Dans le cadre de son soutien critique à JLM, le PRCF a dit haut et fort, et il redira autant de fois que nécessaire, son désaccord avec la F.I. sur la partie énergétique de son programme. Non que le PRCF diverge sur le principe sur l’indispensable transition écologique (au contraire, et nous pensons même que pour mener à bout ce virage historique, il faudra rompre avec le mode de production capitaliste), mais parce que la ré-industrialisation de la France passe par la renationalisation intégrale d’EDF-GDF et par une approche beaucoup plus responsable de la gestion du parc nucléaire français (lire ici). Ce qui impose la rupture totale de la France avec la « construction européenne » qui détruit les acquis de 1945.
Pour autant le PRCF ne peut que valider le juste commentaire rédigé par le camarade Pierre-Alain Millet, du réseau « Faire vivre et développer le PCF » (cf texte ci-dessous), tant sur sa critique de la nouvelle dérive euro-libérale du PCF-PGE, que sur son constat rédhibitoire que ce parti socialo-dépendant et euro-formaté n’a plus de communiste que l’appellation (et encore n’est-ce que parce qu’il n’a pas encore réussi à en changer !).
Ce qui ne fait que poser plus fort l’exigence d’une reconstruction du parti communiste réunissant les communistes restés fidèles au léninisme et favorables aux quatre sorties (euro, UE, OTAN, capitalisme) en les séparant des naufrageurs de la direction nationale du PCF-PGE. Les formes d’un nouveau et urgent congrès de Tours devront sans doute être actualisées, mais l’essence du congrès de Tours, UNIR LES COMMUNISTES ET LES SEPARER RADICALEMENT DES REFORMISTES ne peut que rester un invariant stratégique.
Dans l’immédiat, le PRCF renouvelle sa proposition aux camarades qui continuent de militer au PCF : aller ensemble aux usines avant les législatives sur un programme commun des militants franchement communistes, rompre le tête-à-tête perdant entre l’hégémonisme des uns et l’opportunisme échevelé de l’appareil du PCF rabattant vers Macron via Hamon.
C’est une seule et même dynamique politique que de reconstruire le Parti communiste, et d’abord, l’unité d’action sur la dynamique « Frexit progressiste/marche au socialisme », et que de jeter les bases, d’abord et surtout à l’entrée des usines, d’une France Franchement Insoumise à l’UE du grand capital dont Macron, vraisembablement appuyé par tout ou partie du PS et des LR, est le petit proconsul zélé et dangereux.
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF – Jo Hernandez et Bernard Parquet, membres du secrétariat national, anciens ouvrier et technicien d’EDF