Alors que les superprofits et les dividendes qui vont avec ne cessent d’exploser (160 milliards de profits pour le CAC 40 en 2021, dont 70 milliards versés en dividendes), voilà que le régime Macron/MEDEF/Union €uropéenne n’a pas honte d’appeler les travailleurs à faire des « efforts » pour payer sa crise ! Le tout après avoir saccagé le pays à grands coups d’€uro-austérité, de directives appelant à démanteler les services publics et de casse du code du travail. Pendant ce temps, une bonne partie de notre budget de l’Etat passe désormais dans le financement de l’OTAN et d’armes pour la junte euro-atlantiste et résolu-ment pro-nazie de Kiev, ruinant l’hôpital public et l’Éducation nationale ici et augmentant considérablement le risque de conflagration nucléaire avec la Russie ainsi que le trafic d’armes dans tout le continent européen. Un continent gangréné par les mouvements fascistes qui enchaînent déjà tueries et attentats dans plusieurs pays…
Les travailleurs doivent en outre affronter l’hyperinflation (presque 6 % en juin, 33% pour la seule énergie !) qui ne saurait être imputée au seul conflit russo-ukrainien. En effet, l’inflation est déjà bien installée depuis la mise en place de l’€uro et, pour ne rien arranger, les choix suicidaires de l’Union européenne de sanctionner la Russie se sont, comme prévu, retournés contre elle (plus exactement contre les travailleurs européens) et sont venus ajouter de l’inflation à l’inflation – sans compter la spéculation, notamment sur les produits de premières nécessité.
NOUS NE DEMANDONS PAS L’AUMÔNE,nous exigeons une augmentation générale des salaires !
Alors qu’il est plus qu’impératif d’augmenter conséquemment les salaires, Macron se con-tente de supplier le grand patronat de verser des primes aux salariés… c’est-à-dire un dis-positif non pérenne et qui vise avant tout à « calmer » les travailleurs dont le niveau de vie ne cesse de s’écrouler après plus de trente ans de rigueur européenne. C’est pour cela qu’il y a urgence à augmenter les salaires : SMIC à 2000 € brut, et rattrapage de l’inflation pour tous les salariés et pensionné !
Quant au prétendu « dégel » du point d’indice des fonctionnaires, il ne compense en rien l’actuelle inflation et la perte de rémunération avec 12 ans de gel ; il en est de même pour le niveau des pensions des retraites, la aussi très largement raboté. C’est bien pour cela qu’il nous faut non seulement des augmentations de salaires, mais encore les faire durer par un mécanisme automatique de réévaluation en fonction de l’inflation.
POUR DES AUGMENTATIONS DURABLES : retour à l’échelle mobile des salaires !
La seule solution réside dans l’indexation des salaires sur l’inflation pour tout le monde (SMIC ou non, privé ou public, actifs ou retraités). Autrement dit, les salaires augmentent en même temps que l’inflation de façon à préserver le niveau de vie quand les prix explosent, comme c’est le cas aujourd’hui. Et ce système vaut pour tout le monde : que l’on soit au SMIC ou pas, que l’on soit salarié du public ou du privé, que l’on soit actif, privé d’emploi, étudiant boursier ou retraité !
Ce dispositif a existé en France pendant 15 ans : il a été arraché au grand patronat lors de la grande grève de mai 68 (avec une augmentation du SMIC de 35% et de 10% de tous les salaires !) et abandonné par Mitterrand lors du « tournant de la rigueur » en 1983 qui visait, déjà, à dégager le franc pour faire place à la zone euro-mark… Bref : vive la “construction” européenne… du capital !
POUR IMPOSER NOS AUGMENTATIONS DE SALAIRES, DÉFENDRE NOS RETRAITES, « DÉGAGER » LES CONTRE REFORMES :
construisons le tous ensemble et en même temps !
Les travailleurs ne s’y trompent pas : ils savent bien que sans mobilisation, sans grève massive et déterminée, ils n’obtiendront jamais rien en qué-mandant. C’est bien pour cela que les grèves se multiplient dans tous les secteurs : commerce, transports (SNCF, Aéroport), raffineries, etc. C’est ainsi que procèdent les travailleurs britanniques actuellement avec un mouvement qui se généralise rapidement ! Ces grèves sont très souvent victorieuses : Car la lutte paie, c’est la résignation et le lâche “on n’y peut rien” que les salariés paient cher !
Bien sûr, gouvernement et grand patronat sont tentés de ne rien lâcher ou seulement des miettes. C’est pour cela qu’il nous faut être prêts à imposer nos revendications : licencier ce gouvernement de malheur et nationaser les secteurs clés de l’économie, non pas avec des nationalisations de façade qui visent à recapitaliser les superprofits du CAC 40 (comme par exemple à EDF) mais ben créant des entreprises publiques sous contrôle ouvrier. Et tant pis et même tant mieux s’il faut dire merde à l’€uro, à l’Union €uropéenne et à l’OTAN !
Pour imposer nos revendications à l’État-patron et à l’ensemble des entreprises du pays, il est impératif de construire à la base, avec les syndicalistes de classe (puisque les états-majors des centrales syndicales ne sont pas décidés à le faire !) un grand mouvement interprofessionnel du public, du privé, des précaires, des chômeurs, des retraités.