Le PRCF transmet ses sincères condoléances à l’occasion du deuil de la camarade Simonne Goenvic.
ROUGES VIFS ILE DE FRANCE PERD L’UNE DE SES FONDATRICES
NOTRE TRISTESSE EST IMMENSE. CELLE DE TOUS LES COMMUNISTES VERITABLES DOIT L’ETRE AUSSI.
Simonne Goenvic nous a quittés. Malgré une lutte admirable et une résistance acharnée contre la maladie qui la rongeait depuis plusieurs années, celle-ci l’a emporté dans sa 73ème année. Elle a mené ce dernier combat à l’image de sa vie.
Ces derniers mois ont une nouvelle fois démontré le courage et la détermination sans bornes de cette femme extraordinaire, militante communiste jusqu’à son dernier souffle. De sa naissance sous l’occupation dans un milieu extrêmement modeste à l’engagement anticolonialiste de sa jeunesse, de son combat syndical sans concessions auprès de ses collègues à sa prise de responsabilités au sein du Parti Communiste Français, de son infatigable activité en tant qu’élue au Conseil de Paris et dans le 2ème arrondissement à son opiniâtreté à conserver des liens d’organisation au sein de l’association « ROUGES VIFS IDF », tout pousse à l’admiration de cette vie exemplaire au service des plus démunis, des travailleurs, de la population.
Les procès intentés contre Simonne par la direction du PCF en 2009 et 2010 n’en ont été que plus odieux et scandaleux. Statutairement réélue secrétaire de la section du PCF du 1er/2ème arrondissement de Paris, elle a été trainée devant la justice pour que l’usage du 62 rue Montmartre lui soit interdit. Condamnée et expulsée avec ses camarades en 2010, Simonne en a été très affectée et cela a participé à l’affaiblir dans le combat qu’elle menait déjà contre l’issue fatale de sa maladie. Déjà, en 1997, cette structure du PCF avait refusé de soutenir une initiative proposée et organisée par Simonne Goenvic et la section Halle/Bourse exigeant un référendum avant la mise en place de l’Euro dans le cadre du traité de Maastricht. La situation politique d’aujourd’hui démontre la clairvoyance d’alors de Simonne et de ses camarades.
Devant ces renoncements de son parti, Simonne ne s’est pas découragée et a pris une part prépondérante dans la constitution de « l’appel des 500 » à Paris puis dans sa généralisation sur l’ensemble du territoire avec le texte « Nous Assumons Nos Responsabilités » qui appelait les communistes à prendre en charge eux-mêmes, en toute souveraineté, la réflexion et l’activité communiste devant l’inaction des dirigeants.
Consciente de l’écoeurement parmi de nombreux militants sincères, provoqué par la stratégie de renoncement progressif de la direction du PCF durant la période de la « gauche plurielle » et accentuée depuis, Simonne, avec d’autres camarades, a pris une part plus qu’active dans la constitution et la consolidation de l’association « ROUGES VIFS PARIS », devenue « ROUGES VIFS IDF ». Conserver des liens d’organisation, des lieux de débats et de réflexions, des espaces de réunions et d’actions pour celles et ceux qui veulent travailler à changer fondamentalement la société était, pour Simonne, une priorité. Grâce à elle, nombre d’entre nous ont commencé ou recommencé à réfléchir lucidement sur la situation politique et sociale, sur les moyens de la modifier, sur les obstacles idéologiques à surmonter, sur la nécessité de continuer à être organisés.
Simonne avait comme boussole le respect absolu de la souveraineté populaire et comme objectif les conditions de son exercice et de son avènement. Les adhérents de « ROUGES VIFS IDF » ont perdu aujourd’hui un phare, une boussole, un repère. Mais inspirés par la détermination sans faille de Simonne, nous nous engageons à poursuivre son combat, à faire vivre sa vision et à participer à construire avec les générations de salariés d’aujourd’hui les luttes émancipatrices pour se débarrasser du Capitalisme.
Notre peine immense n’a d’égale que notre volonté à poursuivre son combat.
Rouges Vifs Ile De France
Le 4 avril 2013
Un hommage public lui sera rendu Jeudi 11 avril à 11h45 précises au crématorium du Père Lachaise, 71 rue des rondaux, salle Mauméjean.