Empêcher l’arrêt du train des primeurs, cette liaison ferroviaire entre Perpignan et Rungis permettant d’acheminer de façon écologique les fruits et légumes frais des Pyrénées orientales vers le plus gros marché de gros de la région parisienne, c’était le but de deux manifestations simultanées à Paris et Perpignan, à l’appel de la CGT cheminot. L’une devant le ministère des transports à Paris, l’autre à Perpignan, rassemblant, cheminots, paysans et gilets jaunes.
Un désastre écologique et social
Ce train des primeurs, le dernier à desservir le marché de Rungis quotidiennement, ce marché qui n’est désormais quasi plus alimenté qu’exclusivement par camion, transporte de Perpignan à Rungis plus de 400.000 tonnes de fruits et légumes par an. Un train qui pourrait bien disparaitre dès le 30 juin. Ses 82 wagons réfrigérés sont désormais trop vétustes et les chargeurs Roca et Rey, qui les exploitent et sont sous contrat avec la SNCF, ne peuvent en louer de nouveau pour des raisons budgétaires. Une aberration lorsque l’on sait que l’arrêt du train c’est la mise sur la route de plus de 20 000 camions par an à faire les aller retours Perpignan Rungis !
Le résultat serait un désastre écologique, les camions étant près de 15 fois plus émetteurs de gaz à effet de serre que le train. Un désastre social aussi avec la suppression d’une centaine d’emplois à Perpignan.
Un désastre qui est le résultat de la politique de saccage du service public ferroviaire, menée sous la férule des directives européennes imposant la libéralisation du rail et la privatisation de la SNCF. Avec pour résultat en trente ans la quasi éradication du transport par train de marchandise au profit des camions, désormais essentiellement conduits par les chauffeurs sur exploités des pays à bas salaires de l’europe de l’Est.
Dans le contexte de « concurrence », renforcé par la récente réforme ferroviaire du régime Macron traduisant les derniers « paquets ferroviaires » de directives européennes, on comprend également qu’à l’opposé d’une logique d’aménagement durable du territoire, la priorité est au profit privatisé. Le sillon, c’est à dire la place sur le réseau ferré, du train des primeurs sera sans aucun doute valorisé à bon prix pour faire circuler des trains de voyageurs désormais privatisés !
Une pétition pour rétablir le train des primeurs
C’est pourquoi la mobilisation continue , avec des manifestations, auxquelles la commission lutte du PRCF de même que l’ARC 66 invitent à participer.
Avec une pétition qui recueille désormais près de 21 000 signatures.
Cliquez ici pour signer la pétition
https://www.change.org/p/train-des-primeurs-un-enjeu-%C3%A9conomique-et-%C3%A9cologique-soutenons-le
La mobilisation locale à Perpignan, comme dans le Val de Marne, est forte depuis quelques mois pour sauver le dernier train des primeurs. Elle est devenue une question d’ampleur nationale.
Promouvoir et défendre le fret ferroviaire ! Défense du train primeurs Perpignan-Rungis !
La section 66 du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) s’associe à La Défense du train primeurs Perpignan-Rungis, ainsi qu’aux exigences de la CGT Cheminots. Pour promouvoir et défendre le fret ferroviaire, ils ont participé à la manifestation de défense du train primeurs Perpignan-Rungis le jeudi 20 juin 2019 devant la préfecture de Perpignan.
Une manifestation, pour exiger le maintien du train des primeurs, le retour du 2e train, doublé d’une politique commerciale volontariste du fret ferroviaire pour alimenter le MIN de RUNGIS, et bien évidemment la déclaration d’utilité publique nationale. L’occasion également de porter les revendications d’un développement ferroviaire du Marché Saint Charles, plan ferroviaire qui combine défense de l’emploi et protection de notre environnement.
Signez la pétition !
Maintien et développement du train des primeurs Perpignan/Rungis
QUEL AVENIR POUR LE TRAIN DES PRIMEURS Perpignan-St Charles/Rungis?
Seul rescapé du transport ferroviaire de fruits et légumes en France, le train des primeurs est un enjeu économique et écologique pour le département des Pyrénées-Orientales.
L’année dernière nous avons vu disparaître l’un des deux trains en partance de St Charles pour Rungis. Son existence était remis en question d’une part par les chargeurs assurant son remplissage quotidiennement et d’autre part par la SNCF. Les causes invoquées: des trains pas assez chargés et des problèmes de retard à la livraison.
Les véritables raisons de ces dysfonctionnement sont et surtout:
- Le désengagement de l’État avec l’arrêt des portiques écotaxe qui devaient servir à financer le développement du fret ferroviaire. L’État n’a fait aucune proposition de compensation à ce jour.
- La politique européenne de destruction des services publiques, notamment dans la privatisation de la SNCF et l’éclatement des infrastructures mises en concurrence.
- La part des investissements SNCF quasi nulle dans le fret ferroviaire. Ce désintérêt sert d’autres ambitions. Le groupe SNCF développe ses filiales routières, se faisant par la même sa propre concurrence.
La disparition programmée du dernier train déclencherait la suppression de plus d’une centaine d’emploi sur les deux chargeurs mais aussi, des dizaines d’emplois indirects dans les entreprises sous-traitantes et à la SNCF.
Cette situation n’est pas une fatalité, tous ensemble, salariés des chargeurs (Rey et Roca), cheminots, citoyens, exigeons le maintien du train des primeurs !
La CGT revendique:
- Le maintien du train des primeurs actuel afin de pérenniser l’emploi sur place et rendre les trains des primeurs d’ « Utilité publique »,
- La remise en place du 2nd train des primeurs afin de redévelopper l’activité,
- Le respect des engagements pris par l’État lors du grenelle de l’environnement et de la COP21 à investir et à développer des réelles infrastructures ferroviaires,
- La diminution des prix de péages et de sillon payés par les clients (Rey et Roca) à l’EPIC Réseau de la SNCF pour que le train soit plus attractif et plus compétitif que le transport routier,
- Le développement de la plate-forme multimodale de Perpignan-St Charles qui a coûté près de 40 millions d’euros aux contribuables et est à ce jour toujours inexploitée.
Par cette pétition, nous voulons vous alerter et obtenir le soutien le plus large possible. Nous pourrons grâce à vous, contraindre la direction de la SNCF et les représentants de l’État à s’engager définitivement sur le maintien et le développement de ce train des primeurs.
SVP ÉCOUTER LE PEUPLE SI VOUS EN ÊTES LÀ C’EST DÛ À UN MANQUE DE RESPECT
OUI pour le train….moins de pollution et plus vite aux liaisons de ventes….donc de plus beaux fruits