NON A UNE NOUVELLE AMPUTATION DES PENSIONS DE RETRAITE !
La contre-réforme systémique des retraites se fonde sur le principe selon lequel « je cotise », « j’ai droit à récupérer une prestation différée » d’un montant imprévisible et variable. « Je sais ce que je cotise, mais pas ce que je percevrai! » Ce projet néolibéral individualise la retraite et appauvrit considérablement les futurs retraités en créant un régime à la merci des critères capitalistes.
Car l’objectif ultime est celui de la démolition du salaire socialisé, grande conquête des luttes du mouvement ouvrier. Le salaire socialisé c’est cette part de la valeur créée par le Travailleur Collectif (l’ensemble des travailleurs donc) directement affectée à la rémunération des salariés hors emploi pour tout le cycle de la vie : enfants, retraités, chômeurs, salariés en arrêt de travail, en congé maternité… Cette socialisation immédiate par un flux de richesses est garantie par le versement de la cotisation sociale. Oui, la cotisation sociale, notamment patronale, est bien du salaire versé par l’entreprise au pot commun : notre bien commun.
Le salaire socialisé échappe aux capitalistes.
Aussi, cette importante portion de la valeur créée par le travail est depuis longtemps convoitée par les employeurs désireux d’opérer un magistral détournement de fonds pour accroître leurs profits. C’est un enjeu majeur de la lutte de classe.
Déjà, depuis des années, gouvernements de droite et de gauche, ont bassement servi ce projet par des exonérations substantielles de cotisations sociales patronales, faisant ainsi gonfler les profits de plusieurs milliards.
Macron entend achever le travail.
En cela, il obéit aux injonctions du grand capital, de l’Union Européenne, du FMI qui propose un recul de l’âge de la retraite et une baisse des pensions et aux préconisations déjà anciennes de la Banque Mondiale tendant à une retraite à trois étages : retraite à points alimentée par la cotisation sociale mais dangereusement conditionnée aux aléas de la valeur du point servant au calcul du montant de la pension, retraite fiscalisée soumise à la honteuse CSG de Michel Rocard, essentiellement supportée par les salariés actifs et retraités, retraite fondée sur l’épargne individuelle pour qui en a les moyens, ou par les fonds de pension. Macron ne cache d’ailleurs pas que sa réforme a pour objet de maintenir à 14% la part de la retraite dans le PIB (intégralement créé par le travail salarié) alors que le nombre de retraités et l’espérance de vie augmentent!
En martelant l’idée que la cotisation sociale serait une charge pesant sur l’entreprise, le grand Capital et ses valets ont obtenu l’acceptation par les salariés de l’abandon progressif de cette part du salaire, véritable manne pour le patronat. Coup double : les travailleurs en quête d’une retraite deviennent ainsi une proie facile pour le Capital financier et celui des assurances aux aguets, qui proposent le retour à la retraite par capitalisation.
Quant à la fiscalisation, outre son illégitimité, elle tend à justifier à terme l’étatisation de la gestion de la Sécurité Sociale et de la Retraite, ôtant ainsi aux syndicats et assurés sociaux tout droit de contrôle et de décision.
Un pas supplémentaire dans la perte de souveraineté des citoyens.
Nous, travailleurs, sommes les producteurs de richesses, et donc du Salaire. Nous voulons décider de la destination de la valeur que nous créons!!!
Engageons donc un combat et des luttes déterminées pour mettre en échec la contre-réforme par points, destructrice de notre système de retraite symbole envié de l’identité sociale française. Débarrassons-nous de la CSG cet impôt injuste inventé pour libérer le patronat de la cotisation sociale. Imposons un vrai système universel unifié par le haut, et prenant en compte la diversité des carrières et des métiers, grâce à une augmentation de la cotisation sociale patronale, comme l’avait fait, puissamment soutenu par la CGT de Frachon et la classe ouvrière, le ministre communiste Ambroise Croizat à la Libération, et conquérons pour notre classe le contrôle politique de la création de richesses.
Pour que ce soit possible durablement, le 5 décembre, et après le 5 décembre, par la grève et les occupations de l’outil de travail, faisons reculer Macron, l’UE et le MEDEF, ouvrons une perspective révolutionnaire pour la sortie de la dictature du Capital. Reconstruisons tous ensemble un vrai Parti communiste à l’avant garde des luttes.
Betty Tambuscio – commission luttes du PRCF
Revue de presse
Brèves :
§ – Manifestation de médecins et personnels hospitalier le jeudi 14 novembre 2019 à 14h à Paris pour un plan d’urgence pour l’hôpital public. (source solidaire)
§ – Rassemblement « Outre-mer : Agissons ensemble pour gagner sur nos revendications » le jeudi 14 novembre 2019 à 10h devant Bercy.(source solidaire)
§ – – Manifestations des gilets jaunes (acte 53) le samedi 16 novembre 2019 à Paris et dans toute la France.
§ – Grève nationale des Finances Publiques
Plusieurs syndicats appellent les agents de la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) à faire grève au niveau national le jeudi 14 novembre 2019. Les revendications concernent une réforme qui aurait comme conséquence la fermeture de sites et des suppressions d’emplois.
§ – Grève illimitée à la RATP dès le 5 décembre 2019
Après une première journée de mobilisation le 13 septembre, 6 syndicats (CFE-CGC, CGT, FO, Solidaires, Sud et l’Unsa) appellent les agents de la RATP (transports en Ile de France) à entamer une grève illimitée à partir du jeudi 5 décembre 2019. Le mouvement concerne la réforme des retraites.
§ – Grève nationale et illimitée à la SNCF dès le 5 décembre 2019
Le syndicat SUD-Rail appelle les agents de la SNCF à démarrer une grève illimitée dans toute la France à partir du jeudi 5 décembre 2019. Les revendications concernent la réforme des retraites.
§ – SNCF : après Chatillon, les cheminots du Landy en grève envahissent la direction !
Tout comme à Châtillon, un débrayage massif a eu lieu ce matin au technicentre du Landy, avec la présence d’un certain nombre de cadres. Après discussion en assemblée générale, les cheminots ont voté et décidé de ne pas reprendre le travail jusqu’à l’obtention d’une réponse convenable de la part de la direction.
§ – La Colère sociale monte chez les cheminots. Débrayage ce matin au technicentre de Metz sablon et au Technicentre St Jacques à Rennes. 5 ans de gel des salaires, de destruction des conditions de travail et de casse de l’outil de travail. La riposte promet d’être massive «
Luttes gagnantes :
A – 1ère victoire de la CGT Carrefour Le Merlan (13).
Source : CGT – 06/11/2019
Le tribunal de grande instance de Marseille a ordonné à Carrefour de stopper son projet de réorganisation de l’hypermarché du Merlan jusqu’au 21 novembre, date à laquelle sa légalité sera jugée sur le fond.
Le syndicat vient de remporter une première bataille juridique qui l’oppose au groupe : le projet de réorganisation du magasin a été stoppé par ordonnance du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille, dernièrement.
Les salariés s’opposent depuis maintenant des mois à ce projet.
C’est dans cette lignée qu’ils avaient assigné Carrefour au TGI, dénonçant l’utilisation du crédit d’impôts pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
Au regard des sommes touchées (plus de 750 millions d’euros), les employés jugent qu’un plan de réorganisation, impliquant la perte d’un tiers des postes du magasin, n’est pas légal.
Sauf que Carrefour n’a pas attendu cette décision pour commencer les travaux dans son hypermarché. Il y eut donc retour devant les tribunaux, pour réclamer la suspension du projet jusqu’à ce que la décision soit rendue.
C’est maintenant chose faite. « La mise en œuvre du projet litigieux […] est génératrice d’un trouble manifestement illicite et il en convient d’en suspendre son exécution jusqu’à ce qu’il ait été statué sur le fond », détaille le TGI dans son ordonnance.
Le tribunal prévoit d’ailleurs 5 000 euros d’amende par jour de retard sur l’arrêt des travaux.
La prochaine étape est donc celle du 21 novembre. Elle pourrait faire jurisprudence..
Mouvements sociaux – Grèves et manifestations
1 – L’UL CGT de Foix expulsée de ses locaux au petit matin
Source : NVO le 6 novembre 2019 – Par Dominique Martinez
L’UL CGT de Foix a été expulsée de ses locaux au petit matin, le 4 novembre, à la suite d’une longue bataille judiciaire. Le syndicat y voit un geste politique violent dans un contexte social tendu où d’autres lieux et d’autres militants font les frais d’attaques.
Les militants de l’union locale CGT de Foix sont en colère, mais pas surpris. À l’aube, le 4 novembre, plusieurs huissiers, policiers et déménageurs se présentent au local de l’UL CGT au 1, rue Roger, en centre-ville. Moins de deux heures plus tard, mobilier et matériel syndical sont embarqués dans un camion.
La serrure est changée. « J’ai été prévenu par un coup de fil anonyme vers 8 h 30 », explique Didier Mezin, secrétaire général CGT de l’UD de l’Ariège. Depuis 2015, la mairie bataille pour récupérer les locaux qui appartiennent à la collectivité. « On n’a jamais été opposés à partir, mais on réclamait des conditions de relogement équivalentes », explique le syndicaliste.
Or, le local passait d’un 80 à un 20 mètres carré… Après avoir perdu procès sur procès, parce que ces conditions de relogement étaient jugées inéquitables, la mairie a décidé de lancer une nouvelle procédure demandant à la CGT de partir sans condition de relogement.
« Depuis décembre 2018, elle a obtenu satisfaction en première instance et en appel à Toulouse, explique le syndicaliste. Et en octobre 2019, nous avons perdu avec astreinte financière de 200 euros par jour si nous ne partions pas. Nous avons décidé — l’UL, l’UD et la confédération CGT — de refuser de partir et de renvoyer la pression sur la préfecture qui fait exercer le droit d’intervention de la force publique. Nous savions que nous nous exposions à deux options : soit la justice était saisie et demandait la liquidation de l’astreinte financière. Soit il y avait intervention de la force publique. Dans tous les cas, la préfète s’était engagée auprès de moi à nous avertir pour débarrasser nos affaires. Ce qu’elle n’a pas fait ».
Les attaques contre le syndicalisme se multiplient
La CGT a déposé plainte, invoquant faire l’objet d’une astreinte financière non liquidée, ce qui aurait dû être demandé avant d’en venir à une démarche aussi radicale. « C’est un geste symboliquement violent qu’exerce le pouvoir sur les organisations qui s’opposent à sa politique », analyse Didier Mezin.
Et de rappeler une séquence particulièrement agitée où plusieurs lieux de revendication interprofessionnels sont attaqués comme à Montauban ou certains syndicalistes font l’objet de représailles musclées comme
Hervé Ossant, responsable syndical CGT du 93 interpellé pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique, la semaine dernière en marge de la venue du Premier ministre en Seine-Saint-Denis.
En apprenant la situation, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en signe de soutien devant le local puis devant le commissariat de police.
Une solution provisoire
La CGT a pour l’heure récupéré ses biens et trouvé un relogement provisoire chez un particulier, mais la question reste posée : quel avenir pour les organisations interprofessionnelles CGT qui perdent déjà des militants alors qu’elles constituent la colonne vertébrale de son syndicalisme en territoire ?
Et puis, accepter de payer un loyer, ce serait renoncer à l’idée que le syndicalisme est une mission d’utilité publique…
2- SNCF : manifestation de cheminots à la gare du Nord, contre la fermeture des gares
Source : actu-Paris 5/11/2019
Un dispositif policier s’est déployé, mardi 5 novembre 2019 en milieu de matinée, en amont de la manifestation des cheminots de la SNCF à la gare du Nord. Elle doit avoir lieu à 13 heures, contre la fermeture des gares et les suppressions de postes.
« Bientôt plus de cheminots dans les gares »
Après un rassemblement régional devant la direction des Transilien et de l’axe Atlantique, ainsi que devant le direction des Intercités, des cheminots vont manifester devant la gare du Nord, mardi. Le rassemblement est voulu national par la CGT, qui appelle à cette manifestation. « Tout se met en place pour qu’il n’y ait bientôt plus de cheminots dans les gares », dénoncent-ils :Les incessantes réorganisations, les suppressions d’emplois, les mobilités contraintes, l’ultra polyvalence et la précarisation conduisent à une véritable souffrance au travail.
Selon les grévistes de la branche vente-escale, « plus de 900 emplois ont été supprimés » en sept mois. Ce qui, selon les cheminots, a un impact sur les files d’attente aux guichets, situés « dans des espaces réduits afin de laisser la place aux commerces », écrivent-ils. Le lieu du rendez-vous est symbolique au vu .du projet de rénovation de la gare du Nord prévoyant le quintuplement de l’espace commercialce 5 novembre 700 cheminot-e-s seront présents à 13h00 devant la Gare du Nord pour exiger une réouverture massive des guichets et des gares. Le réseau tient à apporter son soutien pour défendre le service public. Préparation à l’ouverture à la concurrenceLe constat de la CGT n’est évidemment pas partagé par la direction de la SNCF, qui revendique une simplification des déplacements des voyageurs dans la gare. Tout comme les régions chargées des transports sur leurs territoires justifient la fermeture des gares et de guichets, souvent en région comme à
Bayeux ou au
Croisic, par leur faible fréquentation par les usagers. Exemple en
Normandie :La Région promet une solution humaine alternative, par exemple la vente de billet par un commerce local de proximité, comme ce qui a été fait pour les fermetures qui ont eu lieu ces derniers mois.
Des solutions rejetées par les syndicats, qui y voient « des gares déshumanisées ». Toujours en Normandie, ils avaient alerté en août sur .« les nombreux burn-out » des agents en gare Sur l’année 2019, la SNCF avait prévu plus de 2 000 suppressions de postes en raison de sa transformation liée à la réforme du ferroviaire, qui prévoit l’ouverture à la concurrence des lignes fin 2020
Cette mobilisation intervient après le droit de retrait qui a paralysé le trafic des trains vendredi 16 octobre puis les jours qui ont suivi, ainsi que Châtillon la grève au technicentre de (Hauts-de-Seine) qui a perturbé le trafic vers l’Ouest.
Les cheminots font partie de ceux appelés à faire grève jeudi 5 décembre, journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Si les syndicats de la RATP, en grève illimitée, ont déjà promis « zéro métro et zéro RER », certains syndicats de la SNCF ont le même objectif.
3– Carmaux Tarn. Mal-être et souffrance au travail : les syndicats dénoncent
Source : La dépêche du Midi – 5/11/2019
Les agents de la collectivité municipale, dont les salariés de l’Ehpad du Bosc (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), ont fait part auprès de leurs syndicats du mal-être qui règne au sein de leurs structures respectives.
Frédéric Trognon (syndicat FO) et Eric Debals (syndicat FAFPT) ont souhaité informer le public de ses difficultés.
«Suite à l’expression de la part de nombreux salariés de l’Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) d’une profonde souffrance et de risques psychosociaux graves, (dixit la médecine du travail) des agents nous ont sollicités pour la défense de leurs intérêts et de ceux des résidents et de leur famille.
Suite à nos travaux d’investigation, il s’avère que la situation est inquiétante aussi bien pour les employés de la résidence que pour d’autres agents de la collectivité.
Nous avons, FO et FAFPT, décidé devant l’urgence de la situation, de constituer une intersyndicale (ce qui ne s’est pas produit depuis plus de 20 ans) pour agir et défendre l’intérêt général.
Suite à nos différentes rencontres avec l’ensemble des parties prenantes (entretien avec les élus, réunions ordinaires extraordinaires du CHSCT, etc.) nous constatons ce qui nous semble être une forme d’attentisme de la part de ceux qui sont habilités à prendre des décisions. De nombreux agents, en l’absence de manifestation claire de la part des élus de la commune à prendre véritablement au sérieux la situation qui accable tant de monde, se préparent à faire grève.
C’est pourquoi, dans un souci de prévention et de protection des agents dans leur fonction d’une part, des résidents d’autre part, tout autant que le bon fonctionnement du service public, et pour éviter tout débordement de blocage, nous avons décidé de porter à la connaissance du public cette question qui nous concerne toutes et tous en tant qu’administré, en tant que citoyen.
À seule fin de permettre d’éviter un incident grave (sur qui porterait la responsabilité dans ce cas ?) et de faciliter les prises de décisions qui s’imposent».
Le Technicentre le Landy est à l’arrêt, et plusieurs rames Eurostar, Thalys et Ouigo sont hors-service suite à la grève. Les cheminots ont décidé de partir à la gare du Nord pour envahir une réunion que la direction avait
4 – Dans l’Eure les salariés de Schneider Electric manifestent leur inquiétude
Source : FR3 Normandie 4/11/2019
La date de la manifestation de ce lundi matin (4 novembre 2019) à Guichainville n’a pas été choisie au hasard.
La mobilisation des salariés correspond au jour où la présidente de Schneider Electric France devait découvrir « l’expérience digitale de son centre logistique ». Situé près d’Evreux, ce site pilote a été transformé « pour relever les enjeux liés aux nouvelles technologies ».
Cette plate-forme de distribution (d’une surface de 43.000 m2) s’est équipée de « solutions innovantes pour la gestion des stocks, la qualité des expéditions et pour l’optimisation de la consommation d’énergie. »
Suivant un appel syndical, 200 salariés du groupe Schneider Electric ont exprimé leur inquiétude face à l’évolution de leur entreprise : Aujourd’hui on est inquiets. Inquiets de la nouvelle stratégie du groupe. La direction, en début d’année 2019, a annoncé le départ d’une grande partie de la R&D en Asie, R&D qui alimente aujourd’hui en termes de produits les usines françaises et européennes. A ce jour, malgré toutes nos relances, nous n’avons aucune vision de comment la direction va continuer à produire en France, développer en France, industrialiser en France…
5– Strasbourg: nouvelle grève aux urgences des HUS le 14 novembre
Source : L’Alsace.FR 05/11/2019
À l’appel de deux syndicats, FO et l’AMUF (association des médecins urgentistes de France), un préavis a été adressé aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg pour une grève reconductible qui doit démarrer le 14 novembre.
« Négocier des lits n’a jamais fait partie de notre métier »
S’inscrivant dans un mouvement de protestation nationale des services d’urgences, cette action consistera notamment à ne plus rechercher des lits d’hospitalisation d’aval pour les patients qui auront été soignés aux urgences, mais nécessitent des soins de suite. « Négocier des lits n’a jamais fait partie de notre métier », expliquent les protestataires. Quand les patients séjournent aux urgences, les équipes sont par ailleurs contraintes de se livrer à des tâches d’assistance qui n’entrent pas dans les protocoles de soins médicaux relevant des urgences (toilettes, alimentation, etc.)
Plusieurs procédures d’alerte
Cette grève fait suite localement au lancement de plusieurs procédures d’alerte, sans que les engagements pris en retour par les hôpitaux n’aient été tenus, selon les syndicats. Ils réclament toujours des lits d’hospitalisation non programmée, des renforts pour les équipes médicales et paramédicales et le déblocage de primes.
6- LES SALARIES DE LA RAFFINERIE DE FEYZIN EN GREVE DEPUIS 29 JOURS DURCISSENT LE TON : ILS BLOQUENT LES CAMIONS
Source : Lyon Mag 4/11/2019
La pénurie pour les voitures et les avions commence à se sentir et les grévistes espèrent tenir jusqu’au 5 décembre
La tension monte encore d’un cran chez Total. Alors que les salariés de la raffinerie ont entamé ce lundi leur 29e jour de grève, le syndicat CGT empêche désormais les camions de sortir du site. Conséquence directe : la perspective d’une pénurie est désormais à craindre. La situation est déjà préoccupante à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry, qui demande aux avions de prévoir le plein pour l’aller/retour avant de venir à Lyon. Mais ce sont désormais les automobilistes qui pourraient se retrouver à la peine au moment de remplir leur réservoir. Certaines stations à Feyzin, à Bron et à Saint-Symphoiren-d’Ozon sont déjà touchées.
La situation s’envenime semaine après semaine entre le syndicat CGT et la direction. Cette dernière aurait anticipé le mouvement de grève en remplissant les cuves pour assurer la distribution en carburant dans les stations-service. Afonso Pedro, délégué syndical CGT, avait alors prévenu que des actions de blocages allaient être menées pour lutter contre la stratégie menée par l’entité à Feyzin.
Voilà ces menaces désormais mises à exécution. Mais le syndicat ne compte pas en rester là et en appelle désormais au mouvement de grève générale, prévu le 5 décembre prochain.
7 – Une réforme en forme de massacre pour les chômeurs
Source : L’Humanité du 5/11/2019
Associations de privés d’emploi et syndicats ont appelé à manifester, ce lundi, pour le premier jour de la mise en place des mesures délétères de l’assurance-chômage. Les conditions d’accueil à Pôle emploi risquent d’aggraver le malaise.
Peu de précaires passeront entre les gouttes de la nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Hier matin, sous des averses éparses, les militants des associations de chômeurs et des syndicalistes CGT et SUD ont manifesté devant l’un des plus importants Pôle emploi de Paris, avenue Diderot (12e arrondissement), pour protester contre le premier jour de mise en œuvre des règles d’indemnisation drastiques à l’encontre des demandeurs d’emploi. Nul ne perçoit encore les effets concrets de ces économies gigantesques imposées par le gouvernement, mais tous redoutent des conséquences dramatiques. Plus d’un million de per- sonnes qui auraient ouvert des droits à l’assurance-chômage sans change- ment des règles vont se retrouver lésées ou exclues du dispositif. Avec le recul de l’entrée dans l’indemnisation, il faudra désormais travailler six mois sur les vingt-huit derniers mois pour toucher une allocation, contre quatre mois sur vingt-quatre mois précédemment. « Cela va être un véritable cataclysme. Il faudra avoir bossé un jour sur quatre contre un jour sur sept avant, observe Corinne Siergé, de l’association de chômeurs l’Apeis. Or, on sait que les contrats ne tombent pas du ciel ! Il est possible de créer de l’emploi, mais il n’y a aucune volonté politique. »
La dématérialisation des démarches se généralise Quant aux droits rechargeables, ils –
disparaissent au profit d’une simple réadmission à partir de six mois, tan- dis que les cadres subiront une dé- gressivité de leurs indemnités à partir de 3 500 euros net dès le 7e mois. Mais cette réforme, contestée par les syndicats CGT, SUD, FO et CFE-CGC devant le Conseil d’État, recèle aussi des chausse-trappes. Comme l’a repéré Malvina Majoux, avocate spécialiste de ces questions : « L’employeur devra bien signaler les périodes de congé maternité et de congé paternité ; en revanche, ce sont les demandeurs d’emploi qui devront mentionner leurs périodes d’arrêt maladie pour qu’elles soient neutralisées au moment du calcul de l’indemnisation. Personne n’est au courant. »
Les agents en charge de l’accueil à l’ancienne ANPE risquent de se re- trouver vite confrontés à des deman- deurs d’emploi désorientés ou exaspérés par ces pertes de droits. « Ça va être un massacre. Sans compter qu’il y a eu une formation d’une demi- journée en e-learning (en ligne – NDLR) pour ces agents. La plupart sont des conseillers en placement et pas en indemnisation, donc pas tou- jours au fait des dernières règles, s’inquiète Luc Chevallier, de SUD emploi, beaucoup de services civiques sont aussi à l’accueil mais rien n’a été prévu pour les informer. »
À l’agence d’Aubervilliers (Seine- Saint-Denis), les demandeurs d’emploi font déjà la queue de 9 heures à
midi et demi pour être reçus. « Nous avons 200 à 400 personnes par portefeuille et le public que l’on voit est éloigné du numérique, pointe Yoan, conseiller Pôle emploi. À terme, les petits contrats dans le nettoyage, le bâtiment n’auront plus aucun intérêt à s’inscrire au chômage comme ils ne seront plus forcément indemnisés, voilà comment on va faire baisser les statistiques. »
Ce projet ultra violent intervient juste après la mise en place de la nouvelle convention tripartite entre l’État, Pôle emploi et l’Unédic fixant les orientations jusqu’en 2022, franchissant un pas supplémentaire dans la dématérialisation des démarches, l’utilisation de l’intelligence artificielle et les contrôles des chômeurs. Quant à l’accompagnement des per- sonnes alternant emploi et chômage, qui seront percutées de plein fouet par le changement de mode de calcul des allocations au 1er avril 2020, il est confié à des opérateurs privés…
Pour Francine Royon, secrétaire ad- jointe de la CGT Pôle emploi, «il s’agit soi-disant de pouvoir suivre ces “permittents”, les soirs et les week- ends, mais c’est un prétexte pour externaliser. La réforme arrive aussi au moment où le gouvernement va diminuer sa participation dans le budget de Pôle emploi, alors que la participation de l’Unédic, elle, augmente dans son financement (le taux pas- santde10%à11%).Ce sont une fois de plus les chômeurs qui vont payer ». Pour organiser la riposte, les associations de privés d’emploi (AC !, MNCP et Apeis) appellent à manifester le 30 novembre et la CGT chô- meurs, le 7 décembre
8 –la poste condamnée par le tribunal des prud’hommes de Rennes
Source : CGT – 5/11/2019
Le Tribunal des Prud’hommes de Rennes vient de rendre son jugement en première instance en date du 30 octobre 2019.
4 années de mobilisations auront été nécessaires pour qu’enfin la justice soit rendue.
Sur la base d’accusations mensongères et calomnieuses, La Poste avait licencié 3 militants syndicaux dont un de la CGT.
Les 3 collègues de travail agents de La Poste à la Plate-Forme Colis de Rennes le Rheu sont blanchis de toutes les accusations portées à leur encontre.
Par son jugement le tribunal des prud’hommes considère que les licenciements des postiers mis en cause sont abusifs, car dépourvus de causes réelles et sérieuses, et condamne la Poste à verser aux 3 postiers des indemnités au titre de dommage et intérêt.
La Poste est aussi condamnée par le tribunal des Prud’hommes de Rennes au titre de l’article 700 du code de la procédure civile, et condamnée à reverser à Pôle Emploi des indemnités de chômages versées aux 2 postiers licenciés.
C’est une victoire pour les postiers injustement incriminés et trainés dans la boue par une direction de La Poste qui bafoue en permanence les droits du personnel et pratique quotidiennement la discrimination syndicale.
C’est une première victoire pour tous les militants CGT et pour tous les postiers qui se sont battus sans relâche pendant 4 ans contre l’injustice, pour la dignité de nos collègues injustement licenciés et sanctionnés par La Poste.