Malgré les déclarations de satisfactions de la Ministre du travail El Khomri, la femme « de gauche » qui autorise le licenciement des délégués CGT disculpés par l’Inspection du travail, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 0,2% au mois de juin, soit 5 400 chômeurs supplémentaires sur la période, selon des données dévoilées mardi soir par le ministère du Travail. Cela malgré les tripatouillages incessants et les radiations de chômeurs qui interviennent sans cesse sur instruction du pouvoir…
ANI, casse des retraites, CICE, Loi Travail = Le chômage remonte
La candidature de François Hollande à la présidentielle de 2017 prend, mois après mois, du plomb dans l’aile. En effet, si le président de la République a conditionné une éventuelle participation à l’élection du printemps prochain à une baisse durable du chômage, force est de constater qu’il va être contraint de revoir sa copie. Après une hausse en mai, le rebond du chômage s’est poursuivi en juin. Dans le détail, le nombre de demandeurs de catégorie A (sans aucune activité) a ainsi progressé de 0,2% le mois dernier pour atteindre 3 525 700, soit 5 400 de plus qu’à fin mai.
En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle Emploi a augmenté de 0,1%, soit 6.300 personnes de plus en un mois, et il est à 5.434.600 (5.733.900 en incluant les départements d’Outre-mer). Sur un an, les demandeurs de catégorie A sont en recul de 0,7% mais ceux des catégories A, B et C augmentent de 0,9%.
En outre, sur les trois mois à fin juin, les entrées à Pôle Emploi ont bondi de 8,2% par rapport aux trois mois précédents, à 550.700 en moyenne, en raison notamment d’une forte hausse (+15,5%) des fins de mission d’intérim avant l’été. Dans le même temps, les sorties de Pôle emploi ont progressé de 8,1%, avec un niveau toujours élevé de radiations administratives (+17,4%) et d’entrées en stage (+53,5%)
Les dividendes explosent, le chômage monte : c’est le capitalisme
Ces résultats montrent l’échec complet (du moins, du point de vue des travailleurs, car la Bourse ne cesse de remonter) de la politique néolibérale mise en œuvre depuis quatre ans par Hollande et par ses gouvernements successifs. Les milliards d’euros injectés dans les entreprises à travers les allégements d’impôts, les centaines de milliards d’euros affectés aux Banques sans aucune contrepartie par la BCE (politique de la planche à billets) n’ont pas relancé la croissance mais, ils ont permis une progression des dividendes capitalistes : de ce point de vue, celui des capitalistes, la politique de Hollande est une réussite !
Voilà déjà trois ans que la France est le champion d’Europe des dividendes. C’est le pays qui en verse le plus. Cette année encore, elle occupe la première place du podium, avec 40 milliards de dollars distribués (35,35 milliards d’euros) au cours du deuxième trimestre.
Du coup, pour nous tous tout deviens insupportable : les inégalités se creusent, le chômage progresse, les conditions de vie s’aggravent. Si ces réalités sont à mille lieux des préoccupations de certains, elles sont très concrètes pour des millions et des millions de Français. Nous assistons à une hausse des inégalités sans précédent. Si les chiffres du niveau de vie des Français a stagné entre 2008 et 2012, c’est parce que les riches ont continué à s’enrichir et les pauvres à s’appauvrir. Plus de 50 % des Français ont connu une nette diminution de leur niveau de vie, quand celui des plus aisés augmentait.
Des riches toujours plus riches, des pauvres plus pauvre : accusons le capitalisme et son Union Européenne
En quatre ans, les plus pauvres ont perdu cinq milliards d’euros, tandis que les plus riches ont accumulé 18 milliards d’euros supplémentaires.
Les conséquences de cette situation pour les travailleurs font que 3,8 millions de personnes sont mal logées ( 23 000 foyers vivent dans moins de 9m² !), que 7 % des ménages ne peuvent pas maintenir leur logement à bonne température, qu’1 % des logements sont sans eau courante, douche et/ou WC, que 55 % des revenus des ménages les plus pauvres sont dépensés pour le logement. On chiffre à 582 le nombre de bidonvilles en France, qu’un enfant sur trois vivant dans un logement précaire souffre de problèmes respiratoires, que 450 000 personnes sont contraintes de retourner vivre chez leurs parents, que 14 600 personnes errent sans domicile fixe et que la durée moyenne de vie des SDF est de 49 ans, un tiers des personnes sans logement en Île-de-France présentent un trouble psychiatrique sévère (avec de moins en moins de place dans les services psychiatriques des hôpitaux pour les accueillir et les soigner correctement).
Cette situation est due en grande partie à la dissolution de la France dans l’UE capitaliste pilotée par Berlin qui a abouti à l’actuelle agonie du produire en France industriel et agricole, au déclin des services publics D’État ou territoriaux, aux immenses difficultés de fonctionnement vécues par les communes et à la casse sociale généralisée. Toutes choses que les LR veulent encore aggraver avec leur programme thatchérien de destruction des 35 h, de retraite à 64 ou à 65 ans, d’extinction du remboursement des soins, de fin de tout emploi stable (mise à mort du statut de la fonction publique et du CDI), toutes surenchères antisociales qu’encourage la politique 100% patronale du duo Valls-Hollande.
Le système est pourri : se battre pour le changer en sortant de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme
Chaque jour sur le terrain, les militantes et militants du PRCF ce battent pour que cela change. Nous militons pour la sortie de l’euro et de l’UE, pour la fin des ruineuses guerres impérialistes de l’OTAN, pour le rapatriement des centaines de milliards planqués dans les paradis fiscaux par les très riches, pour la taxation forte des profits du CAC-40, pour la nationalisation des banques et des entreprises stratégiques, pour la réindustrialisation de notre pays afin de donner un vrai travail à chacun, pour la reconstitution plénière des services publics et de la protection sociale de haut niveau voulue par le Conseil National de la Résistance Pour la renaissance et le développement des services publics.
Nous militons pour sortir de la dictature européenne afin de libérer les salaires, de remettre la retraite à 60 ans, de rembourser les soins à 100 %, de restaurer les acquis des ministres communistes de 1945 : sécu, retraite par répartitions, nationalisations, services publics, recherche, Éducation nationale de qualité pour tous, etc.
Nous militons pour sortir du capitalisme pour une vraie démocratie centrée sur les travailleurs créateurs de richesses et pour une planification démocratique de l’économie au profit de tous.
Jo Hernandez – Animateur de la commission luttes du PRCF
C’est bien Marx qui avait et qui a toujours raison, il faut nationaliser les groupes capitalistes du CAC 40 si on veut que les choses changent dans notre pays. L ‘U.E a été construite pour les grands groupes capitalistes et les banques et contre les salariés, il faut que l’on arrive à faire comprendre ça à notre peuple. Il faut en finir avec la mondialisation capitaliste qui est un véritable danger y compris pour notre planète.