Trop c’est trop ! Tantôt au nom du « sauvetage de l’euro », tantôt au nom de la « compétitivité des entreprises », tantôt au nom du « remboursement de la dette », nos salaires sont bloqués ou régressent, nos pensions de retraite bloquées ou « décotées » reculent, les remboursements médicaux fondent comme neige au soleil, l’indemnisation du chômage est à la ramasse. Dans la fonction publique, le point d’indice est bloqué depuis 2008 alors que le patronat privé ne lâche plus un fifrelin : partout, c’est le TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS !
Et pendant ce temps, le CAC-40 et ses actionnaires milliardaires se gobergent comme jamais : +10% depuis le 1er janvier 2015, sans parler de l’énorme évasion fiscale qui prélève sur le travail de tous pour gaver les paradis fiscaux et les banquiers suisses…
Si encore le but de cette euro-austérité, qui détruit notre pays après avoir cassé la Grèce, l’Espagne et le Portugal, était de relancer l’investissement, la modernisation de nos usines, la recherche scientifique, de consolider l’Education nationale et les autres services publics… Mais c’est l’inverse qui est vrai : malgré les 40 milliards d’argent public alloués sans contrepartie sérieuse au MEDEF, le patronat continue de ne pas investir, de délocaliser, de fuir vers la finance et les activités parasitaires en strangulant la France ouvrière, paysanne, technicienne et scientifique qui produit et qui crée !
C’est pourquoi les grèves pour les salaires éclatent de partout : ce sont les salariés de la route qui ont donné le coup d’envoi, et voilà maintenant Renault qui embraye et aussi de multiples entreprises privées, comme Vinci ou Aéroport de Paris (privatisé), ou le second degré de l’enseignement public qui exigeait une remise à niveau des salaires alors que de moins en moins de candidats se présentent aux concours du CAPES et de l’agrégation !
Ces luttes offensives méritent tout le soutien des véritables militants communistes. Pas seulement pour crier bravo aux travailleurs et leur apporter un soutien militant et financier. Mais surtout pour leur apporter un début de perspective historique. Celle-ci ne peut résulter de la honteuse « loi Macron » soutenue par le parti « socialiste », et dont l’unique but est de détruire des acquis sociaux essentiels comme l’interdiction du travail dominical (datant de 1905 !). Ni des jérémiades du « front de gauche » qui pleurniche après l’Europe sociale et l’euro « au service des peuples » sans comprendre que la nature de classe de la dictature européenne lui interdit de devenir « sociale, démocratique et pacifique » : elle est de A à Z une machine de guerre contre les travailleurs, contre la souveraineté des peuples et contre la paix mondiale (voir l’Ukraine où en réalité, le couple Merkholland n’a cessé de soutenir les pronazis de Kiev en provoquant la Russie sur sa frontière Ouest !). Oui il faut sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN dans la perspective d’une sortie du capitalisme. Et c’est à quoi les Assises du communisme invitent les travailleurs en lutte en leur proposant une manif nationale unitaire le 30 mai prochain pour, vraiment, affronter l’euro-dictature et ses commanditaires du grand patronat « français ».
En attendant, fédérons nos luttes : public, privé, à l’offensive tous ensemble et en même temps pour les salaires, les prestations sociales et les retraites : vaincre ensemble ou perdre séparément, c’est l’unique alternative !
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, Jo Hernandez, secrétaire du secteur Luttes du PRCF