Tandis que Valls peinait à mobiliser à peine une centaine de personne à Liévin (Pas de Calais) – pourtant l’une des premières sections du PS de la principale fédération PS de France – Jean-Luc Mélenchon rassemblait au pied levé plus de 1000 personne à Tourcoing. Dans un meeting appelant la classe ouvrière à la mobilisation contre l’exploitation capitaliste (cliquer ici pour voir le meeting). JL Mélenchon s’est engagé à abroger la Loi Travail et à augmenter les salaires. Absent de ce discours un programme de nationalisation mais également la nécessité de sortir de l’Union Européenne et de l’Euro pour pouvoir échapper au dumping social, fiscal et environnemental, pour faire progresser les salaires, l’emploi et le droit du travail. Qui peut ici oublier que la Loi Travail, l’Ani, les attaques contre la Sécu, les retraite, la directive travailleurs détachés où les libéralisations privatisations de secteurs comme La Poste, France Telecom, EDF/GDF, la sncf ou Air France sont autant de mesures imposées par l’Union Européenne du capital.
Il faut bien sûr constater le décalage entre cet appel à la classe ouvrière lancé depuis Tourcoing par Mélenchon et l’opinion de la classe ouvrière : elle qui a été le cœur du NON au TCE en 2005 (à plus de 70%) et qui depuis se refuse de voter préférant l’abstention. Classe ouvrière qui subit de plein fouet la violence de la guerre contre les salaires menée par l’UE du Capital avec ses délocalisations et pour conséquence la précarité et le déclassement, la désindustrialisation, le chômage de masse et la pauvreté. Et qui très logiquement en tire pleinement les conclusions en étant très majoritairement favorable au FREXIT (lire ici).
Un décalage sur lequel alertent les militants du PRCF, qui viennent de lancer la seconde phase de leur campagne pour apporter à travers les 4 sorties (UE, Euro, OTAN et Capitalisme) et 10 entrées des propositions et des solutions pour faire concrètement et rapidement place aux travailleurs, pour rassembler une large majorité capable de lancer la contre offensive populaire renverser la dictature des marchés, des banques, de la finance, et d’impulser une véritable dynamique révolutionnaire dont le pays a un besoin urgent.
En campagne, Mélenchon marque des points
En 2012, Mélenchon avait recueilli 11% des suffrages exprimés. Force est de constater que d’après les sondages – à prendre avec toute les précautions d’usage – le candidat Mélenchon entame sa campagne avec un soutien plus élevé des français, approchant d’ores et déjà les 14% et ce avant même que le PS n’ai désigné son candidat.
Le dernier barometre kantar TNS SOFRES de la popularité des personnalités politique le place désormais en deuxième place.
Mélenchon plus populaire que les candidats de la primaire PS, Le Pen detestée
Jean Luc Mélenchon voit sa cote de popularité monter ces derniers mois, tandis que la dynamique est inverse pour Marine Le Pen
Au delà des seules opinions favorables, il est intéressant de comparer le rapport des opinions favorables sur celui des opinions défavorables pour les différents candidats se présentant à la présidentielle. Une représentation graphique permet de constater trois groupes parmi les candidats à la présidentielle :
- celui des candidats qui bénéficie d’un rapport de force opposants / soutien proche de 1 : Fillon, Macron à droite et à gauche, Mélenchon
- celui de candidats pour lesquels le rejet l’emportent nettement sur le soutien, à l’image de l’ensemble des personnalités du PS (Aubry, Montebourg, Hamon et surtout Valls) mais également Bayrou.
- celui de ceux pour qui les français marque un franc rejet : les Le Pen ainsi que Manuel Valls
Bénéficiant du même corps électoral, il est logique de retrouver Juppé, Fillon et Macron dans les mêmes niveaux de popularité. Il est significatif de noter le rejet important de Fillon par une majorité de l’opinion, sans aucun doute lié à la prise de conscience par le peuple français de la nature profondément anti sociale de son programme.
Jean Luc Mélenchon lui devance largement les candidats bonnets blancs et blancs bonnets du PS et pourrait bien à ce niveau de popularité créer la surprise. En témoigne sa popularité croissante par exemple sur les réseaux sociaux. Où la forte mobilisation populaire lors de ses meetings.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Les résultats du baromètre IPSOS :
Les résultats du baromètre de l’action politique IPSOS Le Point pour les différents candidats à la présidentielles 2017
Macron le candidat de la banque Rothschild, vous tapez Macron sur internet on vous répond banque Rothschild, essayez pour voir.