Le groupe de médias Lagardère annonce 570 suppressions d’emplois ainsi que la vente programmée, voire la fermeture, de 10 titres de presse.
Encore une fois, les grandes fortunes veulent se faire de l’argent sur le dos des travailleurs, détenteurs du savoir-faire et créateurs de la richesse du groupe. Le but de la manœuvre serait « d’augmenter les bénéfices de 6 à 9 % », préserver la rentabilité des actions du groupe Lagardère.
Ce ne sont pas moins de 354 journalistes, dont 214 pigistes réguliers (au statut particulièrement précaire, faut-il le rappeler), qui sont sur la sellette.
Les titres concernés sont : Le Journal de la Maison, Mon Jardin & ma Maison, Campagne Décoration, Be, Psychologies, Maisons & Travaux, Auto Moto, Union, ainsi que Paris Première et Pariscope, (les deux derniers titres ne seraient conservés qu’en éditions numériques sur internet).
Il faut rappeler que les principaux actionnaires de Lagardère sont des fonds d’investissement, dont le premier est le fond souverain du Quatar. Ces « dirigeants », qui n’ont aucune vision économique à long terme, ont pour intention de tout miser sur l’internet. Malgré tout, aucun investissement n’est prévu à ce jour pour ce passage au « tout numérique », alors que les différentes analyses font ressortir aujourd’hui que la presse a tout intérêt à miser sur les double supports papier-numérique (voir l’actuelle stratégie de Libération).
Les syndicats français (dont le SNJ, SNJ-CGT, CFDT) ont lancé un mot d’ordre de grève reconductible face à l’annonce faite le 17 octobre, devant les élus du personnel du projet du groupe Lagardère Active (branche media du groupe).
C’est la liberté de la presse, dans toute son essence, qui est en danger face aux capitalistes qui se sont emparés de nos medias dans le but de faire du profit, museler l’information, faire du prosélytisme et agir dans le but de lobotomiser les citoyens en les privant de l’information nécessaire à la construction de leur propre pensée.
Le Pôle de renaissance du communisme en France s’associe au combat des travailleurs du groupe Lagardère, 3e éditeur mondial de livres et acteur d’autres medias, tels les chaînes de radio ou télévision, la distribution dans les gares et aéroports ou le monde du sport et du spectacle. Il n’oublie pas, non plus, les journalistes de tous les medias français qui subissent depuis quelques mois de multiples plans de restructuration et une pression constante pour orienter leurs articles et reportages.
Le PRCF tient à rappeler à tous que l’article 4 du programme « Les jours Heureux » du Conseil National de la Résistance garantiT, entre autres :
- la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;
- la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères…
Au-delà de la lutte pour la survie que mènent les travailleurs de Lagardère-Active, il convient d’envisager la nationalisation démocratique des empires industriels et médiatiques de MM. Lagardère, Dassault, etc. Il est anormal que des financiers et des marchands d’armes totalement alignés sur les fauteurs de guerre de l’impérialisme US, monopolisent et dépècent le paysage journalistique français déjà très mal en point, sur la base de leurs sordides intérêts égoïstes.
La commission lutte du PRCF