
La commission LUTTES du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) salue l’appel à la grève générale lancé à Mayotte ce 16 avril pour exiger une revalorisation des salaires, des mesures contre la vie chère et l’amélioration des services publics. Cette mobilisation, légitime et nécessaire, s’inscrit dans la continuité des luttes populaires qui secouent les territoires ultramarins, victimes du colonialisme économique français et de l’exploitation capitaliste orchestrée par l’Union européenne (UE).
Mayotte, victime du capitalisme français et européen
Mayotte, comme les autres Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM-COM), subit de plein fouet les conséquences de l’appartenance de la France à l’UE et à l’euro. Les politiques austéritaires imposées par Bruxelles, la libre circulation des marchandises au service des multinationales et le maintien dans une monnaie surévaluée qui étrangle l’économie locale aggravent la précarité et la vie chère tout en maintenant l’île dans un rapport de traitement inégalitaire et fort peu républicain, voire colonial sous certains aspects, avec la France « hexagonale ».
Les travailleurs mahorais sont doublement exploités : par le patronat local qui profite des bas salaires, et par l’impérialisme français qui maintient l’île dans une situation de dépendance économique. Les revendications portées par les syndicats – augmentation des salaires, baisse des prix, amélioration des infrastructures – ne pourront être satisfaites durablement sans une rupture avec le carcan européen et capitaliste.
Sortir de l’UE et de l’euro : une nécessité pour les DROM-COM
Le PRCF rappelle que les luttes sociales à Mayotte, en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane ou à La Réunion ne pourront triompher sans une remise en cause radicale du système qui les opprime. L’UE, bras armé du grand capital, impose partout des politiques antisociales : privatisations, casse des services publics, dumping fiscal et social. L’euro, monnaie des banquiers et des monopolistes, asphyxie les économies ultramarines en les empêchant de mener des politiques monétaires adaptées à leurs besoins.
Seule une rupture franche, c’est à dire la sortie de l’UE et de l’euro permettra :
- D’en finir avec la vie chère en relocalisant la production et en construisant un rapport économique durable entre TOUS les départements et régions de France.
- De revaloriser les salaires par une économie recentrée sur les besoins populaires et non sur les profits des multinationales.
- De développer les services publics hors des diktats budgétaires de Bruxelles et en pleine application de l’égalité républicaine qui ne prévaut pas que dans « l’hexagone ».
Pour un front anticolonialiste et anticapitaliste
Il urge d’unir les luttes des travailleurs de l’Hexagone et des DROM-COM contre l’impérialisme français et européen. La grève générale à Mayotte doit être le point de départ d’une mobilisation plus large, exigeant la sortie de la France de l’UE et de l’euro, mais également la fin de l’exploitation coloniale dans les Outre-mer ainsi que la nationalisation des secteurs clés sous contrôle des travailleurs.
Car l’émancipation des travailleurs et des citoyens de France passera par la sortie de l’UE capitaliste ! Rejoignez-nous pour construire une France libre, socialiste et débarrassée de l’Union européenne !
Commission Luttes (PRCF)