Macron, chef de la guerre antisociale…
Ce qui n’était qu’un secret de polichinelle interrompu par la pandémie de coronavirus est de retour : en cas de réélection à la présidentielle, le despote Macron a annoncé son intention de dynamiter les retraites par répartition. Outre le maintien du projet de 2019 visant à démanteler les « régimes spéciaux » honteusement présentés comme des privilèges pour des travailleurs commençant souvent à travailler tôt, le projet (déjà acté en 2017, mais savamment dissimulé derrière le manteau de fumée du pseudo « dialogue social » promu par les jaunes euro-confédérations nationales syndicales) de porter l’âge de départ légal de la retraite à 65 ans constitue une véritable déclaration de guerre sociale (une de plus) à l’encontre des travailleurs. Une proposition s’alignant sur celles de ses alter-ego de la « Bande des Quatre réacs », que Macron prétend « combattre » au nom d’un mensonger « barrage antifasciste » dont il serait la figure de proue : la réactionnaire Pécresse, qui veut détruire 200.000 postes de fonctionnaires, partage l’ambition de son jumeau au pouvoir, tandis que le fascisant Zemmour veut porter l’âge de départ à la retraite à 64 ans en arguant que « le travail, c’est la santé ! » ; quant à Le Pen, rétropédalant piteusement comme à son habitude, elle promet de ne pas dépasser les 42 annuités de cotisation pour les personnes commençant à travailler entre 20 et 24 ans… ouvrant ainsi la légalisation du départ à 66 ans.
… profitant de l’apathie des euro-gauches politiques et syndicales…
Si Macron annonce une telle mesure – alors qu’il s’est heurté à une forte résistance des travailleurs à l’automne-hiver 2019-2020 – à un mois du premier tour de la mascarade présidentielle, c’est d’abord parce qu’il exploite à fond son (im)posture de « chef de guerre », bien aidé par les médias aux ordres, les « universitaires » flagorneurs et la prétendue « gauche » social-impérialiste préférant appeler à la guerre contre la Russie en se soumettant à l’ordre euro-atlantique, plutôt que de se battre pour les conditions de vie des travailleurs en plein effondrement – explosion des factures énergétiques, salaires de misère, chômage massif, etc. C’est aussi parce qu’il sait pouvoir compter sur l’euro-collaboration des directions nationales syndicales – la direction de la CGT comprise – pour continuer d’entretenir le mensonge du « dialogue social » qui n’a toujours servi que les forces du Capital, trop heureuses de trouver des « syndicalistes d’accompagnement » à ses côtés pour faire passer les pires contre-« réformes » antipopulaires depuis plus de quatre décennies.
Mais c’est également parce que Macron se sent suffisamment fort face à l’apathie de l’opposition institutionnelle dite de « gauche ». Ne parlons même pas des Hidalgo et Jadot, qui sont DANS LE CAMP DU CAPITAL dont ils assouvissent servilement les desiderata, jusqu’au point d’appeler à l’aventurisme belliciste contre le peuple russe. Ne parlons pas plus des euro-trotskistes faisant miroiter le conte pour enfants des « États-Unis socialistes d’Europe », refusant ainsi une véritable « grande explication » avec les forces institutionnelles du Capital, à commencer par la mortifère Union européenne. Cette remarque est d’ailleurs valable pour les candidats Mélenchon, qui jure désormais ses grands dieux qu’il n’a jamais été « Frexiter » et a opéré son euro-mutation depuis 2017, et Roussel, dont le prétendu combat pour la « souveraineté nationale » s’inscrit dans son projet… d’emprunter auprès de la Banque centrale européenne (BCE) pour financer les services publics et reconstruire les structures productives du pays : autant demander au FMI de lancer la révolution socialiste !
… et appliquant les directives austéritaires de l’Union européenne !
Naïvement (ou stupidement ?), François Hommeril, président de la CFE-CGC, hostile comme son compère Laurent Berger de l’euro-jaune CFDT qui dénonce « une mesure injuste et brutale », ne comprend pas « l’acharnement de différents candidats, et notamment d’Emmanuel Macron, à vouloir faire une réforme des retraites ». La réponse est pourtant toute simple : ce sont des serviteurs de l’UE du Capital qui, déjà en 2019 et dans la continuité des décennies précédentes, formulait une « recommandation » pour que « la France s’attache, en 2019 et 2020 » « à réformer le système de retraite pour uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite ». Quelle plus belle novlangue que celle de l’UE du Capital pour annoncer la destruction des retraites par répartition et la condamnation des travailleurs à la mort au travail ! Une annonce renouvelée en 2021 par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, subordonnant le prétendu « plan de relance européen » (soutenu par le duo Martinez-Berger) aux nécessaires « réformes structurelles », dont celle des retraites.
Et malgré cela, la direction euro-confédérale de la CGT est davantage préoccupée par la chasse des bases rouges et de classe en son sein (PSA Poissy par exemple) que par le combat RADICAL contre le grand démantèlement des conquêtes sociales et démocratiques. Et malgré cela, les candidats d’euro-gauche persistent dans le refus de sortir de l’UE du Capital, assimilant lamentablement ce projet INDISPENSABLE pour les travailleurs à du « nationalisme » qui, lui, prospère généreusement au sein des pays membres de l’UE en voie de fascisation, et jusqu’à ses confins comme en Ukraine où pullulent le bataillon Azov, Svoboda ou Pravyi Sektor. Le résultat ? La question de l’UE est totalement absente de l’élection présidentielle, aucun des douze candidats officiels déclarés n’envisageant un instant un tel scénario.
Soumission à l’ordre euro-atlantique ou Frexit progressiste : IL FAUT CHOISIR !
Alors que la France se dirige vers le désastreux scénario d’un second tour de cauchemar et de la réélection ILLEGITIME, comme en 2017, du despote Macron, l’heure est plus que jamais à la préparation de la « grande explication » entre l’oligarchie tenante du bloc euro-atlantique et les travailleurs en colère, qui s’apprêtent fort logiquement à boycotter la mascarade électorale. Et pour cela, les militants franchement communistes du PRCF continueront de porter les mesures d’urgence pour la France des travailleurs, mais aussi d’œuvrer à la reconstruction d’un parti franchement communiste et d’une Alternative Rouge et Tricolore avec les forces communistes, insoumises, syndicalistes, républicaines et patriotiques. Car le Frexit progressiste, impliquant la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN ET du capitalisme mortifère, demeure la seule perspective claire, cohérente et radicale pour reconstruire la République une et indivisible, garantir les services publics, les libertés démocratiques et les conquêtes sociales, mais aussi la paix mondiale mise à mal par des décennies de bellicisme euro-atlantique. Une perspective dont la France des travailleurs a urgemment besoin et que le PRCF continuera de porter avec détermination.