Soutien aux militants CGT de PSA, contre la criminalisation de l’action syndicale !
9 militants CGT de PSA -Poissy sont assignés en correction-nelle et risquent 5 ans de prison ferme et 75 000 € d’amende pour avoir discuté pendant 17 minutes dans le bureau d’un chef pour défendre les droits d’un salarié de retour d’arrêt maladie. Ils sont accusés par la direction de séquestration et de violences psychologiques en réunion ! En juillet dernier, c’est Farid, secrétaire du syndicat, qui a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2 600 € de dommages et intérêts (jugement en Appel).
La commission lutte du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) apporte un soutien absolu aux syndicalistes CGT PSA traduits en justice aujourd’hui au tribunal de grande instance de Versailles, alors qui n’ont commis aucun acte contraire aux lois de la république. Ils n’ont fait que défendre les droits légitimes des travailleurs .
Stop à la fascisation rampante du gouvernement et du MEDEF qui ne cesse de criminaliser le syndicalisme ET LES MILITANTS SYNDICAUX CGT !
Pour la commission lutte du Pôle de Renaissance Communiste en France.
Justice de classe et répression anti syndicale
Ce 16 novembre 2017, le représentant du ministre de la justice, la procureure du tribunal correctionnel de Versailles, Fabienne Bonnet, a donc osé réclamer cinq mois de prison avec sursis contre neuf salariés de PSA, dont huit délégués CGT, poursuivi pour avoir pendant 17 minutes défendus les droits de leurs collègues. C’est comme cela que cela se passe au 21e siècle en France.
Le 17 février dernier, un ouvrier de l’usine de PSA-Poissy revenant d’un arrêt maladie se voit imposer un poste inadéquat au regard des prescriptions médicales. Après des soins à l’infirmerie. avec 8 de ses camarades, il se rend à l’invitation de son chef d’équipe dans le bureau de celui-ci. L’entretien dure un quart d’heure. À l’issue duquel le chef d’équipe reconnait d’après les ouvriers ne pas avoir respecté la réglementation.
Mais la procureure de reprendre les allégations du contremaître qui se serait senti oppressé. Et de franchir le pas vers une qualification criminelle dans un véritable procès politique visant à faire passer un conflit du travail pour une « séquestration » . Rien que ça. Tous les ouvriers, employés et salariés comprennent sans difficulté ce que signifie cette accusation.
Mettre en prison les syndicalistes, multiplier les procès politiques, la politique du pouvoir Macron MEDEF !
C’est sans doute cela la vision du dialogue social du gouvernement Macron et des instructions données aux procureurs pour casser du syndicaliste. Avec le procès des Goodyears, des Air France, la machine est relancée pour faire taire les syndicalistes, pour interdire aux travailleurs de défendre collectivement leurs droits !
« Les envolées d’imagination du parquet ne pourront pas suffire, et le simple fait d’être nombreux ne pourra pas suffire », a répliqué l’avocate des parties civiles, Me Marie-Laure Dufresne-Castets : « Des faits, des éléments démontrés, vous n’avez rien de tout ça ». Le jugement a été mis en délibéré au 20 décembre.
Plusieurs centaines de syndicalistes et de militants s’étaient retrouvés devant le tribunal pour dénoncer ce nouveau cas de répression anti syndicale.