit augmenté, seules véritables solution pour financer les retraites.
La mobilisation se poursuivra dans les prochaines semaines alors que le texte sera examinée à la chambre parlementaire polynésienne
JBC pour www.initiative-communiste.fr – d’après info de presse locale