Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°52 – 6 février 2022
Pour des gardiens de la paix au service des travailleurs et des citoyens, avec Fadi KASSEM, portons l’Alternative Rouge et Tricolore !
En faisant passer un « grand oral » aux candidats médiatisés à l’élection présidentielle, le prétendu « syndicat » Alliance Police nationale confirme son emprise sans limite sur le pouvoir politique aux ordres pour faire valider ses revendications corporatistes d’agir en totale impunité. Ce faisant, cet énième épisode d’aplatissement de la « Bande des Quatre » réactionnaires (Zemmour, Le Pen, Pécresse et Darmanin au nom du toujours non déclaré candidat Macron) devant Alliance illustre la fascisation galopante frappant le pays depuis des années et qui s’exprime désormais sans aucun complexe par le biais de médias aux ordres.
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Le fait que des candidats à une élection se couchent devant des hommes prétendant représenter les gardiens de la paix, tout en réclamant carte blanche pour « faire la loi » comme bon leur semble, est une démarche inédite. Que n’aurait-on entendu de la part des médias aux ordres si un tel « grand oral » avait été organisé par la Confédération générale du travail (CGT) pour connaître les propositions (anti-)« sociales » de la « Bande des Quatre » ! En procédant de la sorte, Alliance cherche à placer le thème de « l’ »insécurité – qui recoupe d’incontestables réalités – au cœur de la mascarade électorale en cours, dont l’objectif pour l’oligarchie euro-atlantiste au pouvoir est de maintenir son hégémonie tout en s’assurant du soutien de policiers pourtant exténués par des années de missions de répression antipopulaire et antisociale – à l’image de la répression ayant ciblé les gilets jaunes.
Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’Alliance exerce une telle pression sur les forces politiques institutionnelles. Et si cette fois-ci, les candidats dits de « gauche » ont eu la décence de refuser de se plier à un véritable chantage de la part du fascisant groupe de pression Alliance – qui a déjà manifesté par refus d’admettre l’existence de violences policières parfois meurtrières –, Hidalgo, Jadot ou encore Roussel ont malheureusement apporté leur soutien à un rassemblement en mai 2021 – auquel Le Pen et Zemmour étaient de bienvenus invités – de policiers fustigeant la justice « laxiste » et mettant une pression funeste inédite devant l’Assemblée nationale ; que n’aurait-on dit si la CGT et d’autres syndicats avaient agi de la sorte !
Incontestablement, les gardiens de la paix souffrent de nombreuses difficultés et doivent faire face à une criminalité et une délinquance importantes en France, dont les premières victimes demeurent les classes populaires surexposées aux trafics (drogue, armes, etc.), au grand banditisme et aux violences en tous genres (meurtres, diverses atteintes envers les femmes et les enfants, etc.). Les gardiens de la paix sont confrontés aux pressions d’une hiérarchie devant « rendre des comptes » aux politiques réactionnaires et de collègues exprimant parfois des propos nauséabonds ; ils sont également confrontés au manque de formation et à la dégradation des conditions de travail les poussant dans un syndrome d’épuisement professionnel, voire au suicide, tout en les rendant parfois impuissants pour répondre aux besoins des travailleurs et des citoyens.
Mais ce constat ne saurait exonérer les violences policières et la volonté de l’oligarchie au pouvoir de protéger ses intérêts de classe sans que soient sanctionnés les actes délictueux et criminels dont elle se rend coupable. Il n’est qu’à voir comment, d’une part, le sinistre Lallement, le préfet de police de Paris, affirmait tranquillement à une femme gilet jaune qu’elle n’appartenait pas au même camp que le sien : pour Lallement, les gardiens de la paix doivent maintenir l’ordre oligarchique en place en protéger ses suzerains, tandis qu’il couvre les méfaits de policiers racistes et fascisants, en niant une réalité que subit une partie des citoyens et des travailleurs. D’autre part, l’oligarchie de France s’offusque quand certains de ses membres (Balkany, Sarkozy, Fillon, Guéant, Alain Griset et tant d’autres) sont condamnés – pas très sévèrement – pour l’ensemble des délits et des crimes qu’elle commet régulièrement.
Voilà pourquoi le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), sous l’impulsion de son secrétaire national Fadi Kassem, mène campagne pour l’Alternative Rouge et Tricolore afin de remettre les gardiens de la paix au service des travailleurs et des citoyens. Cela implique, d’une part, d’en finir avec l’impunité que s’accordent les forces politiques institutionnelles (surtout réactionnaires) et que réclame Alliance, tout en expurgeant les éléments racistes et fascisants au sein des effectifs policiers ; d’autre part, de redonner les moyens humains, matériels et financiers nécessaires aux gardiens de la paix pour lutter contre tous les délits et les crimes – et non seulement ceux dont se rendent coupables les classes populaires –, tout en protégeant tous les citoyens et les travailleurs et en travaillant de concert, et avec confiance, avec une institution judiciaire pour œuvrer à une sûreté et une tranquillité publiques pérennes. Mais pour cela, encore faut-il en finir avec une mortifère UE du Capital condamnant à l’euro-austérité perpétuelle et favorisant, par le chaos économique et social qu’elle crée, une instabilité favorable à la délinquance et la criminalité.