Dans un numéro de communication aussi prévisible qu’éculé, le gouvernement Valls a annoncé le report de l’examen en conseil des ministres de la loi El Khomri.
C’est que cette loi reprenant ce que réclame le MEDEF et qui répond aux ordres de la Commission Européenne de « libéralisation du marché du travail » et réciproquement a soulevé une énorme vague d’indignation populaire. Plus de 850 000 personnes ont déjà signé la pétition pour exigé sont retraits et les appels à manifester le 9 mars et le 31 mars se multiplient.
Et le gouvernement qui annoncé déjà être pret à faire passer le texte en force à coup d’article 49.3 a vu se dresser face à lui le peuple se préparant à lutter pour défendre ses droits. Bien sûr, Hollande et Valls ont reçu le soutien appuyé des syndicats patronaux. Et la droite décomplexée a lancée une pétition pour soutenir le texte. C’est le chien de garde médiatique et experts proclamé en sondage d’opinion qui a lancé le mouvement. Recueillant immédiatement la signature de Gattaz (président du MEDEF et fils de président du MEDEF) et de Laurence Parisot sa prédécesseur…. et de quelques milliers de personnes. Illustration de la lutte des classes entre la classe des travailleurs, les 99% et la classe capitaliste, le 1%/
Mais la partie n’est pas gagnée. C’est la mobilisation tous ensemble et en masse qui seule peut les faire reculer.
La CFDT et le PS se moquent des travailleurs
Car ce recul n’est que tactique. Le temps pour le gouvernement de faire mine de négocier avec la CFDT. Du cinema en fait se payant de la tête des travailleurs. Car si la CFDT fait mine d’afficher un désaccord de facade contre le texte de la loi travail on ne sait que trop bien que c’est pour mieux signer – comme toujours – un accord en échange du changement de police de trois virgules. C’est qu’on aurait du mal à croire que Laurent Berger le dirigeant de la CFDT ne s’entendent pas avec l’ex trésorière de la CFDT et responsable de la formation initiale et continue de cette centrale Anousheh Karvar qui est l’actuelle directrice adjointe de cabinet de Myriam El Khomri au ministère du travail. Drôle de coïncidence. Vraiment ? surtout quand on sait que Berger ne revendique pas le retrait de la loi, mais quelques amendements concernant le … compte formation. De qui se moque t on ?
La CFDT et le PS veulent faire la peau du code du travail, les travailleurs eux crèvent de l’exploitation capitaliste
Pendant que le PS, François Hollande, Laurent Berger et Pierre Gattaz clament d’une seul voix que leur ennemi c’est le code du travail, hurlant de concert avec la Commission Européenne qu’il faut « libérer le marché du travail » et dénonçant ces travailleurs trop payés, trop sécurisés, trop protégés, les travailleurs eux vivent la dure réalité de l’exploitation capitaliste.
6 ,5 millions de chômeurs, 10 millions de travailleurs pauvres. Et ces chiffres qui font froids dans le dos :
- 20 000 morts à cause du chômage chaque année
- plus de 1100 morts d’accidents au travail, 39 000 accidents du travail
- 75 000 travailleurs qui en raison de leur travail sont en incapacité permanente.
- 1 000 000 million de licenciement chaque année. et plus de 120 000 recours contre licenciement abusif chaque années et la majorité des travailleurs obtiendront gain de causes.
- 14% des salariés ne sont pas payés de leurs heures supplémentaires, et jusqu’à 35% pour les cadres !
Ca suffit ! #onvautmieuxqueça.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Face aux manœuvres, CFDT en tête : plus que jamais le 9 mars et le retrait de la loi El Khomri !
Front syndical de classe
Le 9 mars s’annonce d’une puissance exceptionnelle : succès de la pétition nationale (+de 700,000), appel de 20 organisations de jeunesse et de nombreuses structures syndicales, , coup de gueule des Goodyear …
Èchos de la colère qui monte dans tout le pays.
Alors les préposés pompiers à la colère sociale sortent du bois.
C’est Laurent Berger hier sur France 5 et sur France inter ce matin qui dénonce le caractère déséquilibré de la loi non pas pour en demander le RETRAIT mais pour demander le report de sa présentation devant le conseil des ministres le 9 mars en vue « de repartir à la discussion avec l’ensemble des organisations … » » plutôt que de s’obstiner à présenter ce texte au conseil des ministres le 9 mars et de voir ensuite des mobilisations … » rajoutant « parce-que je le dis, si ce texte devait rester en l’état la CFDT se mobiliserait contre certaines parties de ce texte « .
Les choses sont donc claires : en contact et en complicité avec le pouvoir les dirigeants de la CFDT espèrent gagner du temps et qu’au cours de marchandages des « concessions » qui ne remettent pas en cause l’essentiel de la loi soient apparemment consenties afin que la réplique populaire soit conduite dans les sables et la mobilisation du 9 mars et ensuite soit cassée.
Cette attitude de torpillage des luttes de la part de la CFDT n’est pas nouvelle : nous l’avons connu en 1995 comme en 2003 et en 2010 dans la lutte contre la réforme des retraites et c’est ce qui milite pour le rejet du « syndicalisme rassemblé« , syndicalisme de sommet et des revendications à la ramasse !
C’est pourquoi dans les heures et les jours qui viennent la manœuvre doit être déjouée et le 9 mars doit devenir la plus haute expression de la colère qui gronde dans le pays, même si la présentation de la loi devant le conseil des ministres devait être reportée.
Parce qu’il s’agit d’empêcher l’adoption de la loi elle même ! en entier !
L’appel ci-après des mouvements de jeunesse comme le succès de la pétition nationale et les très nombreux appels d’organisation de base à la CGT et ailleurs montrent que se dessine un puissant mouvement de réplique dont le 9 mars sera le premier moment.
Ne nous laissons donc pas détourner de l’organisation de la riposte qui s’annonce massive et préparons nous à infliger enfin une défaite à tous ces arrogants de l’oligarchie de droite, socialiste et de leurs complices dans le mouvement syndical.Le Front Syndical de Classe29 février 2016
Le capitalisme tue : morts en Interim, halte à l’hécatombe
Utiliser la force de travail pour le plus bas cout c’est le moyen pour les patrons, les actionnaires, en un mot la classe capitaliste de se remplir les poches. Et pour se remplir les poches, ils sont prets à la pire exploitation. A tuer les ouvriers à la taches, à faire des économies sur la sécurité des travailleurs.
En France, les travailleurs de l’Interim sont en première ligne. Précarisés, corvéables, ils sont aussi les premières victimes des accidents du travail.
Selon la CRAMIF en 2011, si les salariés intérimaires représentent 4,5 % de la population salariale en France, ils ont été victimes de 45 000 accidents du travail soit 6,7 % des AT. Ils sont donc 1,5 fois plus frappés par les accidents de travail que la moyenne des salariés.
48 de ces accidents du travail étaient mortels (soit 8,7 % des AT mortels). Ces accidents ont généré 2 452 000 journées d’arrêt de travail. La moitié des salariés accidentés étaient âgées de moins de 30 ans.
On oublie trop souvent que les accidents du travail sont un fléau majeur. Rien qu’en 2013, 39 078 travailleurs ont été frappés par un accident du travail entrainant une incapacité de travail permanente. Les accidents du travail ont tués 541 morts. Chiffres auquels il faut ajouter les 430 décès de maladies professionnels et les 306 décès par accidents de trajets.
- En 2013 c’est donc 1277 travailleurs qui sont morts au travail. Le quart des tués sur la route. A-t on jamais vu une campagne médiatique nationale contre les accidents du travail ?
- En 2013 c’est 74 393 travailleurs qui en raison de leur travail sont en incapacité permanente.
- chaque année c’est près de 20 000 travailleurs qui meurt en raison du chômage (d’après une étude de l’INSERM).
Ça suffit nos vies valent mieux que leurs profits. Ça suffit de se crever à la tache, s’esquinter la santé pour remplir les poches de l’oligarchie capitaliste. Non le but de la vie ne peut être dans une société moderne, humaniste, de détruire sa vie à la gagner.
Les médias du système ont beau dire et beau faire, oui comme le démontre avec force la lettre ouverte que se devait de publier www.initiative-communiste.fr ci-après, en France, 6e économie mondiale, au XXIe siècle pour le profit des patrons, le capitalisme continue à tuer. En privant de la plus élémentaire sécurité les travailleurs, et en premier lieu les plus précaire, ceux de l’interim.