La Sociale, le documentaire du réalisateur Gilles Perret consacré à Ambroize Croizat et à la sécurité sociale réalisation de ce ministre communiste du travail à la Libération, en application du programme du Conseil National de la Résistance, est dans toutes les salles de cinéma. Dans toute les bonnes salles.
Un film à aller voir en famille, sur une formidable épopée nationale que l’on doit à la lutte acharnée des travailleurs et de leurs organisations politiques et syndicales le parti communiste et la CGT, la Sécurité Sociale. Une épopée fondamentale qui a changé la face du monde, car qu’y a t il de plus important que la santé ? qu’y a-t’il de plus beau que la fraternité ? Une épopée dont nous célébrons le 70 anniversaire cette année, mais une épopée qui n’est pas finie : la Sécu, cette richesse des travailleurs est attaquée et reste un combat actuel, quotidien comme la mobilisation le 8 novembre derniers du secteur public de la santé vient de le rappeler, alors que la casse de la Sécu et de l’Hopital Public ne cesse de s’accélérer sous les coups de butoir des diktats euro austérité de l’Europe des Patrons !
Un film sur une épopée héroïque et son principal héro, Ambroise Croizat
A travers ce film Gilles Perret raconte et fait vivre une aventure héroïque. Et remet en lumière l’action d’un véritable héro célébré par tout un peuple lors de ses funérailles rassemblant des millions de français, l’ouvrier métallo, militant communiste et cégétiste plusieurs fois embastillé pour ses idées par les gouvernements du cartel des gauches (ancètre du PS actuel), député PCF du front populaire, résistant, puis ministre communiste du gouvernement à la libération, créant avec l’aide des syndicalistes CGT et du parti communiste en dépit de la violente opposition des patrons et de leurs alliés (églises, médecins bourgeois, mutualistes privés …) ce qui est reconnu comme l’une des plus belles réussites française, la Sécurité Sociale. Ambroize Croizat héro oublié, ou plutôt censuré, caché, car incompatible avec la propagande anticommuniste de tout les instants déversés par le système capitaliste. Comme tous ces ministres communistes qui ont construit l’essentiel des droits sociaux et démocratiques dont nous bénéficions tous aujourd’hui (Thorez avec le statut de la fonction public, Wallon avec l’Education Nationale, Paul avec la nationalisation de l’énergie et la création de l’EDF, ou encore le droit de vote de femme avec la bataille menée par le communiste Grenier contre les ancêtres du PS actuels !). Une œuvre qui n’a cessé depuis d’être attaquée, détricotée et qui résiste grâce à la mobilisation populaire. A l’image du formidable mouvement social de 1995 faisant échec au plan Juppé visant à liquider la Sécu. Mais 70 ans après
La Sociale, plus qu’un documentaire, un vrai film de cinéma salué unanimement par la critique
Après les Jours Heureux, Gilles Perret le réalisateur de La Sociale signe à nouveau un documentaire qui bien plus qu’un documentaire est aussi un vrai film de cinéma. Unanimement salué par la critique.
« un film à voir, et à faire voir, absolument » L Nardi pour www.initiative-communiste.fr (lire ci-après)
« signé Gilles Perret, un doc combatif et revigorant, l’histoire d’une épopée Nationale – S. Ch. » Le Canard Enchainé qui le classe dans sa sélection des films à voir
« Un beau, beau, très beau film d’après Laurent Delmas sur
@franceinter – la prescription cinéma »« Avec La Sociale, au cinéma le 9 novembre, c’est tout un chapitre que vient d’écrire Gilles Perret : celui de la Sécurité sociale. L’enjeu, c’est pas seulement notre culture générale. Mais si nous savons, avec lucidité, comment nous avons remporté les précédentes batailles, nous serons prêts pour d’autres victoires » Fakir
etc.
Où voir la Sociale : les séances près de chez vous !
Et si votre cinéma ne le diffuse pas, demandez le lui, peut être aura t il alors le courage de le programmer. Surtout si vous prenez l’initiative d’organiser avec des syndicalistes, des patients, des travailleurs, des médecins hospitaliers des scéances débats. Pour que tout un chacun viennent voir ce film indispensable.
La Sociale, un film à voir absolument : la critique du film par Laurent Nardi pour www.initiative-communiste.fr
Ce film–documentaire est d’une très grande force, dans la lignée des précédents (Ma mondialisation 2006, De mémoires d’ouvriers 2012, Les jours heureux 2013).
Au travers des yeux de Jolfred FREGONARA, 96 ans, acteur de la mise en place de la sécurité sociale en 1946 et de Michel ETIEVENT, écrivain qui œuvre à faire connaître le rôle décisif d’Ambroise CROIZAT, c’est toute l’épopée glorieuse de l’instauration de la Sécurité Sociale qui est expliquée.
CROIZAT, FREGONARA, ETIEVENT et PERRET ont un commun, outre leur engagement politique, le fait d’être liés à la Savoie.La Sociale :
Le film nous transporte dans les luttes populaires et les avancées sociales extraordinaires qu’elles ont permises. Parmi elles, probablement la plus importante : la Sécurité Sociale. Avec la « sécu » un vieux rêve émanant des peuples à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain voyait enfin le jour.
Son principal bâtisseur se nommait Ambroise CROIZAT, ministre communiste à la Libération.
En moins de huit mois, dans un pays ruiné, 138 caisses sont édifiées par un peuple de militants, essentiellement CGT, sur leur temps de congés ou hors de leur temps de travail. Jolfred FREGONARA se souvient :
« On ne s’imagine pas ce qu’a pu être ce fabuleux moment de la construction. Commençait une nouvelle ère de dignité. Nous montions les caisses dans un enthousiasme incroyable parce que nous savions que nous allions, pour la première fois, pouvoir nous soigner et jouir du repos décent de la retraite et tout cela à travers une institution que nous allions gérer nous-mêmes. ».
L’enseignement principal du film est de montrer comment la création de la sécu s’est appuyée sur la mobilisation militante et sur la classe ouvrière. Ce fut une vraie lutte de classe face au patronat, aux forces réactionnaires qui n’en voulaient pas, voyant s’éloigner un marché prometteur pour le capital. La bourgeoisie dut s’incliner devant le rapport de force créé par une CGT et un PCF puissants et par un peuple avide de justice et d’égalité. Aujourd’hui pour beaucoup de français, la Sécurité Sociale est un acquis, elle fait partie de la vie et semble éternelle. Le film montre qu’il n’en est rien. Des interviews de dirigeants du MEDEF ou de partis de droite, il ressort leur haine de la solidarité et leur rêve de se débarrasser de la Sécu pour la livrer au privé. On sait comment déjà ils l’ont affaiblie et fragilisée.
Le film montre aussi la bataille de mémoire que les ennemis de la Sécu et des travailleurs ont menée et continuent de mener pour que soient oubliés l’origine, le but et les fondements progressistes et démocratiques de la Sécu. Il s’agit de la faire passer pour un simple organisme technique, alors que c’est un outil social de lutte pour une société plus juste et sécurisée. Très parlante à cet effet la séquence tournée à l’Ecole nationale des cadres de la Sécu à Saint-Etienne. Aucun de ces cadres ne connaissait la genèse historique de la Sécu ; aucun ne connaissait Ambroise CROIZAT, pas même la Directrice. Dans le bâtiment, aucune référence à cet homme essentiel. Par contre, plusieurs panneaux mettent en avant Pierre LAROQUE, gaulliste nommé directeur de la Sécu en 1944 et qui était sous les ordres de CROIZAT. LAROQUE déclara d’ailleurs à plusieurs reprises que « sans un homme comme Ambroise CROIZAT, rien n’eut été possible ». On voit bien là comment tout est fait pour manipuler et même effacer la mémoire collective.
« La sociale » n’est pas un film sur le passé, il est parfaitement d’actualité car ce qui s’est joué hier, se joue toujours aujourd’hui.
D’un point de vue technique et esthétique j’ai trouvé ce film plus harmonieux, mieux « fondu », plus aéré que les précédents, ce qui rajoute à sa force. Il n’a aucun moment creux et à la fin on a du mal à croire qu’ 1h25 minutes sont déjà passées.
Un film à voir et à faire voir absolument.
Synopsis du film : Il y a 70 ans, les ordonnances promulguant les champs d’application de la sécurité sociale étaient adoptées. Un vieux rêve séculaire émanant des peuples à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain voyait enfin le jour.
Le principal bâtisseur de cet édifice des plus humaniste qui soit se nommait Ambroise Croizat. Qui le connait aujourd’hui ?70 ans plus tard, il est temps de raconter cette belle histoire de « la sécu ». D’où elle vient, comment elle a pu devenir possible, quels sont ses principes de base, qui en sont ses bâtisseurs et qu’est-elle devenue au fil des décennies ?
Au final, se dresseront en parallèle le portrait d’un homme, l’histoire d’une longue lutte vers la dignité et le portrait d’une institution incarnée par ses acteurs du quotidien.
Plus d’infos sur le film, date des avants premières, projections ect.