“Ma présence au ministère du Travail ne m’a jamais fait oublier mon origine et mon appartenance à la CGT. Je ne mériterais pas votre confiance si, par malheur, je m’étais laissé aller, au cours de mon activité gouvernementale, à oublier vos souffrances, vos difficultés. En un mot, à sacrifier purement et simplement vos intérêts. Ces derniers se confondent trop avec ceux de la Nation pour qu’un ministre communiste puisse les oublier. C’est pour avoir observé cette fidélité envers vous-mêmes, cette solidarité pour vos justes et raisonnables revendications, que je fus atteint, ainsi que mes amis, d’une sanction grave : celle de la révocation pure et simple. Nous étions devenus des êtres gênants, des “empêcheurs de danser en rond”, des hommes qui, trop souvent, affichaient des “intérêts sordides”. Ils sont maintenant entre eux et pourront régler avec plus de tranquillité certains problèmes, dont quelques-uns ne sont pas sans dangers pour l’avenir de la France. Comme je le rappelais il y a quelques jours, la lutte continue pour la renaissance française, l’indépendance nationale et l’instauration d’un bien-être pour tous. Il n’y a rien de changé »
Ambroise Croizat 6 mai 1947
Le 6 mai 1947 lendemain de l’éjection des ministres communistes du gouvernement, A Croizat rappelait fort justement que les intérêts de la Nation sont avant tout ceux de la classe des travailleurs.
Cet appel de Croizat demeure d’une brulante actualité. Il rappelle également que le premier devoir des communistes est d’être les meneurs du combat de la défense des intérêts des travailleurs, dans la lutte des classes implacable que mène l’oligarchie capitaliste. La lutte des classes plutôt que la lutte des places : et cela aucun communiste ne peut l’oublier.
Pour continuer la « lutte pour la renaissance française, l’indépendance nationale et l’instauration d’un bien-être pour tous »,
Pour riposter à l’entreprise de liquidation des conquêtes sociales et de la France républicaine, en prenant appui sur les résistances sociales, civiques et patriotiques, pour une République sociale, souveraine et fraternelle, ensemble défendons et actualisons le programme du Conseil national de la Résistance !
Signez l’appel des 1000 pour reviennent les jours heureux.
Merci à M Etievant pour cette citation.