Retrouvez les différentes tribunes appelant au 30 janvier de Caroline Andréani (membre du CN du PCF), Gilles Questiaux (animateur de Reveil Communiste), William Roger (Rassemblement des Cercles Communistes) et Antoine Manessis (PRCF) dans le n°157 d’Initiative Communiste, mensuel du PRCF
Gilles Questiaux, animateur du blog Reveil Communiste
« Reveil Communiste » appelle à la manifestation du 30 mai à Paris. Il y a dix ans le peuple français refusait la constitution européenne du capital. Trois ans plus tard cette constitution lui était imposée. Cette expérience a montré le caractère non démocratique de la construction européenne, et a clarifié le débat : la sorite des alliances forcées (UE, OTAN) est devenue un préalable pour toute action politique à visée sociale et à fortiori pour toute action vers le socialisme.
Il faut reprendre pied dans la rue, à un moment où les forces d’extrême droite s’y implantent de plus en plus en empiétant sur le terrain des progressistes. Le communisme est un idéal politique fortement enraciné en France, mais qui se trouve peu audible actuellement. La lutte contre l’Europe permettrait de l’entendre à nouveau, et surtout de combler l’écart avec les masses dont « la religion est faites » sur la question de l’Europe.
Les réformistes « euroconstructifs » qui ont hérité du PCE se trompent. Car la vocation des communistes est d’être du coté des classes populaires, qui ne peuvent obtenir quelque chose que par la lutte. La mythique « Europe sociale » ne pourrait se concrétiser qu’à la suite d’une révolte radicale contre l’Europe dans tous ses aspects, qui obligerait le capital à lâcher du lest, comme il fit à la Libération. On ne peut obtenir quelque chose de Bruxelles qu’en lui parlant le langage de la lutte des classes.
Mais rompre avec l’Europe, c’est surtout le geste positif de retrouve la souveraineté populaire pour retrouver le chemin vers le progrès social, pour renouer avec le monde, non pas le monde l’Occident globalisé, mais le monde multipolaire en voie de formation.
La manifestation du 30 mai peut aussi jeter les bases de l’unité concrète des forces communistes et prolétariennes en France. Le parti des communistes et des prolétaires manque à notre pays. Nous pouvons le faire renaitre en marchant unis contre l’Europe et l’Impérialisme.