Jusqu’où ira-t-elle? La logique capitaliste et plus particulièrement sa forme brutale, le néo-libéralisme mondialisé, détruit tout sur son passage. Combien d’écosystèmes et de vies humaines brisées pour assurer à quelques-uns de juteux profits ? L’ensemble des services publics doit être privatisé, l’ensemble des ressources naturelles et humaines exploité et l’ensemble des contestations réprimé pour satisfaire les appétits d’une minorité de parasites.
Aujourd’hui, après la mise en marche forcée de secteurs comme l’énergie ou encore récemment des transports, c’est maintenant les millions d’hectares de Forêts publiques françaises qui doivent être mises au pas par l’armée euro-macroniste du capital, grâce aux soldats Macron, Hulot et Travert, via la privatisation de l’établissement en charge de leur gestion durable et de leur protection : l’Office national des Forêts (ONF).
« Devenir une nouvelle source de profit, voilà ce qui semble être l’enjeu de la forêt publique française aujourd’hui. En effet, celle-ci doit pouvoir constituer rapidement un nouveau marché. Il va devoir être lucratif et sans entrave, afin d’assurer le maximum de rentabilité aux actionnaires potentiels » . On comprend bien la volonté des décideurs néo-libéraux de faire des 11 Millions d’hectares de forêt publique française une ressource naturelle comme une autre, et on comprend bien le sens du projet de privatisation de l’organisme en charge de sa gestion, l’ONF. Mais le besoin de nouveaux marchés ne doit pas masquer une autre volonté politique, en finir avec les statuts qui protègent et libèrent la classe ouvrière, comme celui de la Fonction Publique, en vigueur encore dans cet établissement…
La Forêt publique Française en quelques chiffres: 11 Millions d’hectares dont 7 millions de forêts tropicales et amazoniennes, 25% de la surface forestière sur le territoire métropolitain, 40% du bois exploité, elle appartient à l’Etat ou aux collectivités territoriales, elle est gérée par un établissement public, l’ONF et ses 9000 personnels, et remplit de nombreuses fonctions comme l’accueil du public, la préservation de l’eau potable, la protection des sols et de la biodiversité ou encore la production de bois.
La forêt, un besoin vital
Tout d’abord, nous devons tous comprendre que la forêt est vitale à notre survie. Quand on s’attaque à elle, on s’attaque à nos vies, directement. En effet, celle-ci joue un rôle essentiel dans la filtration de l’air, la production d’oxygène, le stockage du CO², la lutte contre le réchauffement climatique, la production et le stockage d’eau potable, etc… Depuis toujours, elle fut le centre de l’attention des hommes, et depuis toujours elle a dû faire face à ses appétits, car c’est aussi une source d’énergie et de matière première. Dans les périodes de crise, elle fut toujours la victime de ces appétits grandissants, et fut l’objet de surexploitations multiples, déformant son paysage pour longtemps.
Aujourd’hui, en pleine crise du capitalisme et à l’ère de la raréfaction des sources d’énergies fossiles, la Forêt, délaissée pendant le dernier siècle, se voit être de nouveau sollicitée pour répondre aux besoins des hommes. Après avoir connu une augmentation de sa surface en France, celle-ci stagne depuis quelques années. Désormais, en plus de celui des hommes, elle doit faire face aux appétits de profits des marchés financiers, soucieux d’investir dans l’économie « verte » et de créer de nouvelles sources de profit, grâce à l’exploitation minière du bois, le tout prôné par leur ambassadeur Nicolas Hulot.
En France métropolitaine, la situation forestière est particulière, les forêts privées représentent aujourd’hui environ 75% de la surface totale. Elles sont généralement orientées vers la production de bois, pour la partie qui bénéficie d’une gestion. C’est aux 25% de forêts publiques que l’on demande certains services qui sont considérés comme « non-rentables » comme l’accueil du public ou la protection de la biodiversité. Ces missions de services publics sont donc gérées par l’ONF.
La forêt publique française: le paradoxe
C’est dans le fonctionnement de cet établissement que repose le paradoxe du service public forestier français. L’ONF est chargé par l’Etat et les collectivités territoriales de la gestion durable et « Multifonctionnelle » des forêts publiques françaises. Cela veut dire que théoriquement, les forestiers de l’ONF doivent assurer une gestion qui garantit l’ensemble des fonctions de la Forêt (Sociales, Écologiques et Économiques). Pour résumer, l’établissement doit garantir un service public forestier de qualité (protection des paysages, des sols, de l’air, de l’eau potable, de la biodiversité, accueil du public, etc…) tout en approvisionnant le marché du bois par l’exploitation de celui-ci. Jusqu’ici, tout va bien. Mais, il est aussi demandé à l’ONF d’être autonome financièrement. Cela sous-entend que aucun financement, théoriquement, ne doit être alloué par l’Etat à l’établissement publique, pour son fonctionnement. L’ONF doit avoir un fonctionnement commercial pour s’autofinancer.
C’est donc naturellement que depuis sa création, son activité s’est focalisée de plus en plus sur les activités rentables et facturables (production de bois et de services) en dépit des missions de service public forestier. Malgré cette orientation de plus en plus commerciale de l’ONF, ses rentrées d’argent sont toujours insuffisantes et l’Etat a toujours été obligé de mettre la main à la poche à hauteur de 100 à 180 millions d’euros par an (varie selon les années) pour garantir son équilibre financier. Depuis 2016, l’Etat entend supprimer progressivement cette compensation financière pour des raisons budgétaires (nous dit-il).
L’Etat veut donc le beurre et l’argent du beurre, il dit oui à une gestion durable et multifonctionnelle, mais à deux conditions: que cela ne lui coûte rien, et que cela ne réduise pas l’exploitation de bois pour la filière.
Jusqu’à aujourd’hui, si les missions de service public forestier ont été assurées correctement (et encore, là où ce fut possible…) c’est grâce à la conscience professionnelle des forestiers de l’Etat, et c’est contre les volontés de la direction et les objectifs qui leurs étaient assignés. Faisant face à un management de plus en plus agressif, à une dégradation continuelle de leurs conditions de travail et à des réorganisations récurrentes, ces forestiers fonctionnaires ont pour la majorité d’entre eux continués à pratiquer leur métier, à préserver la forêt dont ils avaient la charge, courbant l’échine, baissant la tête en espérant voir un jour la fin de la tempête.
Souvent par passion et par conviction, ceux-ci ont essayé, dans la mesure du possible, de ménager la chèvre et le chou, en remplissant une partie des objectifs commerciaux tout en prenant sur leur temps et leur énergie pour assurer les missions non–rentables et protéger leurs forêts. Travailler dans ce paradoxe est aujourd’hui de moins en moins possible, leur souffrance éthique grandit de jour en jour et le point de rupture semble être atteint à en croire le millier de forestiers qui se sont mobilisés dans les récentes manifestations contre le projet de privatisation.
L’ONF, une vieille histoire
C’est l’histoire d’une des plus anciennes administrations de France, vieille de 7 siècles! Les Eaux & Forêts, datant de 1291, ont longtemps été une des seules administrations de l’Etat avec les Finances Publiques. En 1964, avec la loi PISANI, cette administration composée uniquement de fonctionnaires d’Etat entend disparaitre pour laisser place à l’ONF pour les forêts, à l’ONEMA pour l’eau, aux parcs nationaux etc… La politique de la division pour mieux régner, mais pas seulement, cette transformation avait à l’origine pour but de chasser les fonctionnaires des eaux et forêts, en devenant un EPIC (Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial). Déjà, dans les années soixante, on demande alors à l’ONF de devenir une entreprise publique auto-financée orientée vers le commerce et l’industrie, dépourvue de fonctionnaires.
Le chapitre des luttes
Pendant trois longues années, les forestiers fonctionnaires vont engager un bras de fer avec l’Etat retardant la mise en place effective de l’ONF à 1967, avec une grande victoire: le Statut d’EPIC dérogatoire. Au terme d’une lutte importante, celui-ci permettait à l’établissement de continuer à embaucher des fonctionnaires d’Etat.
Cette situation sera remise en cause dans les années 1980 après le tournant de la rigueur et lors de la première cohabitation. Une seconde fois les forestiers se sont mobilisés pour sauver leurs statuts et l’orientation « publique » de leur établissement. Puis les années 2000 ont vu arriver plusieurs attaques successives, visant surtout à réduire drastiquement les effectifs et à scinder l’ONF en deux entités, l’une commercialisant des travaux, l’autre gérant les forêts et vendant du bois.
La lutte des forestiers a continué depuis sans jamais pouvoir crier victoire, toujours plus isolés, toujours plus fatigués par les baisses d’effectifs et les réorganisations. Le climat social se dégrade au même rythme que le nombre des personnels… Le dernier et actuel directeur général impose depuis 2015 une nouvelle méthode de direction faite de brutalité, de terreur chez les personnels et de surdité patronale totale vis à vis des organisations syndicales, le dialogue social a disparu, même avec les syndicats les plus négociateurs de l’établissment.
Puis, avec l’arrivée au pouvoir de Macron, plus rien ne doit persister dans le domaine public, la SNCF, l’ONF… tout doit être privatisé. La contestation sociale n’est plus entendue par les politiques qui sont devenus de simples technocrates à l’image de Macron, qui ne s’embarrasse même plus à avancer progressivement pour limiter les résistances. Celle-ci, le nouveau gouvernement les ignore, les méprise et les réprime si nécessaire.
Aujourd’hui, les rumeurs font état d’un projet de transformation allant bien au delà du statut de l’établissement et des personnels, puisque la suppression de presque 20% de l’effectif est envisagé d’ici 2020, ainsi que la suppression d’un tiers des collectifs de travail.
Après deux manifestions nationales en 2017 et 2018, la retombée médiatique de la lutte des forestiers contre la privatisation de l’ONF reste très faible. Une intersyndicale représentant 90% des personnels a décidé d’organiser une grande marche pour les forêts publiques à partir de septembre à travers toute la France afin de mobiliser les citoyens sur la question (le site de la marche). Lors de celle-ci des soirées thématiques et de débats auront lieu sur la forêt, le statut de la fonction publique… Ainsi qu’un film, sur la lutte des forestiers, sera diffusé. Voici la bande d’annonce ICI.
Le long chemin de la privatisation
Après La poste, EDF, France Telecom, la SNCF et d’autres encore, on le sait, il faut privatiser l’ONF aussi, par cohérence… Le long chemin commence en 2006, et la méthode est bien rôdée: Mise en place du CAS PENSION. Ce terme barbare cache une supercherie très maline de la part de nos dirigeants politiques d’alors: étouffer financièrement l’ONF pour l’obliger à « se réformer ». Il s’agit de demander à l’établissement d’assurer lui-même, sur ses fonds propres, le paiement de ses retraités, tout en continuant à payer les cotisations aux caisses de retraites. Cette situation ubuesque permet aux caisses de retraite de toucher l’argent des cotisations sans avoir à payer les pensions, tout en obligeant l’ONF à payer les retraites de ses fonctionnaires.
Cela a fait exploser la masse salariale de l’établissement, permettant ensuite aux plus mal-intentionnés de dire « regardez comme la masse salariale est énorme, les fonctionnaires coûtent vraiment trop cher » argumentant les réductions d’effectifs et la récente politique de l’établissement, le recours aux salariés de droit privé. Il s’agit là d’une étape cruciale dans le processus, celle-ci coûte chaque année aux caisses de l’ONF 60 millions d’euros depuis 2006.
Depuis cette date, la dette de l’établissement n’a fait qu’augmenter, ainsi que le recours aux contrats de droit privé en lieu et place des fonctionnaires et des salariés de droit public. 30% des postes ont été supprimés, et la volonté de service public a été mise à mal par un nouveau management basé sur la compétition et les objectifs commerciaux.
Malgré le piège tendu, les multiples efforts consentis par l’ensemble des personnels ont permis à l’établissement public de survivre 12 ans avec ce poids sur les épaules, avec en plus à gérer la chute des cours du bois liés à la crise de 2008. C’est avec moins de 400 millions d’euros de dette que celui-ci va terminer 2018, alors que le montant versé dans le cadre du CAS PENSION s’élève à 720 millions d’euros au total.
Cette attaque n’ayant pas suffi dans un premier temps, 2016 a vu la généralisation du recrutement de salariés de droit privé pour attendre 100% à partir de 2019, ainsi que le désengagement de l’Etat. En effet celui-ci participait jusqu’alors au budget à hauteur de 100 à 180 millions d’euros annuels. Il entend supprimer progressivement cette participation d’ici 2020, date à laquelle l’EPIC ONF pourrait devenir une société anonyme par actions, totalement privatisée, et ainsi sonner la fin du processus.
Du budget ou de la politique?
3€/habitant, voilà ce que l’Etat ne veut plus débourser aujourd’hui pour assurer un service public forestier de qualité. 180 millions d’euros, c’est ce que coûterait à l’Etat de l’eau potable pour tous, le stockage du carbone pour limiter le réchauffement climatique ou des forêts ouvertes au public pour ses loisirs… Ces arguments budgétaires sont-ils vraiment la question, quand l’Etat trouve en quelques jours 4 milliards d’euros dans son budget pour permettre aux 300 000 personnes les plus riches de France de ne plus payer l’Impôt de solidarité sur la fortune.
Il s’agit bien d’une question de volonté, et la volonté de l’Etat macroniste, c’est de détruire tout ce qui fait entrave à la libre concurrence et au marché, en bon élève de Bruxelles. L’environnement et les hommes ne comptent pas pour nos gouvernants, qui n’ont qu’un objectif en tête: faire de la France un temple capitaliste et néo-libéral ainsi qu’une élève modèle du libéralisme et de L’UE capitaliste et fasciste.
Or, en France, en 1945 s’est passée une révolution: la classe ouvrière a construit à la libération des structures de production anti-capitalistes et ouvrières, grâce notamment au programme du conseil national de la résistance mis en place par les ministres communistes Marcel Paul, Maurice Thorez et Ambroise Croizat. Ces structures communistes sont la Sécurité sociale, les caisses d’allocations familiales, les retraites par répartition ou encore le Statut de la Fonction publique. Cet ensemble de bastions de la classe ouvrière permit pendant de longues années de produire sans recours au crédit et au capital, et sans verser de dividendes.
Encore en 2017, il permettait l’existence en France d’un prolétariat affranchi de la classe bourgeoise, au moins partiellement, comprenant 19 Millions de travailleurs. Le problème est là, la France n’est donc encore qu’un pays partiellement capitaliste, à cause notamment de ces conquêtes ouvrières, et ça, JAMAIS nos dirigeants capitalistes et bourgeois ne l’ont avalé. Depuis toujours ils cherchent le moyen de détruire à petit feu ces structures de production afin de faire revenir dans le monde capitaliste tous les travailleurs qui y sont engagés, ainsi que tous les profits qui y sont immobilisés.
Les fonctionnaires, les véritables ennemis
Pour Nicolas Hulot et Emmanuel Macron, les moteurs de la réforme/privatisation de l’ONF, qui sont les vrais ennemis? Est-ce le coût d’un service public forestier de qualité? Certainement que oui, mais c’est aussi et surtout les fonctionnaires d’État qui travaillent encore dans cet établissement public dérogatoire, avec un statut protecteur et sans enrichir d’actionnaires. C’est avec l’ONF comme bastion anti-capitaliste qu’ils veulent en finir, avec ses 6000 fonctionnaires propriétaires de leur salaire, où qu’ils soient, celui-ci garanti à vie. C’est pourquoi le directeur général a déjà demandé conjointement avec les ministères de tutelle la levée du statut dérogatoire. En effet, cette entreprise qui ne verse de dividendes à aucun actionnaire est un problème politique dans un pays qui veut être le premier élève de l’Europe du capitalisme et du cynisme financier, incarnée par le banquier Macron et sa politique néo-fasciste. Et si cette privatisation peut faire tomber une entrave à l’ouverture d’un nouveau marché et doper les exploitations de bois au mépris de l’environnement, alors les profiteurs auront le sourire.
Des forestiers protégés et assermentés, entrave aux profits ?
Pour Nicolas Hulot et Emmanuel Macron, les moteurs de la réforme/privatisation de l’ONF, qui sont les vrais ennemis? Est-ce le coût d’un service public forestier de qualité? Certainement que oui, mais c’est aussi et surtout les fonctionnaires d’Etat qui travaillent encore dans cet établissement public dérogatoire, avec un statut protecteur et sans enrichir d’actionnaires. C’est avec l’ONF comme bastion anti-capitaliste qu’ils veulent en finir, avec ses 6000 fonctionnaires propriétaires de leurs traitements, où qu’ils soient, celui-ci garanti à vie. C’est pourquoi le directeur général a déjà demandé conjointement avec les ministères de tutelles la levée du statut dérogatoire. En effet, cette entreprise qui ne verse pas de dividendes à aucun actionnaire est un problème politique dans un pays qui veux être le premier élève de l’Europe du capitalisme et du cynisme financier, incarnée par le banquier Macron et sa politique néo-fasciste. Et si cette privatisation peut faire tomber une entrave à l’ouverture d’un nouveau marché et doper les exploitations de bois au mépris de l’environnement, alors les profiteurs auront le sourire.
Des forestiers précaires, débordés et dociles, bon pour les affaires?
Les forestiers de l’ONF ne sont pas que fonctionnaires, ils sont aussi assermentés. En effet, ils sont non-seulement protégés par leur statut, mais en plus ils peuvent profiter de cette liberté dans l’exercice de leurs fonctions de police et de contrôle des exploitations de bois. Ainsi, ils ont la possibilité de protéger la forêt, de limiter l’exploitation de bois par leur position et ne craignent pas pour leur emploi grâce à leur statut. Cela leur permet de résister face à de gros industriels, face à leurs appétits et à ceux de leur direction. C’est de cette manière qu’ils constituent encore un rempart contre la surexploitation et l’abandon des missions de service public, qu’ils assurent encore péniblement. Ce rempart est mis à mal par deux politiques de la direction de l’ONF: la terreur installée par la direction, avec des sanctions disciplinaires infligées à répétition à tous ceux qui sortent du rang, allant jusqu’au licenciement, et le recours massif aux contrats précaires.
Et Maintenant?
Cette histoire n’est pas terminée, le matérialisme dialectique me fera dire qu’elle ne le sera jamais. Je peux essayer de vous raconter ce qui s’est passé, mais je ne peux vous dire ce qui va se passer. Cependant, je peux vous mettre en garde contre les pires hypothèses… Si nous sommes incapables de résister aujourd’hui aux folies du capitalisme, et demain incapables d’abattre la bourgeoisie qui le fait vivre, alors l’humanité est condamnée.
Par le prisme de la destruction des forêts publiques françaises et de l’ONF, c’est toute la soif capitaliste de profit qu’on peut mettre au jour. L’appétit des bourgeois est sans limites, la forêt est aujourd’hui dans le viseur, et sa consommation totale peut être irréversible pour beaucoup d’entre–nous, c’est pourquoi nous devons y résister, pas pour gagner, mais au moins pour survivre à court terme. Pour les lendemains qui chantent, il faudra peut-être attendre un peu plus longtemps, mais ceux-ci pourraient bien chanter faux si nous perdons ce combat décisif.
Par « Ambroise Croisat » pour www.initiative-communiste.fr et La Sociale